Après ma lecture du livre Les couleurs de la ville de Liam McIlvanney, LibraryThing m’a conseillé de lire le premier tome de la série des Dan Starkey, écrite par Colin Bateman, journaliste irlandais comme son héros. LibraryThing m’a aussi indiqué que ce livre a été adapté au cinéma sous le titre Divorcing Jack. Je ne connaissais bien sûr ni le livre ni le film.
Le cadre est le même que celui du roman de Liam McIlvanney. On est au début des années 90, à Belfast. Dan Starkey est un journaliste polémiste, engagé mais surtout connu pour son humour irrésistible et son goût pour la boisson.
Un soir, il boit un peu trop, s’allonge sur un banc dans un parc. Quand il se réveille, une jeune femme, Margaret, le regarde et se propose de l’aider. Dan la ramène chez lui sous prétexte que l’on est vendredi soir et que c’est le jour où lui et sa femme reçoivent des vieux amis. La soirée dégénère quand la femme de Dan surprend Dan en train d’embrasser Margaret. Pourtant très ouverte, elle vire Dan de la maison. Il n’a plus d’autres choix que de coucher avec Margaret chez elle. Cela n’arrange bien sûr pas les choses. Sa femme va jusqu’à jeter des pommes de terre dans les fenêtres de la maîtresse de son mari.
Le problème est que Margaret est assassinée le soir-même alors que Dan est parti acheté des pizzas. Dan soupçonne sa femme (bien évidemment) et pense que la police va le soupçonner lui vu qu’il était le premier sur les lieux et qu’il a tué par accident la mère de Margaret. Il préfère prendre la fuite. La suite lui donnera raison puisqu’il se retrouve embringué dans une véritable machination car ce que Margaret a oublié de dire à Dan avant de mourir est qu’elle est (était) la fille d’un cadre supérieur du parti l’Alliance, parti qui veut la réconciliation des deux camps et qui est à deux doigts de gagner les élections qui se tiennent dans quelques jours (ce qui n’arrange absolument personne).
Ce livre est un très bon roman noir. Comme le livre de Liam McIlvanney, Belfast est décrite comme une ville où tout se règle avec des armes et des bombes, une ville où il ne fait donc pas très bon vivre. Avec l’humour de Dan, ce caractère noir est atténué car cela ressemble beaucoup à un film américain avec des acteurs bras cassés.
Ce livre est aussi un très bon roman d’actions et de suspens. Vous aimez l’action, vous serez servi car il y a un retournement de situation toutes les dix pages à peu près. Pour le suspens, le dénouement ne se fait que cinq pages avant la fin du livre et personnellement, je n’avais rien compris.
Là où le livre est vraiment bon, c’est dans l’humour. Le problème est que j’ai lu le livre dans le RER et que je n’ai donc pas noté de phrases illustrant cela (il faut que je trouve une solution pour remédier à cela). Pour vous donner une idée, normalement, quand un livre me fait rire, je me contente de sourire en lisant (surtout en public) mais là visiblement j’ai rigolé. J’en ai déduit cela au fait que les trois personnes qui étaient dans mon wagon se sont retournées pour me regarder.
Il y a au moins quatre volumes déjà publiés de cette série et à mon avis cela promet (surtout vu le caractère explosif de la femme de Dan Starkey).
Note à moi-même : Cécile, finis les séries que tu commences !
Références
Divorce, Jack ! de Colin BATEMAN – traduit de l’anglais (Irlande) par Michel Lebrun (Gallimard / Série Noire, 1996)