Quatrième de couverture
"Lorsque Scott rejoignit ses hommes, la dame au couteau s'était relativement calmée. Elle avait expliqué au docteur qu'elles étaient les dernières survivantes de la garnison mexicaine chargée de veiller sur l'île de K. Elle s'appelait Luisa, elle était l'épouse du commandant de ladite garnison, le capitaine Raúl Soulier, qui avait péri en mer avec ses soldats en tentant d'aller chercher du secours sur une embarcation de fortune. Le seul homme resté sur l'île, avec les femmes et les enfants, était le gardien du phare. Il avait abusé d'elles et leur avait infligé des violences jusqu'à ce matin encore, où elles venaient de le tuer à coups de marteau. À la fin de son récit, Mme Luisa le supplia de les emmener dans le bateau, de ne pas les abandonner là."
Lorsque, ce 18 juillet 1917, les marins américains accostent sur la plage de l'île de K., ils découvrent neuf enfants en haillons et trois femmes apeurées, amaigries, au bord de la folie… Que font-ils dans un tel état de dénuement perdus au milieu de l'océan Pacifique, sur une île déserte et inhospitalière où la ressource est le guano produit par les oiseaux ?
Mon avis
Les fous dont on parle ce sont des oiseaux (mais pas des fous de Bassan non plus). Ce livre est donc inspiré d'un fait réel, celui des oubliés de Clipperton, où il y a plein de ces fameux oiseaux. Inspiré seulement : les noms de personnes et de lieux ont été changé. Pour les faits, je ne sais pas ce qu'il en ai précisément. Le principal attrait de ce livre est de nous remettre en mémoire cette histoire. En effet, pour le reste j'ai eu beaucoup de mal. Par exemple, l'auteure décrit l'amour inconditionnel que portait Luisa a Raúl. Il y a tous les actes qui devraient nous le montrer. Mais non, je n'ai pas réussi à y croire. Je n'ai même pas réussi à éprouver quoi que ce soit à l'égard de ces pauvres gens (à part quelque fois de l'ennui parce qu'il y a quand même pas mal de répétitions dans cette histoire). Je pense que c'est dû au style de l'auteur (enfin, c'est le premier roman que je lis et qui est traduit en français : c'est donc un peu difficile à dire. Il faut voir avec les autres). À lire pour l'histoire pas forcément pour le roman …
Références
L'île aux fous de Ana GARCÍA BERGUA – roman traduit de l'espagnol (Mexique) par Serge Mestre (Mercure de France, 2009)