Quatrième de couverture
C'est l'histoire d'une organisation secrète international le CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations. C'est l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace, qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique ; des fausses archives de la Stasi. C'est l'histoire d'un jaune homme, embauché par le CFR, qui veut comprendre pourquoi et pour qui il travaille. C'est l'histoire d'une bande d'amis qui veulent réussir leur vie, sans trop savoir ce que cela veut dire. C'est d'une certaine façon, l'histoire de notre siècle.
Mon avis
Merci à Babelio et aux éditions Gallimard. Bien évidemment, après une telle lecture je vais me précipiter sur la suite : Les éclaireurs et sur Éloge de la pièce manquante (une enquête dans le milieu du puzzle). Comme si j'avais besoin de nouvelles idées de lecture, franchement !
Pour être honnête, je ne voulais pas lire ce livre, en tout cas pas l'acheter parce que j'étais persuadée que ça ne me plairait pas. Je me suis encore trompée (mais l'erreur est humaine). On y passe un excellent moment de lecture : c'est idéal pour les vacances où on a un peu plus de temps (celui ci fait 500 pages et le deuxième tome 477 mais le premier en tout cas se lit vite). On est bluffé par l'oeuvre d'imagination de monsieur Bello. Qui aurait pensé à une telle invention ? et pourtant tout le monde à un moment ou à un autre s'est posé la question de la véracité de l'information qu'on nous déverse dans les médias. Ici, l'auteur a su exploiter cette idée pour nous soumettre un scénario original, mené d'une main de maître et qui nous donne envie de tourner les pages de plus en vite pour trouver à suivre à la fin. Mais bon…
Bien sûr, on peut faire des critiques : les personnages sont caricaturaux (c'est des robots embrigadés dans une organisation qu'ils ne comprennent pas même si ils le voulaient vraiment et qui ne quittent pas l'organisation pour autant (ils se posent des questions, mais à chaque fois je me suis dis ils ne la quitteront pas leur organisation et du coup je n'y ai pas cru à leur questionnement )) et peu fouillés. Antoine Bello s'est un peu trop concentré sur le scénario comme son héros Sliv. L'écriture est limpide mais sans réélle finesse.
On peut aussi se poser la question de ce qui tient de l'imagination et ce qui tient de la vérité (comme pour le Da Vinci Code) mais ce n'est pas la peine de s'encombrer la tête avec de tels questionnements. On peut aussi se demander quelle part de lui l'auteur a mis dans les opinions que défend Sliv. Ça n'en vaut pas le coup : la désinformation et la propagande ne sont pas partout comme on peut le penser après une telle lecture.
Il faut juste lire ce livre comme un excellent roman sans se poser de questions : il permet de se vider la tête et c'est déjà plutôt pas mal.
D'autres avis
Ceux de Hildebald (aussi reçu dans le cadre de masse critique), Guy, Keisha, de Dasola, Ptit Sushi, Emeraude, Ghislain (aussi reçu dans le cadre de masse critique), Thomas, Pascal (aussi reçu dans le cadre de masse critique), Didier, de Sandrine (qui n'a visiblement pas trop aimé), de Bilbon, de Pierre Maury, de Thomas, la conjuration des livres, de Brize, …
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Références
Les falsificateurs de Antoine BELLO (Gallimard, 2007)