Cecile's Blog

  • C’est donc à moi de faire le bilan de ce merveilleux mois de décembre 2010 en ce qui concerne la SSHD. En sachant que je n’en fais pas pour mon blog parce que je trouve ça très personnel, voire trop personnel, comme truc. Idem pour les bonnes résolutions … Mais là, c’est pour la SSHD c’est donc pour améliorer la connaissance de Sherlock Holmes donc ce n’est pas pareil.

    Le premier point de mon bilan est d’exprimer notre joie d’avoir des membres d’une telle valeur et d’un tel enthousiasme : Catherine a découvert quatre nouvelles aventures de Sherlock Holmes : Le ruban moucheté, L’escarboucle bleue, Un scandale en Bohême et Les cinq pépins d’orange. Elle termine son billet par une phrase qui ne peut que nous faire plaisir (et expliquer pourquoi il y a une avalanche de billets sur ce blog : d’après elle ce n’est pas ma faute) :

    J’espère avoir l’occasion de les lire et les présenter bientôt parce que Sherlock Holmes est réellement addictif !

    Christelle a dressé son bilan 2010 et mets Une étude en rouge dans son top ten. Nous en profitons pour lui souhaiter un beau bébé pour 2011, en espérant que cela devienne un holmésien convaincu comme sa maman.

    Niki a elle aussi relu une nouvelle de Sherlock Holmes : L’escarboucle bleue aussi ! Au passage sur cette nouvelle, une étude magistrale dans le numéro 1 des cahiers de l’escarboucle bleue justement (ou le numéro 2, j’ai la flemme d’aller rechercher mais les deux sont à lire ; les suivants je ne peux pas dire, je ne les ai pas trouvé en librairie). Pour ceux qui ne connaissent pas les cahiers de l’escarboucle bleue sont la publication de la société Sherlock Holmes de Toulouse.

    Erato (vous pouvez noter au passage le changement d’adresse de son blog) a lu (ou plutôt devrais-je dire relu) les quinze premiers tome du manga Détective Conan mais n’a commenté en toute modestie que le premier (visiblement, elle a la même culture encyclopédique sur le sujet que Matilda ou Marion : je me sens vieille des fois mais bon).

    Le signe des trois (ou plus exactement les trois qui forment le signe) ont aussi lu :

    Et parce que des fois, il faut arrêter de lire, nous avons aussi regarder des films : une adaptation du Chien des Baskerville et le film dont a été tiré Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur (Niki dit que c’est le premier film où on voit les deux personnages s’affronter, je me demande encore pour les livres). Niki qui ne fait pas que lire ou regarder la télé dessine aussi avec talent, la preuve en est : ce magnifique Chat-rlock Holmes.

    Il paraît que maintenant je dois vous parler des publications holmésiennes (j’aurais pu vous parler de mes achats holmésiens du mois mais là le billet aurait été trop long). Il y a pour ce qui est en français la bd que nous vous annoncions au mois de novembre, celle de Culbard-Eddington  chez Akiléos sur Le signe des quatre (le même Eddington qui a fait l’histoire avec les zombies). Ces bd sont en général très fidèles au texte de base. Je vous avais fait un billet sur celle du Chien des Baskerville. Depuis j’ai lu celle sur Une étude en rouge, je l’ai trouvé mieux rythmé que le texte de Conan Doyle c’est pour dire (au passage, notez que je lis plus de publications holmésiennes que je ne fais de billets : j’aurais trop peur que vous fuyez à toutes jambes).

    Ensuite, il y a les publications anglophones qui elles sont pléthores. Du coup je ne vais parler que celles que je guette : un comics fortement original « Muppet Sherlock Holmes » (il ne sera pas sortie pour mon anniversaire et je trouve cela très dommage)

    le quatrième tome des aventures de Gyles Brandreth (je viens de finir le troisième tome, c’est pour ça que le quatrième m’aurait bien plu mais il n’est pas paru en français mais il vient de paraître en anglais !!! pas encore en poche mais bon c’est un début) :

    Il y a aussi la sortie en poche de The Baker Street Letters de Michael Robertson (elle était prévue ce mois-ci mais ce sera pour mars : normalement, je devrais faire un billet ce mois-ci ou le mois prochain car c’est le livre que je suis en train de lire et tout dépend de la disponibilité de mon anglais dans ma tête). Le deuxième tome devait aussi sortir ce mois-ci mais c’est en mars finalement.

    Parlons actualités maintenant ! Ce soir, samedi 1er janvier, est diffusé sur France 4 le premier épisode de Sherlock (BBC, 2010). C’est la fille qui n’a pas la tnt qui vous le dit donc vous pouvez le croire. Si vous n’êtes pas sûr, Matilda le confirme ici. Marion, Matilda et Niki vous en ont déjà parlé.

    La dernière information que j’aimerais vous communiqué, c’est la fabuleuse initiative de Filipa. Elle organise un challenge Sherlock Holmes pour faire découvrir le canon holmésien. Je vous engage tous à vous y inscrire bien évidemment. Je me suis inscrite bien évidemment, pour le niveau Sherlock !

    Pour les courageux qui sont allés au bout de ce bilan (et qui comprenne donc pourquoi je n’en fais pas pour moi), je vous souhaite une belle et heureuse année 2011 !

  • Lecture en partenariat avec Publibook et blog-o-book.

    Quatrième de couverture

    Keiko et Moeko, deux rescapées d’Hiroshima en 1945, poursuivent le même rêve : avoir un enfant. Elles mettent au monde deux beaux garçons, Kenji et Yukio, avant de succomber à leur accouchement … De leur mort naît ainsi la vie. Kenji et Yukio vont grandir ensemble, symbolisant un Japon à la fois marginal et anticonformiste. Parce qu’indésirables dans une société étouffante, parce que partisans d’un changement de mentalités, ces amants maudits représentent le mal de vivre dans ce qu’il y a de plus fataliste. Des fissures se forment, des destins s’entrechoquent …

    Dans ce Japon au visage peu connu, Les Saisons de l’après abonde en symboles qui épurent la violence avec une douce sagesse mélancolique. La tragédie de ces deux personnages n’en finira pas de marquer les esprits, non pas à travers une écriture austère qui assure la distance fictive ; mais non ce rapprochement d’une époque qui coïncide avec la nôtre, où la poésie cohabite avec le baroque et la véhémence de sentiments inexprimables.

    Mon avis

    J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce livre même si ce n’est pas un coup de cœur à cause d’une raison que je vais essayer d’expliquer. D’abord, les raisons qui m’ont fait l’aimer : l’écriture. Une écriture comme je les aime, faite de phrases courtes, de phrases chocs qui ressemblent plus à des sentences. Une écriture au présent qui prend à la gorge, qui vous fait avoir les yeux humides. Franchement, j’ai bien envie de lire le premier livre de l’auteur après cela.

    Pour l’histoire, j’ai aimé l’idée qu’il existe un être suffisamment lumineux pour éclairer sur son passage tous les gens qu’il peut rencontrer. Cet être, c’est Kenji qui raconte des histoires, qui s’en rend compte mais qui s’en sort comme ça (après le suicide de son ami avec qui il avait une relation fusionnelle, il faut le faire tout de même).

    Ce que j’ai aussi aimé, c’est parfois de ne plus savoir où j’étais, d’être déroutée.

    Là où je n’ai pas forcément tout compris, c’est la construction (et parfois d’ailleurs un peu à l’histoire). Un personnage, sans que l’on sache vraiment qui et surtout pourquoi, décide de partir à la recherche de Kenji après que la mort, le suicide dans les bras de Kenji, de Yukio ait fait les gros titres. J’aurais aimé en savoir plus sur lui, sur sa vie d’avant même si à la fin il prend plus de place dans le récit. En fait, le livre est construit autour de sa quête et des témoignages qu’il reçoit pendant celle-ci.

    Je suis contente d’avoir participé à ce partenariat car cela m’a fait découvrir un auteur.

    L’avis de Théo.

    Références

    Les saisons de l’après de Guy TORRENS (Publibook, 2010)

  • Présentation du fabricant du dvd

    Lorsque Sherlock Holmes apprend que deux prostituées ont été sauvagement assassinées dans le secteur de Whitechapel, et que les deux crimes présentent de nombreuses similitudes, sa curiosité le pousse à s’intéresser à l’affaire. Aussi, quand le gouvernement fait appel à lui, il n’hésite pas une seconde. Son enquête l’entraine sur plusieurs pistes, des bas-fonds aux quartiers les plus riches de Londres.

    Sur une idée originale – la traque de Jack l’éventreur par Sherlock Holmes, James Hill a réalisé un thriller devenu mythique. On plonge avec délice dans les quartiers mal famés de la capitale anglaise, on tremble pour les prostituées traquées dans les brumes londonienne, on découvre avec Holmes les secrets honteux de quelques riches familles. Un grand classique, présenté pour la première fois dans une version restaurée.

    Casting

    Réalisateur : James Hill

    Scénaristes : Donald et Derek Ford

    Holmes : John Neville

    Watson : Donald Houston

    Annie Chapman : Barbara Windsor (je l’ai trouvé mémorable, vraiment excellente)

    Docteur Murray : Anthony Quayle (je l’ai vu quelque part mais je ne sais plus où)

    Mon avis très subjectif

    J’ai adoré ce film. Comme je le disais l’autre jour, il s’agit du film (A study in terror de 1965) dont a été tiré le livre d’Ellery Queen Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur.

    Si je je n’avais pas lu le livre avant, j’aurais trouvé le film excellent. Les acteurs sont charismatiques, parfois très drôles et marquent ainsi vraiment leur prestation. Il y a aussi des passages terrifiants (même si le tenancier de l’auberge ne m’a pas vraiment fait peur alors qu’il est censé). L’histoire est donc connue : Sherlock Holmes est à la recherche de Jack l’éventreur. Il est en cela aidé par l’envoi anonyme d’une trousse d’instruments chirurgicaux qui le mènent droit à Whitechapel et à l’asile du Docteur Murray. Là seule chose que je trouve étrange, c’est tout ce rouge : les chaussures, les habits, le sang … Vous allez me dire que cela fait parti des tissus les moins chers mais bon cela doit avoir une autre signification tout de même.

    Comme j’ai lu le livre peu de temps avant, j’ai tout de suite repéré les changements faits par Ellery Queen : l’inversion de l’ordre des enfants Osborne, l’adjonction d’une petite fille … et tout cela rend d’autant plus appréciable le travail des deux auteurs : comment transformer, sans trop le changer, une histoire pour faire apparaître qui on le souhaite et proposer tout de même un dénouement différent. Par exemple, pour les « suites » des romans de Jane Austen, je trouve que ce n’est pas fait avec autant de subtilité.

    Le livre et le film sont donc hautement recommandables. Ce que je me demande maintenant, c’est si c’est la première fois que Sherlock Holmes apparaît avec Jack l’éventreur, livres et films confondus.

    Vous pouvez aussi consulter le billet plus complet de Niki.

  • Comme le titre l’indique, ce livre parle de Francesca de Rimini. Il paraît que cette dame est connue car on va même en faire un opéra en février à Paris. Comme d’habitude, je ne connaissais pas. Cela se passe en Italie, au Moyen âge, un siècle après Chrétien de Troyes. Francesca de Rimini n’habite pas à Rimini mais à Ravennes. Elle est heureuse avec sa famille et ses lévriers mais il y a la guerre. Son père, fervent partisan de la paix, la marie de force avec le fils aîné handicapé de la jambe de son meilleur ennemi. Le problème est que quand arrive le mariage le mari est blessé à la guerre et ne peut donc être disponible pour le mariage. Le mariage se fait avec le deuxième fils qui est beau, intelligent et sensible. Vous vous devinez que Francesca aime ce qu’elle a devant les yeux, et pas son futur mari dont elle ne sait pas qu’il est handicapé. Pourtant, elle sera fidèle à son vrai mari, violent … lui donnera une fille (que celui-ci aimera par dessus tout) jusqu’au jour où elle revoit le cadet. Celui-ci était aussi tombé amoureux lors du vrai faux mariage et l’avoue enfin à Francesca. Tout cela ne peut pas durer : le mari l’apprend et les tue tous les deux (c’est la fin je vous l’accorde mais il paraît que c’est connu alors je la raconte : c’est dans La Divine Comédie de Dante).

    J’avoue que j’avais un peu pitié pour le mari handicapé au départ parce qu’elle était quand même sacrément froide, en tout cas dans la description de Jacques Tournier. On n’arrive pas à voir son cœur (le fait qu’elle ne veuille pas aimer sa fille pour ne pas la trahir ne m’a pas franchement aider). Même quand elle va vivre sa passion, on ressent plus l’exaltation et le désir que l’amour.

    Ce roman se lit vite mais pourtant ne cesse d’intriguer. Comme beaucoup de romans écrit par des contemporains sur le Moyen Âge, la narration est faite au présent et toujours dans un mode dépouillé. C’est à rapprocher de La passion selon Juette et de Anna, soror … (livre que je viens de lire et qui m’a donné envie de lire celui-ci qui était dans ma PAL mais dont je ferais le billet après). Ce qui est paradoxal, c’est que cela donne une distance (voire la froideur dont je parle ci-dessus) mais que cela rend le tout plus vivant. Ce dernier point est aussi dû à la structure choisie par Jacques Tournier : des chapitres très courts, s’assimilant plutôt à des scènes (24 chapitres en 120 pages).

    J’ai beaucoup aimé mais cela ne veut rien dire car en ce moment, j’aime les histoires d’amour moyen-âgeuse.

    Références

    Francesca de Rimini de Jacques TOURNIER (Seuil, 2010)

    P.S. J’ai entendu parler de ce livre dans l’émission Jeux d’épreuves de France Culture, qui est un peu là où je pioche toutes sortes de lectures étranges, que je n’aurais jamais faites sinon.
  • Présentation de l’éditeur

    Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d’El Idilio les accusent à tort du meurtre d’un chasseur blanc, le vieil homme quitte ses romans d’amour – seule échappatoire à la barbarie des hommes – pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse …

    Mon avis

    Cela faisait longtemps que je voulais le lire ce livre vu tous les avis positifs que je lisais ; j’ai profité du challenge Le tête en friche pour le faire enfin. J’ai bien aimé mais ce n’est pas un coup de cœur.

    J’ai ressenti la même chose que lors de la lecture du livre de Supervielle (faut dire que je l’ai lu juste après) : un calme apaisant, une bouffée d’oxygène mais ici pas du à une écriture aérienne mais à une histoire. Un homme lit des romans d’amour parce qu’il est seul et que c’est la seule chose qui l’aide à relativiser (voire à surmonter) sa solitude et les mises à l’écart des gens « civilisés » et des Shuars à la fois. Il n’est d’aucun monde et c’est le roman d’amour qui l’aide à être ailleurs et d’ailleurs (à la fin c’est quand même ce qui va faire que l’on ne va plus forcément le considérer que comme le chasseur de la panthère). Cet homme est cependant celui auquel on fait appel lorsque une panthère sème la terreur dans la forêt, et ce à cause des chasseurs ou des gens qui détruisent l’habitat naturel. C’est un plaidoyer pour la nature, l’acceptation de l’autre … Tout ça est très bien écrit, dans un style facile à lire, épuré d’un maximum de futilité.

    Ce qui fait que ce n’est pas un coup de cœur, c’est que j’aurais aimé mieux le connaître ce vieux qui lisait des romans d’amour, que j’aurais aimé vivre dans ce village, que j’aurais aimé connaître mieux les Shuars, que j’aurais aimé que ce soit plus long et plus développé parce que là on m’a raconté une belle histoire mais je n’ai pas réussi à m’immerger dans le monde du vieux qui lisait des romans d’amour.

    Le mot nouveau (à 28 ans, on en apprend tous les jours)

    cardinalice : d’après le petit Robert, c’est, ce que je me serais douté toute seule même si je ne m’appelle pas Robert, qui appartient aux Cardinaux. Comme dans le livre, on le dit d’une couleur, je pense que l’on parle d’un type de rouge mais bon je suis pas sûre non plus. Ah, je vois que dans toujours le même petit Robert, on parle de pourpre. Si vous avez un avis, n’hésitez pas !

    J’aurais pu aussi chercher comment on définit amour dans le dictionnaire mais bon un billet n’aurait pas suffit.

    Références

    Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis SEPÚLVEDA – traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero (Points Seuil, 1995)

  • Présentation du dvd par le fabricant

    Un esprit menaçant se cache dans les landes désolées qui entourent les falaises d’Angleterre. Sous la forme d’un sanguinaire chien sauvage, il se nourrit de la chair tremblante des héritiers du sinistre Sir Hugo de Baskerville. Mais avant de s’attaquer au nouveau Lord du manoir, la bête sauvage devra se jouer de l’ennemi le plus puissant qu’elle n’ait jamais affronté : l’incomparable Sherlock Holmes !

    Mis en scène par le légendaire Terence Fisher (Frankenstein s’est échappé, Le cauchemar de Dracula), Le chien des Baskerville reste, à ce jour, la plus célèbre enquête du détective Sherlock Holmes (Peter Cushing) et de son fidèle assistant, Watson (André Morell). Soutenue par la présence envoûtante du grand Christopher Lee (Dracula), cette fabuleuse production de la célèbre firme anglaise Hammer Film, s’est imposée comme un grand classique du cinéma d’épouvante.

    Présentation de trois spécialistes de l’univers de Sherlock Holmes (reprise du livre intitulé Sherlock Holmes écrit par T. Saint-Joanis, A. Barquin et P. Bannier)

    Film datant de 1959. 87 mn (GB. Hammer Films Productions Ltd.)

    Réalisateur : Terence Fisher

    Scénariste : Peter Bryan

    Holmes : Peter Cushing

    Watson : André Morell

    Sir Henry Baskerville : Christopher Lee

    Christopher Lee, futur interprète de Sherlock Holmes et de Mycroft, joue ici le rôle de sir Henry Baskerville. Premier long métrage holmésien en couleurs

    Mon avis moins éclairé mais plus subjectif

    J’aime le format du film : 87 minutes quand vous êtes fatigués (mais pas crevés) c’est ni trop peu ni pas assez (les films de 2h30 me fatiguent). Le problème du format du film c’est que cela ne permet pas de rendre compte du livre : c’est le film le moins canonique que j’ai vu jusqu’à présent.

    On retrouve Sherlock Holmes, Watson (manquerait plus que ça), le docteur Mortimer, Selden, les Barrymore, les Stapleton, Sir Hugo Baskerville, sir Henry Baskerville. On a quand même perdu Laura Lyons mais on a gagné un curé (dont le nom m’échappe) qui est l’entomologiste du coin (il existe peut être dans le livre mais je ne m’en rappelle plus) et observateur patenté de ses voisins. Le problème c’est le lien des Stapleton : ils sont père et fille et là je m’offusque car la fille s’appelle Cécile. Que vient faire cette Cécile ici !  L’actrice est d’autant plus bizarre qu’elle l’a joue à la Manon des Sources, sauf que là elle fait très très fausse ingénue. Tout de suite, on se dit c’est pas naturel comme jeu, c’est elle la méchante. Pourtant, si on s’était basé sur le père on ne pouvait pas savoir si c’était lui le coupable (parce que le fait d’avoir les mains palmées ne joue ni en sa faveur ni en sa défaveur à mon avis) ou le Dr. Mortimer qui avec ce choix d’acteur (Francis De Wolff, digne d’un catcheur) ferait peur à n’importe qui (et surtout donnerait l’impression que le docteur est plutôt là pour tuer que pour soigner). D’un autre côté, tout le monde connaît l’histoire sans l’avoir forcément lu mais si vous faites du non canonique, tout est permis.

    Et justement, le réalisateur et le scénariste s’en permettent beaucoup : la visite de Sherlock Holmes, de Stapleton et de Mortimer (Sherlock Holmes le soupçonne un peu aussi) dans la mine abandonnée, où les deux derniers lâchent un wagonet sur Sherlock Holmes, le plafond tombe sur Sherlock Holmes mais tel le phénix il s’en sort ; la disparition du deuxième tableau figurant sir Hugo, l’araignée piquée à l’entomologiste …

    Tout cela contribue à maintenir tous les sens de l’holmésien de base (moi en outre) actifs : comment vont-ils s’en sortir pour arriver à faire quelque chose de neuf avec de l’ancien ? Si on ne regarde que le scénario et les acteurs, tout se tient. C’est cohérent, intéressant, sans temps morts … les acteurs sont convaincants (même si j’ai toujours du mal avec la gomina dans les cheveux de Christopher Lee ; son maintien en fait un vampire parfait mais pas forcément un noble : on s’attend à ce qu’il croque dans le coup de Watson à chaque moment). Peter Cushing est parfait dans le rôle de Holmes (j’ai la série où il reprend le rôle à regarder et j’ai donc hâte) : il a ce côté dynamique, physiquement et mentalement, que l’on attend du personnage.

    Je vous rappelle qu’une autre membre de la SSHD l’a vu et je vous laisse découvrir qui.

  • Quatrième de couverture

    « Ils n’avaient rien. Le tueur n’avait rien laissé. Pas de traces, pas d’indice ou d’armes sur les lieux du crime. Aucun témoin ne s’était fait connaître. Il n’y avait pas de mobile évident. Ils avaient une référence taillée sur une poitrine, un numéro sur un portable, une paire de main amputées, envolées. C’était tout. Ils tâtonnaient à la recherche d’une ouverture. Foster voulait trouver le détail, l’information qui ferait jaillir la lumière t éclairerait l’enquête. »

    La journée de l’inspecteur Grant Foster commence mal : le cadavre d’un homme, que son assassin a amputé des deux mains avant de le poignarder, vient d’être découvert, abandonné dans un cimetière de l’ouest londonien.

    Le corps semble être tombé du ciel. Lors de l’autopsie, Grant Foster relève, taillée au couteau dans la peau de la victime, une inscription énigmatique.

    Le seul talent d’enquêteur de Foster ne suffira pas à venir à bout de ce mystère. L’indice laissé par le tueur va l’obliger à faire appel à Nigel Barnes, un généalogiste professionnel.

    Alors que, peu de temps après, un deuxième corps est identifié, ils vont se retrouver plongés dans les bas-fonds du Londres victorien de la fin du XIXe siècle et parcourir les méandres obscurs d’une affaire criminelle survenue en 1879 et qui semble liée aux meurtres.

    Une course contre la montre s’engage : le psychopathe semble suivre un schéma qui, selon Nigel Barnes, va conduire à d’autres exécutions. Foster sait qu’il n’a que peu de temps avant que le tueur n’arrive au bout de son parcours sanglant et ne disparaisse à jamais.

    Mon avis

    À part d’aimer Sherlock Holmes, j’ai plein d’autres vices entre autre celui d’aimer les romans policiers, la généalogie et les romans anglais. J’ai donc trouver un livre pour combler ces trois passions ! C’est le premier roman que je rencontre qui parle de généalogie ; je trouve qu’il fallait avoir l’idée tout de même.

    À la lecture du résumé, je me suis dit que j’allais être déçue car j’en attendais beaucoup. Et bien non ! Ce roman m’a occupé deux soirs (moins si je n’avais pas du aller au travail). On s’attend à une histoire convenue : il y a un gars qui décide de venger son ancêtre (parce qu’au début on nous parle d’un mort en 1879) en assassinant ses meurtriers. En fait non c’est deux fois plus complexe. Par deux fois, Dan Waddell arrive à nous faire changer d’avis. Il nous amène donc là où on ne s’y attend grâce à une histoire remarquablement construite.

    En plus de l’histoire il y a les personnages qui sont très attachants : Nigel Barnes, le généalogiste (qui m’a rappelé à cause de son prénom et de ses manières celui de la série Sidney Fox l’aventurière), l’inspecteur Foster, bourru au grand coeur comme tous les inspecteurs anglais et Heather Jenkins, son adjointe qui si elle n’était pas là … on ne sait pas ce que tout le monde ferait.

    La description du monde de la généalogie est passionnante, bien que la manière de mener des recherches soit très différente par rapport à la France mais on retrouve le « petit vieux » qui vous regarde d’un drôle d’air quand vous entrez dans la salle parce que vous avez moins de soixante cinq ans, parce que vous êtes plusieurs … le bruit des microfilms … la satisfaction quand quelqu’un se fait afficher par le conservateur dans la salle (et que ce n’est pas vous pour une fois). Dan Waddell raconte le monde de la généalogie professionnelle (et pas forcément celle des héritages) : il y a en plus la jalousie, la course aux clients et l’obligation d’accepter des piges pour les journaux (déterminer la généalogie du dernier tueur en série en date) parce qu’il faut bien manger et que la généalogie est une activité dont on ne vit pas bien à moins d’être très connu.

    Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman policier et du coup, j’attends avec impatience la traduction du deuxième (car c’est une série qui démarre et qu’il n’est plus disponible chez mon ami Amazon et que je me demande comment Dan Waddell va pouvoir faire aussi bien).

    Références

    Code 1879 de Dan WADDELL – traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue (Rouergue Noir, 2010)

  • Nouvelle tirée du recueil de pastiches, intitulé Usurpation d’identité, de Boileau et Narcejac et sous-titré « à la manière de Sir A. Conan Doyle ».

    Narcejac explique dans un court préambule qu’il s’agit de textes écrits dans sa jeunesse, repris ensuite (avec des inédits) par les deux compères dans ce recueil. Comme hier avec Ellery Queen (qui est aussi présent), il y a des auteurs que je ne connais mais alors pas du tout, même de nom (Peter Cheyney, Pierre Nord, Rex Stout, James Hadley Chase, Antoine Dominique). Il y a des auteurs connus aussi (de moi en tout cas, ce que je trouve déjà pas mal) (Léo Malet, Dorothy Sayers, Maurice Leblanc, Agatha Christie, Leslie Charteris, Simenon, G.K. Chesterton …)

    Mais la seule nouvelle qui va nous préoccupé dans ce billet, c’est la première, celle à la manière de Conan Doyle ! SSHD oblige.

    L’histoire est assez simple et reprend le schéma des nouvelles de Sherlock Holmes : un jeune homme vient voir Holmes (Watson lui rend visite car sa femme est encore une fois partie) au sujet de sa fiancée qui reçoit des lettres de menaces. Holmes fait son tour de magie habituel en devinant tout ce qu’il y a à savoir sur le garçon sans que celui-ci lui dise (Watson est épaté, moi aussi d’ailleurs), explique que l’affaire n’est pas assez avancée, pas assez de preuves à analyser. Quand la fiancée sera enlevée, Sherlock Holmes se déplacera enfin ! fera parler les preuves et aidera le jeune homme. Sa conclusion même si elle en dévoile beaucoup ne peut que faire sourire : « L’intelligence n’a pas de pire ennemi que l’amour ».

    Vous vous doutez donc du dénouement après cette phrase de conclusion mais sachez que le milieu est par contre inattendu. Depuis le départ, on se doute (à moins d’avoir mis ses doigts dans les deux yeux) qui mais on ne sait pas comment. Et là, Boileau-Narcejac vous font une nouvelle à la Sherlock Holmes plus que convaincante sur les méthodes employées, les attitudes, les descriptions des personnages.

    Cela fait du bien de retrouver encore une fois Sherlock Holmes et Watson !

    Références

    Le mystère de Nightingale Mansion de BOILEAU-NARCEJAC dans Usurpation d’identité (J’ai lu numéro 1513, 1983)

  • Bon, j’avoue je ne savais même pas qui était Ellery Queen. Depuis j’ai enquêté à la bouquinerie à côté de ma maison du Sud, il s’avère qu’en fat c’est « un » auteur de romans policiers (ou de romans noirs, je ne saurais trop dire) qui a connu un grand succès (vu le nombre qu’il y a à la bouquinerie, le succès ne doit plus être au RDV) à partir des années 1930. Le nom de l’auteur est à la fois celui du détective. Visiblement, ici cela se passe dans les années 60-70.

    Un ami d’Ellery Queen vient lui amener un manuscrit « inédit » du docteur Watson. Bien sûr, il doute de l’originalité. J’aurais fait pareil. Mais il ne résiste pas au plaisir de le lire. Là aussi j’aurais fait pareil ! Il s’agit en fait du récit de l’enquête de Holmes sur l’affaire de Jack l’éventreur. Une enquête qui n’est pas à porter à la gloire de Sherlock Holmes au vue de ce récit. Ce qui est intéressant, c’est que l’auteur n’utilise pas les pistes classiques sur l’identité de l’éventreur. Toute la partie supposée avoir été écrite par Watson est dans le style. On s’y croirait …

    Le problème est la partie écrite par Ellery Queen. Ça a beaucoup, beaucoup vieilli et pas dans le bon sens du terme. Il y a alternance avec les parties du vrai manuscrit et du récit d’Ellery Queen. Heureusement, ces dernières sont courtes et on a hâte d’en revenir aux aventures de Holmes et Watson. Seule l’explication d’où vient le manuscrit et de comment Watson s’est trompé en relatant les faits (on s’en rend compte facilement donc je peux le dire ici) sauve Ellery Queen pour moi.

    Ce qui est intéressant de savoir, c’est qu’en réalité ce livre est l’adaptation écrite d’un film : Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur ou en anglais dans le titre A study in terror (je vais le recevoir demain !) et qu’ayant beaucoup aimé le film, Ellery Queen a voulu en faire un livre en y insérant son personnage. D’après l’introduction, le film n’est pas tout à fait pareil … Je vous dirais cela dès que je l’aurais vu.

    Références

    Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur A study in terror de Ellery QUEEN – préface de Maurice Renault (Stock, 1968)

  • Présentation de l’éditeur (désolée mais je ne suis pas traductrice)

    A mixing of genres in the most epic of fashions – Sherlock Holmes and Dr. Watson battle a zombie outbreak that threatens to overwhelm London ! In 1854, a meteor streaked across London’s skies, bringing with a zombie plague. For twenty years, Her Majesty’s Secret Service kept the treeat under control. But now a dastardly fiend has begun using the zombies in an attempt to overthrow the Victorian Government. Holmes and Watson must face off against their favorite foe, MI-5 AND zombies at the same time.

    Mon avis

    Là encore, j’ai commandé ce comics sur Amazon dans un moment de désespoir holmésien (il coute pas trop cher celui-là donc c’est moins grave) et surtout c’était dans le but de faire une étude comparée entre les vampires et les zombies (et puis je trouve la couverture trop classe). J’avoue que j’ai quand même été plus séduite par les vampires que par les zombies.

    Il y a donc une météorite qui passe dans le ciel de Londres. Après, les zombies débarquent. Enfin pas exactement d’après ce que j’ai compris (parce qu’au niveau de l’anglais c’était un peu plus compliqué que la bd précédente). Après cette comète, quand quelqu’un meurt, il se réveille pour devenir un zombie. Du coup de 1854 à 1898, cela fait quand même pas mal de monde (d’un autre côté, je n’ai pas vraiment compris si c’était tous les morts). En plus, quelqu’un de maléfique à mis la main sur cette petite armée (si j’ai bien compris c’est Moriarty qui est devenu zombie après les chutes de Reichenbach). Du coup, les zombies veulent prendre le contrôle de Londres. Le MI-5 prend la menace très au sérieux mais pense s’en sortir seul. Que nenni ! Sherlock Holmes et Watson vont intervenir (même si ils le font contre l’avis de Mycroft). Sherlock Holmes ira même jusqu’à proposer la destruction de Londres (rien que ça), Mycroft hésitera (on le comprend un peu) mais se rangera à l’avis de son frère. Depuis lors, il n’y a plus de zombie à Londres. Vous pouvez donc y aller tranquille (me dit dans l’oreillette l’office du tourisme de Londres).

    Je ne suis ni vampires, ni zombies donc j’étais surtout curieuse sur ce coup là. J’ai lu tout cela de mes deux yeux : un à moitié endormi et un complètement dubitatif. Les dessins m’ont convaincu (même si Sherlock Holmes n’est pas sous les traits de Jeremy Brett). Le graphisme et les couleurs restent celui des comics anglo-saxons que j’ai déjà pu lire (un côté irréel et factice renforcé par le type de papier) mais alors l’histoire ! Ian Edginton (c’est le même qui fait les adaptations chez Akileos) a du beaucoup beaucoup prendre de substances illicites pour pondre ça (voir le résumé ci-dessus).

    Je suis contente d’avoir lu ce livre car comme ça, je sais la différence entre les vampires et les zombies. Visiblement, Holmes a moins de mal avec les premiers qu’avec les seconds !

    Références

    Victorian Undead : Sherlock Holmes vs Zombies de Edginton (scénario) et Fabbri (dessins) (Wildstorm, 2010)