Cecile's Blog

  • Résumé

    Le sergent Potticar découvre sur la plage , au milieu des vagues une jeune femme morte en maillot vert. Cette jeune femme morte, c'est Christine Clay, une célèbre actrice venant d'un milieu pauvre : elle est donc particulièrement enviée dans le petit monde du spectacle. Elle hébergeait depuis quelques jours un jeune homme icoonu d'elle. Elle lui a pourtant fait un leg important. Elle avait aussi un amant supposé, un mari aventurier, un frère attiré par l'argent avec qui elle ne s'entendait pas du tout. Dans son testament, elle lui donne un shilling pour des bougies (c'est le titre du livre en anglais : A shilling for candles). À la découverte d'un bouton de manteau dans les cheveux de la victime, la police locale appelle Scotland Yard. Arrive l'inspecteur Grant, déjà rencontré dans La fille du temps et Le plus beau des anges, chargé de démêler tout ça.

    Mon avis

    C'est un très bon livre avec une excellente intrigue, et toujours une fin auquelle je ne m'attendais pas (j'étais persuadée que c'était le frère à cause du titre). Cependant, j'ai trouvé le texte plus fouillis que les deux romans que j'avais lu d'elle. Cela tient au fait que la narration n'est pas centrée sur l'inspecteur Grant. Il y a des personnages secondaires qui l'éclipsent ; par exemple, Erica, la fille d'un policier local, qui innocente le faux coupable et vrai innocent. Visiblement, Erica tient une place précédente dans le film d'Hitchcock. Je vous en dirai plus quand je l'aurai visionné.

    Deux informations sur ce livre

    • Il a été adapté en 1937, un an après sa publication, par Alfred Hitchcock.
    • Il a d'abord été publié au Masque, en 1955, sous le titre du Maillot vert. Le titre Jeune et Innocent a été repris pour la réédition en 1992.

    Un autre avis

    Celui de Catherine Raucy

    Reférences

    Jeune et innocent de Josephine TEY (Les Reines du crime – Le Masque, 2002)

  • Biographie

    Pseudonyme d'Elizabeth Mackintosh. Autre pseudonyme : Gordon Daviot soous lequel elle a écrit notamment ses pièces de théâtre dont Richard de Bordeaux.

    Elle est née à Inverness (Écosse) en 1897 et est morte à Londres (Streatham) le 13 février 1952.

    Son début de carrière est assez atypique. Après des études à la Royal Academy d'Inverness puis au Anstey Physical Training College de Birmingham, elle devient professeur de sport dans les années vingt. Cette carrière dure huit années. Elle doit abandonner cette profession pour s'occuper de son père invalide, sa mère étant décédée. Elle se consacre dès lors à l'écriture. D'après le Dictionnaire des littérature policières, elle a signé onze romans (dont huit policiers), une biographie (Claverhouse, 1937) et une vingtaine de pièces, la plupart historiques, pour le théâtre (13) et la radio (7). Pour plus de précisions sur ses oeuvres, on peut consulter le site de la Richard III Society, American Branch. De plus, ses poèmes, contes et nouvelles sont publiées dans des journaux ou revues (English Review, par exemple).

    Pour ce qui est de l'utilisation des pseudonymes, c'est à partir du roman Jeune et Innocent qu'elle prendra pour tous les romans policiers le pseudonyme de Josephine Tey et gardera elui de Gordon Daviot pour les oeuvres "plus sérieuses". Elle est morte en 1952 d'une longue maladie peu de temp après la publication de son best-seller, La fille du temps.

    Elle a été nommée par le Times comme l'un des cinquante meilleurs écrivains de romans policiers de tous les temps.

    Un roman policier de Nicola Upson, Crime à l'affiche, dont Josephine Tey est l'héroïne, sort début avril aux éditions 10/18. 

     

    Bibliographie

    Références

  • Résumé de l’éditeur

    « Une jeune gouvernante est engagée pour s’occuper de deux adorables enfants, Miles et Flora, délaissés par leur oncle. Alors qu’elle se réjouit de ce nouvel emploi, elle aperçoit à plusieurs reprises une présence inquiétante dans le château. On lui révèle qu’il s’agit de Quint, un ancien valet… mort l’année précédente ! Un second spectre apparaît bientôt, tandis que les enfants s’avèrent bien moins innocent qu’il y paraît…

    L’archevêque de Canterbury conta à Henry James en1895 une histoire d’enfants hantés par des serviteurs morts. Celui-ci s’en est inspiré pour Le Tour d’écrou. Salué par Oscar Wilde, ce court récit est considéré aujourd’hui comme le roman fantastique par excellence, car il repose sur l’hésitation du lecteur entre une interprétation rationnelle ou une interprétation surnaturelle du récit.« 

    Mon avis

    À mon avis, je ne suis pas normale parce que je n’ai pas compris la fin (si quelqu’un peut m’expliquer, je serais contente). Je n’ai jamais lu le livre, qui se trouve pourtant dans ma PAL depuis belle lurette. Cette bande dessinnée me donne envie de le déterrer, rien que pour essayer de comprendre ce qui m’a échappé. L’histoire est vraiment bien (sauf la fin). Il y a une montée du suspens ; on se demande jusqu’à la fin si les enfants sont dans le coup, si c’est la nouvelle gouvernante qui est à moitié folle (je ne crois pas sinon comment pourrait-elle savoir la tête des revenants). Les dessins et couleurs sont assez classiques à mon goût et sont particulièrement réussis pour les décors extérieurs.

    Je vais sûrement me lancer prochainement dans Henry James. Le classez-vous dans la littérature américaine ou dans la littérature anglaise ? C’est une question que je me suis toujours posée.

    Références

    Le tour d’écrou d’Henry James – adapté en bande dessinnée par Hervé DUPHOT (scénario, dessin et couleur) (Ex-Libris – Delcourt, 2009)

  • Alphonse Daudet a contracté la syphilis à l’âge d’une vingtaine d’années auprès d’une bourgeoise. Après un traitement au mercure, la maladie resta en sommeil. Il écrivit, publia, se maria, eut trois enfants et des maîtresses. La syphilis se réveilla à partir de 1884. La doulou – douleur en provençal – sont, dans une première partie, les notes de dix annés de ses souffrances et, dans une deuxième partie, ses observations sur les malades qui l’entourent aux stations thermales de Néris et Lamalou. Pour essayer de vous rendre compte de la nature du texte, je vous mets quelques extraits de la première partie :

    « Devant la glace de ma cabine, à la douche, quel émaciement ! Le drôle de petit vieux que je suis tout à coup devenu. Sauté de quarante-cinq ans à soixante-cinq. Vingt ans que je n’ai pas vécu. » (p. 25)

    « Tous les soirs, contracture des côtes atroce. Je lis, longtemps, assis sur mon lit – la seule position endurable ; pauvre vieux Don Quichotte blessé, à cul dans son armure, au pied d’un arbre. Tout à fait l’armure, cruellement serrée sur les reins d’une bouche en acier – ardillons de braise, pointus comme des aiguilles. Puis le chloral, le « tin-tin »de ma cuiller dans le verre, et le repos. Des mois que cette cuirasse me tient, que je n’ai pas pu me dégrafer, respirer. » (p. 37)

    « Comme nos désirs se bornent, à mesure que l’espace se rétrécit. Aujourd’hui je n’en suis plus à désirer guérir – me maintenir seulement. Si on m’avait dit ça l’année dernière. » (p. 41)

    « Douleur toujours nouvelle pour celui qui souffre et qui se banalise pour l’entourage. Tous s’y habitueront, excepté moi. » (p. 43)

    « Douleur qui se glisse partout, dans ma vision, mes sensations, mes jugements ; c’est une infiltration. » (p. 47)

    « Dans ma pauvre carcasse creusée, vidée par l’anémie, la douleur retentit comme la voix dans un logis sans meubles ni tentures. Des jours, de longs jours où il n’y a plus rien de vivant en moi que le souffrir. » (p. 54)

    Ces mots expriment, à mon avis, la souffrance de chaque malade. Ma mère est décédée il y a deux ans et a souffert pendant un an avant. Je n’avais pas compris ce qu’elle avait pu ressentir ; ce texte magnifique m’a aidé à mieux comprendre. Il est exceptionnel parce qu’il a été écrit par un malade lettré pendant sa maladie. Je me permets de citer encore une fois Alphonse Daudet : « Les mots, dit-il, arrivent quand c’est fini, apaisé ; ils parlent de souvenir, impuissants ou menteurs. » À noter que dans cette édition, Julian Barnes montre toute son érudition et sa connaissance de la littérature framçaise du XIXe siècle dans la préface, les notes et la postface. Pour moi, Alphonse Daudet c’était uniquement les Lettres de mon moulin et les lectures de primaire et collège. Plus maintenant ! C’est un texte à lire, relire, diffuser …

    P.S. Je trouvais la couverture assez jolie. J’ai lu après de quoi il s’agissait : c’est une affiche de médecine péventive contre la syphilis de 1926.

    P.P.S. La lecture de ce livre m’a éte soufflée par Jérôme Garcin dans le Masque et la Plume de dimanche dernier, à l’occasion des comentaires sur le Journal de deuil de Roland Barthes (qui visiblement est dans le même style mais sur le deuil de l’écrivain au décès de sa mère).

    Références

    La doulou d’Alphonse DAUDET – préface, notes et postface de Julian Barnes (Le petit Mercure – Mercure de France, 2007)

  •  

     

    Quatrième de couverture

    "Dans un petit village du Midi, les habitants surveillent Toni, garçonnet énigmatique au sourire béat, qui marche inlassablement sur la terre, collectionne des fossiles de crustacés. Toni cherche son père et ne trouve que du silence sur les mains et dans les coeurs. Sa mère muselée par les secrets lui ment, manigance le passé, l'aime avec rage. Elle ne sait plus qui tient l'autre par la main.

    Un guerrier samburu, une centenaire délaissé par son mari contortionniste, et un ancien résistant devenu tueur de cochons les aideront à traverser les épreuves.

    En quelques heures, un drame dans la nuit lente de juin dénouera leurs solitudes."

    Mon avis

    Il me faut d'abord dire une chose : j'aime énormément les livres sur les secrets de famille. Ici, j'étais donc servie. Il s'agit de l'histoire de trois générations de femme : Ada, la grand-mère, abandonné par son mari contortionniste ; Léa, la mère, morte à cinquante ans et qui a eu des jumelles toute seule (peut être avec un Hongrois) puis Victoire et Camille. Camille n'a pas encore d'enfants mais Victoire en a eu un, Toni, avec un homme d'une nuit rencontré dans un refuge de montagne. N'osant pas avouer cela à son fils, elle lui dit que son père est mort. Le petit le sais et fugue ; Léa va alors décider de briser les secrets de famille pour le bien de son petit garçon. En gros, je vous ai raconté toute l'histoire ; il y a aussi les personnages secondaires très attachants dont je ne vous parle pas. C'est là que le bas blesse : l'histoire ne se termine pas, il n'y a pas de happy end. On aimerait savoir comment vont se passer les retrouvailles entre Toni et Victoire, mais non : l'auteure préfère nous laisser imaginer. On se sent un peu frustré.

    Néanmoins, je continuerai à suivre cette auteure. Son écriture toute en finesse et en poésie est le principal charme du livre.

    Du silence sur les mains est le deuxième roman de Sylvie Aymard, après Courir dans les bois sans désamparer (Maurice Nadeau). 

    Références

    Du silence sur les mains de Sylvie AYMARD (Maurice Nadeau, 2008)

  •  

     

    D'habitude, je n'aime pas les histoires de vampire (Buffy à la fin elle me sortait par les yeux) mais alors là j'ai vraiment adoré cet album. On est au XIXième siècle. Richard Drake revient d'un voyage lointain où il a frôlé la mort, plein d'histoires à raconter. En plus, il est plutôt beau mec … Quand il rencontre Miss Catherine Lacombe à un bal, il pense qu'il a tous les atouts en main pour la séduire mais elle le snobe pour aller danser avec un jeune homme au teint très blanc, "un de ces gadins efféminés qui précipitent un peu plus chaque jour l'empire dans sa décadence". On le voit sur la couverture ; personnellement, il me fait plutôt peur … La jeune Catherine Lacombe tombe sous le charme du dandy et part se promener dans le jardin avec lui. Ils sont suivis par un chasseur de vampire, puis par Richard Drake qui pense que le chasseur de vampire est un voleur d'argenterie. Ils trouvent Miss Lacombe évanouis et le vampire a disparu.

    Après, le vampire la poursuit de ses assiduités en lui envoyant un bouquet de roses rouges chaque jour. La protectrice du vampire, lady Caversham, sa soi-disant tante, s'en rend compte devient jalouse et il la tue … Et ça ce n'est que le début de l'aventure. Il y a plein de péripéties, les personnages sont attachants. Le scénario est donc très bon. Les dessins des visages sont particulièrement soignés ; les émotions des personnages sont visibles (je trouve ça plutôt bien par rapport à d'autres bandes dessinnées). Pour les couleurs (je ne sais pas si c'est les dessins ou les couleurs), j'ai remarqué que tous les personnages étaient cernés d'un gros trait noir. Cela donne l'impression que le décor n'est qu'arrière plan.

    J'attends avec impatience les autres volumes des aventures de Richard Drake et Lady Lacombe. Vous l'aurez compris, c'est un album à lire.

    Un autre avis

    Celui de Fashion

    Références

    D – tome 1 : Lord Faureston de Alain AYROLES (scénario), Bruno MAÏRONA (dessin) et Thierry LEPRÉVOST (couleur) (Delcourt, 2009)

  •  

     

    J'ai lu Boule de Suif de Maupassant quand j'étais au collège ; je crois comme un peu tout le monde. C'est une des seules lectures obligatoires que j'ai aimé. Donc, quand j'ai vu la BD, je me suis un peu précipitée. Rapidement, je vous rappelle l'histoire. On est en 1870. Les soldats français doivent partir de Rouen car les prussiens arrivent. Les habitants de la ville subissent alors la présence des soldats étrangers. Ils sont bloqués dans la ville. Un seul véhicule arrive à avoir les autorisations pour quitter Rouen et aller au Havre. Dedans des nobles, des bourgeois (des gens comme il faut quoi), un démocrate et une prostituée, la fameuse Boule de Suif. Dans la première partie du voyage, Boule de Suif partage son pique-nique avec tous les autres passagers. En effet, ils n'ont pas pensé à prendre des provisions. Après un peu de route, ils se retrouvent bloqués dans une petite ville, Tôtes, par un officier prussien qui veut coucher avec Boule de Suif. Celle-ci refuse en fervente partisane de Napoléon III. Les gens bien comme il faut la poussent, la harcèlent pour qu'elle accepte. Ce qu'elle fait pour leur être agréable et après ils la rejettent. Une petite nouvelle pour dire que la valeur des gens n'a pas forcément un rapport avec leur condition. Les dessins et les couleurs sont classiques, il n'y a pas autant de détails que dans la nouvelle mais j'ai beaucoup apprécié de retrouver ce texte de Maupassant.

    À sinaler : la collection Ex-Libris de Delcourt présente des adaptations de classiques de la littérature. Il y en a plein dont Les aventures de Tom Sawyer, Candide, Le Capitaine Fracasse, Dans la colonie pénitenciaire, Le dernier jour d'un condamné, Double assassinat dans larue Morgue, Frankenstein, L'île au trésor, Oliver Twist, Le portrait de Dorian Gray, Robinson Crusoé, Tartuffe, Le tour du monde en 80 jours, Les trois mousquetaires. Laetitia la liseuse, dans son billet sur les sorties de mars, dit qu'il y aura trois nouveaux albums : Le tour d'écrou, Les hauts de Hurlevent et La métamorphose de Kafka. De belles lectures en perspective !!!

    Références

    Boule de Suif, nouvelle de Guy de Maupassant adaptée en bande dessinée par Li-An (Delcourt – Ex-Libris, 2009)

  •  

     

    Scénario (présentation du DVD)

    "Glasgow, début des 50s. Joe, trentenaire marginal travaillant sur une péniche, est accro au sexe comme d'autres le sont à la drogue. Ne pouvant freiner ses pulsions, il noue une liaison torride avec Ella, la femme de son patron Leslie. Mais la décoverte du cadavre d'une jeune femme flottant sur l'eau va perturber "ce triangle amoureux"et lever le voile sur la vie trouble de l'énigmatique Joe …

    Adapté d'un roman noir et sensuel d'Alexander Trocchi, écrivain culte de la Beat Generation, Young Adam est un thriller charnel habité de personnages forts, indomptables et dangereux. Parmi eux, celui de Joe, l'écorché vif, interprété par EwanMcGregor qui, pour ce rôle de séducteur irrésistible, amoral et sans pitié, s'est mis à nu, aux sens propre et figuré …"

    Les acteurs

    • Ewan McGREGOR (Joe Taylor)
    • Tilda SWINTON (Ella Gault)
    • Peter MULLAN (Leslie Gault)
    • Emily MORTIMER (Catherine Dimly)

    D'autres détails techniques

    Film de 2003

    Origine : Grande-Bretagne

    Scénario : David Mackenzie et Alexander Trocchi

    Réalisation : David Mackenzie

    Musique : David Byrne (Lead us not into temptation)

    Durée : 94 minutes

    Mon avis

    Dans l'ensemble, David Mackenzie a repris les scènes du livre et en a même rajouté (notamment celles avec l'enfant du couple de marinier). Ce qui est fort, c'est qu'avec la réalisation, c'est que ce n'est pas le même Joe Taylor que dans le livre. Dans le roman, ses actions étaient une sorte de fuite en avant. Sa relation avec Ella lui permettait de fuir à la fois le corps de la femme et ses remords. Alexander Trocchi avait mis les sentiments de Joe dans son histoire.

    David Mackenzie n'a pas dû trouver ou n'a pas cherché à retranscrir cela. Joe, dans le film, est très détaché. Il ne semble pas se rendre compte des conséquences de ses actes sur le monde extérieur ; il ne se sert des gens que pour satisfaire ses désirs et pulsions. La personnalité de Joe fait de ce film un film très très sombre. La lenteur de la péniche qui navigue sur l'eau donne un film lancinant.

    Un petit plus, si vous trouvez beau Ewan McGregor, dans ce film, on le voit nu sous toutes les coutures !!!

    En conclusion, c'est un beau film à voir, différent du livre pourtant avec la même histoire grâce à la force du réalisateur.  

  •  

     

    Quatrième de couverture

    "1982, dans un petit village du Worcestershire. Jason Taylor, treize ans, essaie de réussir son entrée dans l'adolescence. Et ça nést pas chose facile. À l'école ou chez lui, Jason affronte l'incompréhension et le mépris : ses camarades raillent son bégaiement, ses parents ne cessent de se disputer. Mais Jason mène une vie secrète, dans un mondeà lui peuplé de visions étranges et de figures ambiguës.

    Portrait de famille, chronique de l'Angleterre de Thatcher, roman d'apprentissage à la lisière du fantastique, Le fond des forêts est avant tout une suite de variations éblouissantes sur l'adolescence et ses multiples facettes. Après Écrits fantômes et Cartographie des nuages, deux romans qui traversaient l'espace et le temps, David Mitchell nous offre un texte plus personnel, d'une puissace poétique exceptionnelle."

    Mon avis

    J'ai pris ce livre à la librairie il y a deux semaines sur les conseils du libraire. C'est un livre que je n'aurais jamais lu sans lui. Cela fait deux ans que Cartographie des nuages, le deuxième livre de l'auteur, attend patiemment dans ma PAL. Je me suis dit tu es folle de le prendre, tu as déjà suffisemment de livres à lire. Le libraire me l'a vendu en disant que cela n'a rien à voir avec Cartographie dans les nuages et que ça lui avait rappelé le livre de Jonathan Safran Foer Extrêmement fort et incroyablement près (qui attend aussi patiemment dans ma PAL depuis quatre ans …).

    Franchement, je ne regrette pas d'avoir écouter le libraire (il vient quand même de faire remonter deux livres en haut de ma PAL). C'est un très bon roman surtout pour l'écriture (merci au traducteur !!!).  En effet, l'histoire est plutôt banale. On suit les aventures de Jason Taylor, un garçon bègue de 13 ans, poète à ses heures perdues, tout au long d'une année, 1982, dans un village paumé d'Angleterre. À l'école, il subit moqueries, racket. Ces parents sont sur le point de divorcer. Au début de l'année, il n'ose rien dire. Il est encore en enfance. À la fin, il s'affirme, ose parler. Durant cette année, il y a aussi la guerre des Malouines, les licenciements. C'est aussi la chronique d'une année du règne de Tatcher.

    J'ai eu un peu de mal au début parce que chaque chapitre représente une séquence, un épisode de la vie de Jason. Ce sont comme des nouvelles, mais avec les mêmes personnages, sauf peut-être à la fin où c'est un petit peu plus suivi. L'écriture de David Mitchell est juste époustouflante. Il donne corps à son récit initiatique en trouvant le ton juste pour le narrateur. À travers son récit, Jason nous dit tout ce qu'il ne peut pas exprimer en mot aux autres : on est dans sa tête.

    C'est un très bon roman à lire …

    Références

    Le fond des forêts de David MITCHELL – traduit de l'anglais par Manuel Berri (Éditions de l'Olivier, 2009)

  • Quatrième de couverture

    "Le narrateur, François Daumal, nourrit une passion exclusive pour Dickens. Il est hanté par le désir de connaître la fin que prévoyait de donner le grand écrivain à son ultime roman, Le Mystère d'Edwin Drood, dont l'inachèvement a sucité jusqu'à nos jours un déluge d'hypothèses parfois délirantes. Mais Daumal a un rival, en la personne de Michel Mangematin, qui poursuit la même chimère … Sous le regard d'un vieux libraire mystérieux, M. Krook, les deux jeunes gens se livrent à un duel acharné, qui se prolonge sur le terrain amoureux. Les énigmes se multiplient, les rebondissements emportent le récit d'une époque à l'autre sur un rythme effréné, en compagnie de personnages extravagants dignes de Miss Haviham ou de Mr Pickwick. Leauel des deux jeunes hommes découvrira le secret d'Edwin Drood ?

    Brillant divertissement, Monsieur Dick est aussi un hymne à la littérature et à ses pouvoirs."

    Mon avis

    Il faut être clair tout de suite : je n'ai jamais lu Dickens. Honte sur moi !!! Mais après la lecture de ce livre, je compte bien me rattrapper. Ce roman est aussi génial que le deuxième. On y retrouve même des clins d'oeil à son deuxième livre (ou plutôt le contraire, je m'embrouille…) : Mr Krook est le Ebenezer Krook des Maîtres de Glenmarkie. L'histoire est prenante et le rebondissement final est époustoufflant.

    Pour moi qui n'est pas lu Dickens, le livre est déjà formidable ; pour ceux qui l'on lu, il doit être encore mieux car il y a plein d'allusion à ses personnages. Je le relirai après avoir lu Dickens et je vous le dirai.

    Je cours mettre à sac ma PAL voir quels romans Monsieur Dickens y a mis …

    P.S. pour ceux qui veulent savoir l'origine du titre : Monsieur Dick est un personnage qui apparaît dans les deux époques du roma, à l'époque de Dickens et d'Edwin Drood et à l'époque contemporraine de François Daumal et Michel Mangematin. Pour le dixième livre : Mr Krook a dix livres dans sa bibliothèque. Après avoir énuméré les neuf premiers, il lance un défi à François et Michel : celui qui trouve le titre du dixième livre le gagnera. Pour les aider, il donne un indice : il s'agit de la quintescence de la littérature pour qui, comme lui, n'y croit plus vraiment. 

    D'autres avis

    Théophile, Pimpi, Holly, Clarabel … 

    Références

    Monsieur Dick ou le dixième livre de Jean-Pierre OHL (Gallimard, 2004)