Ce livre était à côté du Anne Perry à Gibert. C’est pour cela que je l’ai pris. J’ai le tome 2 de cette série, celle du frère Athelstan, dans ma PAL mais j’ai préféré commencer par le 12ième. Ce qui vous l’avouerez me donne deux bonnes de raisons de lire et de vous présenter ce livre.
Je vous livre tout de suite mon impression. Frère Athelstan n’enquête pas vraiment. Il attend que tous les suspects meurent et quand il n’en reste plus qu’un, sa sentence tombe : c’est le dernier le coupable (parce que ce n’est pas lui bien sûr).
L’histoire se passe donc à Londres en 1381. On est sous le régime de Jean de Gand, régent pour le compte de Richard II, fils de Edouard le Prince Noir (lui même fils d’Edouard III). Tout cela est expliqué au début du livre en une page : pas besoin d’avoir fait une thèse sur l’histoire de l’Angleterre pour comprendre.
Le livre s’ouvre sur une scène pouvant rappeler des choses à certains. Des hommes attendent d’autres hommes dans la campagne londonienne, toute enneigée en cette hiver rigoureux (cela fait bizarre d’écrire cela). Les premiers, Cranston chargé de justice à Londres et ses hommes, attendent les deuxièmes, des Flamands venus parler avec jean de Gand, pour les aider à rentrer sans encombre dans la ville malgré leur précieux chargement : une prisonnière masquée et donc mystérieuse. Ils se font pourtant tous attaqué par des hommes qui s’étaient camouflés (ils avaient mis des drap sur eux apparemment). Les assaillants, les Hommes Justes (qui préparent une sorte de révolution paysanne) n’arriveront pas à capturer la prisonnière mais prendront deux têtes (qui étaient déjà coupés).
D’autres Hommes Justes, dans le deuxième chapitre, tomberont dans une embuscade dressée par Maître Thibault, l’homme de confiance de Jean de Gand. Le but de l’homme est de récupérer les deux têtes mais il n’y arrivera pas. C’est seulement dans le troisième chapitre, quand Cranston et frère Athelstan se joignent au régent et à ses invités pour assister à une pièce donnée par les baladins du régent, qu’elles réapparaitront lors d’un assaut magistral. Les Hommes Justes (enfin on suppose) arriveront à tuer un homme et en blesser un autres, ainsi qu’à tuer un des baladins. Cranston et Athelstan vont être mandés par le roi pour trouver ces mystérieux assaillants. Bien sûr les investigations se portent sur ceux qui étaient présents (cela se passait dans une église de la tour de Londres, complètement gardée et hermétique). Athelstan est le maître du jeu, Cranston n’étant qu’un assistant glouton. Il reste dans le brouillard une très grosse partie du livre alors que lui-même se fait agresser et d’autres (beaucoup d’autres : il y a des meurtres et des décapitations à tout va) meurent. Il va trouver la solution dans les 50 dernières pages, une solution un peu inattendue même si nous avions nous aussi réduit nos suspects vu qu’il n’y avait pratiquement plus personne.
De Paul Doherty, j’ai déjà lu la série des Nicholas Segalla, qu’il signe Ann Dukthas. Dans la série du frère Athelstan, l’auteur privilégie l’action et la vraie aux personnages (description psychologique) ou à l’histoire.
Entendons-nous bien, il recréé bien la période dans le sens où on s’y croit mais contrairement à la série des Nicholas Segalla qui mettait en scène une sorte d’immortel qui revisitait les grands évènements de l’histoire, on n’a pas l’impression de sortir plus intelligent de cette lecture.
C’est un bon divertissement mais qui ne nous amène pas plus loin. J’ai ainsi passé un bon moment de lecture, dans ce livre entraînant (j’avais toujours envie de savoir la suite) mais l’histoire ne me restera pas forcément longtemps en tête.
Pour la description des personnages, je serais moins sévère car j’arrive au 12ième tome tout de même et donc l’auteur n’a plus de raison de décrire ses personnages principaux.
Références
Les baladins du régent de Paul DOHERTY – traduit de l’anglais par Christiane Poussier et Nelly Markovic (10/18, 2014)