Présentation du dvd
Depuis des siècles quelque part dans la lande anglaise, se dresse le château des Baskerville. C’est là que se rendent Sherlock Holmes et son fidèle assistant, le docteur Watson afin de résoudre une nouvelle énigme. Sir Charles, le maître des lieux, aurait été assassiné dans des conditions des plus mystérieuses, et tout le voisinage attribue cette disparition à la légendaire malédiction qui poursuit cette famille depuis deux cent ans. Une bête monstrueuse arpenterait la lande dans l’attente de s’attaquer au dernier héritier des Baskerville. Bien évidemment, Holmes et Watson n’accordent aucun crédit à cette superstition …
Distribution
Pour les portraits des acteurs, vous pouvez regarder ici.
Sherlock Holmes : Matt FREWER
Dr. Watson : Kenneth Welsh (je pense que je l’ai déjà vu dans les téléfilms de M6)
Sir Henry Baskerville : Jason London (qui a joué des petits rôles dans toutes les séries américaines un peu gentilles de l’époque, en particulier 7 à la maison)
Beryl Stapleton : Emma Campbell
Jack Stapleton : Robin Wilcock
Dr. Mortimer : Gordon Masten
Mr. Barrymore : Arthur Holden
Mrs. Barrymore : Leni Parker (qui visiblement s’est inspiré de Mercredi dans la famille Adams pour son rôle)
Mon avis
Il s’agit de la plus mauvaise (j’ai hésité avec la moins bonne mais cela restera la plus mauvaise). Je l’ai vu deux fois pour ne pas être méchante pour rien. À la deuxième lecture, j’ai cru à une caricature canadienne du chien des Baskerville. Je me suis ravisée ensuite car on ne fait pas une caricature sur 4 dvd (parce que Matt Frewer a joué quatre fois Sherlock Holmes et cela promet parce que j’ai les quatre dvd).
Le réalisateur écrit au début du film que le film est inspiré du roman de Conan Doyle mais que les ayants droits ne l’ont pas laissé le reproduire tel quel. Et du coup le réalisateur s’y est donné à cœur joie pour massacrer le tout. Matt Frewer est un Sherlock Holmes peut convaincant car il est acteur avant d’être détective. Il surjoue le rôle autant au niveau du visage que du corps. Il se moque des attitudes de Sherlock Holmes, en particulier la pipe, les attitudes face à Watson … Sherlock Holmes finit même les plats au restaurant. Dans quel monde vit-on ? Le Dr. Watson est bovin et ne sert qu’à rire de connivence avec Holmes sans pour autant comprendre ce qui Holmes dit. Pour autant, le réalisateur a pris le parti de faire vivre l’affaire par Watson pratiquement jusqu’au bout (malgré une capacité au tir de nuit très insuffisante), et d’évincer totalement Holmes encore plus que dans le roman (déjà qu’il n’apparaît pas beaucoup : le réalisateur a dû trouver Holmes très mauvais pour faire cela).
Sir Henry Baskerville est la caricature du type qui arrive d’Amérique du Nord dans la distinguée Angleterre. Il y va à coup de cool attitude, de appelez moi Henry, ou dites Monsieur plutôt que si, à l’étonnement de posséder des terres et d’avoir des métayers, des il ne fait plus bon vivre en Angleterre, à j’échange votre chien contre un grizzly, au mépris de la lande pour ses marécages … C’est le gentil « yankee » face aux bizarres et méchants anglais.
Beryl Stapleton fait nunuche avec ses bouclettes qui sautillent et Stapleton fait trop benêt pour être honnête. Le Dr. Mortimer ait la caricature du bourgeois de province, bien stupide, bien gras et complètement inutile dans l’histoire.
Les autres points négatifs sont le décor un peu trop verte prairie pour une lande déserte et un manoir que j’habiterais bien volontiers tellement il ressemble au château dans les versions filmés des romans de Jane Austen (c’est-à-dire très très peu inquiétant). Le 221B Baker Street semble très vaste, le salon fait la taille d’une pièce de Versailles (quand même pas la galerie des glaces). C’est un défaut qui revient souvent dans les adaptations car je suppose il faut de la place pour mettre des caméras.
Beryl et Jack Stapleon ont perdu leur pensionnat parce que Jack Stapleton obligeait sa sœur à acheter de la viande périmée. Jack Stapleton se dispute avec Henry Baskerville pour une question d’Honneur (avec un très grand H).
Un point positif de cette version est qu’elle est l’une des seules à ne pas éluder l’épisode de Laura Lyons et de son père qui observe ses voisins. Mais c’est là bien le seul point positif !
Références
Le chien des Baskerville – un film de Rodney GIBBONS (2000)
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