Quatrième de couverture
« L’américain rompit alors le silence. Il parlait d’une voix haute et nerveuse.
– Et, pourtant, Sherlock Holmes lui-même, s’écria-t-il, ne pourrait éclaircir le mystère qui, ce soir, déroute toute la police de Lonres.
À ces paroles inattendues qui sonnaient presque comme un défi, les convives assis autour de la table sursautèrent aussi violemment que si l’Américain avait tiré un coup de pistolet en l’air. Sir Andrew se figea brusquement et le considéra d’un air très étonné.
L’homme à la perle noire fut le premier à reprendre ses esprit.
– Oui, oui, fit-il avec passion, se penchant à demi ai-dessus de la table. Un mystère qui déroute toute la police de Londres ? Je n’en ai pas entendu parler. Racontez-nous cela tout de suite… je vous en prie, tout de suite ! »
Publié en 1901 et constamment réédité depuis, Dans le brouillard est une des plus parfaites réussites du récit d’énigme. Un écho de Stevenson et de Conan Doyle traverse ces pages étourdissantes teintées d’humour dans lesquelles Richard Harding Davis rend admirablement l’ambiance brumeuse et mélancolique du Londres fin-de-siècle, la ville envoûtante du prince Florizel et de Sherlock Holmes, quand le grand brouillard de 1897 noyait la ville – et dans le cas présent, les esprits.
Mon avis
Je savais que ce livre me plairait quand je l’ai acheté, euh, il y a deux ans, peut être trois, pas forcément pour les deux allusions à Sherlock Holmes dans la quatrième de couverture, mais plutôt pour cette ambiance de brouillard. Et j’avais raison.
Ce livre est juste terrible, pas forcément un grand livre mais plutôt un livre très très bien écrit, très très bien construit, ce qui va de paire avec une histoire originale et un coup de théâtre final épatant (en fait il y en a plusieurs) (je devrais plutôt parler de trio que de paire).
Si nous parlons histoire, des gentlemen (anglais bien évidemment) se mettent à parler dans leur club d’une étrange affaire qui agitera Londres bientôt (car elle vient juste de se passer). On comprend assez vite que le but de cette discussion est de garder un lord passionné de romans policiers au club, pour qu’il n’aille pas au Parlement défendre une loi. Suit trois récits chacun en rapport avec cette affaire ou avec l’un des protagonistes, chacun narré avec un talent de conteur évident. Le retournement final n’en sera que plus surprenant.
P.S. Vous excuserez mon absence mais entre temps, j’ai enfin eu mon permis de conduire, nous avons fêté les trente ans de mon frère et il est venu chez moi pour passer quelques jours de vacances. Mais j’ai quand même lu … alors vous aurez quelques billets (et je mettrais bientôt à jour la SSHD).
Un autre avis
Celui de Michel
Références
Dans le brouillard de Richard HARDING DAVIS – traduit de l’anglais (États-Unis) par Madeleine Gazier – édition de Rémi Leneveu (Petite bibliothèque Ombres – Les classiques de l’aventure et du mystère, 2008)