Avant de lire La Terre Fredonne en si bémol, j’ai lu un autre livre qui se passait au Pays de Galles. Ils n’ont rien de commun à part les prénoms gallois.
L’histoire est celle d’une femme néerlandaise qui, un jour, plaque son mari et s’enfuit vers le Pays de Galles pour finalement se réfugier dans une maison de location, isolée de tout. Qu’elle est l’explication de ce coup de folie ? C’est un peu le sujet du roman.
On va découvrir au fur et à mesure de l’avancée du roman qu’elle faisait une thèse à l’université sur Emily Dickinson qui plus est d’un point de vue original puisqu’elle voulait montrer que la poétesse américaine était très surestimée. Je parle au passé car c’est un projet qui était mené semble-t-il avec assez peu d’enthousiasme et qui a été abandonné depuis que sa liaison avec un étudiant a été connu par toute la fac (c’est un mot placardé sur tous les mures qui a propagé la nouvelle). Après l’annonce au mari, elle a donc fui direction l’Irlande mais elle s’est arrêtée au Pays de Galles à cause la première traversée en bateau qui ne lui a pas plu.
Elle se retrouve dans la maison d’une femme qui vient de mourir, louée par un éleveur de mouton qui s’occupait de la vieille dame. Notre néerlandaise est isolée de tout. La quatrième de couverture dit « elle occupe ses journées seule, jardine, découvre la nature autour d’elle, les oies, la mer au loin, et ces chemins de randonnée qui traversent la propriété qu’elle loue ». Un jour arrive Bradwen et son chien sur un de ces chemins de randonnée. Il ne veut pas lui dire qui il est ni d’où il vient précisément. Cela convient bien à notre narratrice qui va se faire appeler Emily. Elle décide de l’héberger pour un jour, deux jours puis pour tout le temps. L’homme et le chien vont prendre de plus en plus de place dans la maison et dans la routine d’Emily au fur et à mesure qu’elle perd pied avec sa réalité. On découvrira qu’Emily n’est pas partie pour les raisons que l’on a cru au début du roman.
Ce roman m’a laissé complètement à l’écart. L’héroïne est secrète même pour le lecteur. Je n’ai pas pu ressentir la moindre empathie avec elle. De plus, vu de l’extérieur, je lui ai trouvé un comportement très manipulateur. Elle est aussi trop soucieuse d’elle-même. même si cela se comprend à la fin, cela m’a gâché le roman. Cela se lit sans déplaisir mais surtout dans le but de connaître la véritable raison du départ d’Emily.
Je n’ai pas réussi non plus à comprendre ce que voulait transmettre l’auteur. Qu’est ce que le fait que les oies, qui sont autour de la maison, disparaissent une à une apporte au texte ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’elles se fichent de ce qui se passent autour d’elles ?
Reste que l’auteur décrit magnifiquement les paysages et l’isolement du Pays de Galles. Rien que cela est très dépaysant !
Références
Le détour de Gerbrand BAKKER – traduit du néerlandais par Bertrand Abraham (Gallimard, 2013)
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