Première lecture dans le cadre du Mathilda’s contest. J’ai pris celui où j’étais à peu près sûre de bien tomber : Orgueil et préjugés de Jane Austen (par contre, je ne pense pas avoir quelque chose d’intéressant à vous raconter). Parce que oui depuis que je regarde les blogs de lecture (à peu près quatre ans), je ne vois que très très rarement des avis qui ne sont pas enthousiastes (voire hystériques mais là je ne citerai pas de nom).
Quand j’ai commencé à voir le nom de Darcy, j’étais en même temps en train de regarder l’essai d’un monsieur qui s’appelait aussi Darcy et qui a écrit 750 pages sur les fontaines publiques de la ville de Dijon (si vous ne me croyez allez voir sur gallica) ; je me suis donc demandée très fortement pourquoi tout le monde s’enflammait pour les fontaines publiques de Dijon. Ça me paraissait plus que suspect surtout le fait qu’on parle d’adaptation télé où Darcy était trop beau… Je crois que ça vient du fait qu’il y a des gens qui ne racontaient pas l’histoire. Parce que oui mesdames il y a un monde où on ne connaît pas Fitzwilliam Darcy ! Je sais : ce ne devrait pas être possible.
Donc voilà, l’histoire. Elizabeth Bennet, jeune femme de 21 ans, observatrice lucide de ce qui l’entoure, vit à Longbourn avec ses quatres soeurs : Jane (très très belle), Mary (qui a si peu de talents et de beauté naturelles qu’elle est obligée d’étudier, ce qui n’améliore rien), Kitty (qui n’a rien de particulier à part qu’elle suit Lydia) et Lydia (qui le symbole de la futilité), avec son père (qui est un véritable pro de la petite phrase toujours bien sentie) et sa mère (qui a un but dans la vie : le mariage, pas d’elle puisque c’est déjà fait, mais de ses filles et peu importe avec qui (pour tout dire ma voisine est pareille avec moi)). Sa petite vie s’écoule bien tranquillement entre les bals, les invitations qu’ils s’échangent avec 24 familles (dont la tante des cinq jeunes filles). Elizabeth a une super amie : Charlotte Lucas (fille d’un sir). Toutes ces filles cherchent à se marier avec un manque flagrant de bons partis (visiblement tous partis à la guerre). Jusqu’au jour où la grande maison d’à côté Netherfield Park est loué par Charles Bingley, jeune homme toujours agréable et poli et souriant avec 5000 livres de rente. Il vient accompagner de son meilleur ami : Fitzwilliam Darcy, jeune homme ne sachant pas se comporter dans une société qui lui est inconnue mais surtout possédant un beau domaine dans le Derbyshire : Pemberley, de sa soeur Mademoiselle Bingley (folle amoureuse de Darcy soit dit en passant) et de soeur Mrs Hurst (avec son mari). Bingley tombe fou amoureux de Jane (mais ses soeurs s’opposent à de telle relation avec une petite rien du tout). Darcy et Elizabeth se cherchent. Tout le livre porte sur comment Jane et Bingley vont se retrouver et comment Darcy et Elizabeth vont tomber amoureux après avoir vaincu leur orgueil et préjugés (je sais c’est facile).
Ce n’est pas un harlequin. Ce qui est vraiment passionnant dans ce livre c’est la kyrielle de personnages que l’on observe des yeux d’une narratrice extérieure aux regards acérés (tout en suivant de près Elizabeth). Même si l’histoire d’amour entre Darcy et Elizabeth est vraiment très belle (je ne demande pas à Darcy de venir chez moi parce qu’il a déjà fort à faire avec toutes les lectrices du roman de Jane Austen même si à mon avis il devrait privilégier les célibataires). Pour tout vous dire à cause de Mathilda et de son challenge, je suis tombée dans une sorte de névrose. J’ai lu deux fois le roman en moins d’une semaine (alors que je ne relis jamais), j’ai lu deux livres en anglais (Mr. Darcy’s Diary de Amanda Grange que je vous conseille même si votre niveau d’anglais est moyen et Mr. Darcy’s Diary de Maya Slater qui est plus compliqué au niveau de l’anglais et qui fait passer Darcy pour un homme qui fréquente les prostituées donc je ne vous le conseille pas), ai visionné 10 fois la version de la BBC de 1995, 15 fois le film de Joe Wright (tout ça en deux semaines). J’ai lu depuis deux autres romans de Jane Austen : Persuasion (dont j’ai été obligé de visionner l’adaptation de la BBC même si elle est tout en anglais et que mon niveau d’anglais est assez minable, j’attends l’autre version plus récente qui va sortir en français fin octobre) et Raisons et Sentiments (j’ai vu le film avec Hugh Grant et j’ai l’adaptation de la BBC 1981). J’ai réussi à ne pas tout lire d’un coup en me disant que j’allais en garder pour les lectures communes.
Ma conclusion est que mon niveau d’anglais remercie Mathilda (peut être que mon porte monnaie la remercie un peu moins), que Jane Austen est un très très grand auteur, que Orgueil et Préjugés est un très très grand roman que l’on peut relire indéfiniement en y trouvant toujours quelque chose de nouveau et auquel tout le monde peut y voir ce qu’il veut. La preuve : la jaquette du DVD de Joe Wright
Dans un petit village anglais de la fin du XVIIIème, une jeune fille se prend d’amour pour son voisin alors que sa mère veut la marier dans le beau monde.
J’avoue je n’ai toujours pas compris. Pour celles (et ceux) qui ont été jusqu’au bout de ce long billet pourriez vous m’expliquer. SVP ?!
Le billet d’une fille qui n’est pas névrosée.