Cecile's Blog

  • Parce que même pendant les vacances, la SSHD n’a pas arrêté de travailler. Nous avons lu, regarder des films pour découvrir encore un peu plus notre héros.

    D’abord les films :

    • Figurez-vous que Niki aussi a vu ce film ce mois-ci (vous pouvez comparer comme cela). Elle aussi a vu l’adaptation du Signe des Quatre avec Iain Richardson (si ça ce n’est pas du professionalisme). Elle a continué son étude des adaptations du Chien des Baskerville (sachant qu’il y en a 18 il lui reste du travail).

    Maintenant les dessins animés (catégorie animée uniquement par Marion : heureusement qu’elle est là)

    Nous regardons aussi des séries

    • Marion et Matilda ont toutes les deux regardé la série Sherlock 2010 de la BBC (adaptation moderne). Marion nous parle du premier épisode et Matilda des trois épisodes (je triche parce que le premier c’était le mois dernier).

    Nous avons lu

    Ce fut donc un mois bien chargé, malgré les vacances. Les membres de la SSHD espèrent vous permettre de découvrir un univers qu’ils apprécient tout particulièrement. Si cela vous plaît, tant mieux car on recommence au mois de septembre. Si cela ne vous plaît pas, à la longue, vous succomberez forcément !

  • Quatrième de couverture

    Six personnes, trois hommes et trois femmes, se quittent au sortir du collège se retrouvent à différentes étapes de leur vie, sans jamais véritablement se rencontrer. Perceval, dont la figure mystérieuse se précise au fil des pages, constitue le lien qui les rattache progressivement l’un à l’autre. Dans ce récit ponctué par la course du soleil, le flux et les reflux des vagues, Virginia Woolf suit les cheminements tortueux de la pensée humaine. Imposant un rythme qui conduit parfois au vertige, elle donne une stupéfiante démonstration de la solitude de l’être, ses illusions et désillusions, sa tendresse et sa cruauté. Malgré les tiraillements de chacun, un intense chant d’amour de la vie se dégage de ce texte unique servi par une traduction revue avec soin par Cécile Wajsbrot.

    Mon avis

    La quatrième de couverture est parfaite pour raconter l’histoire et aussi l’idée qu’il y a derrière le livre. Vous vous doutez que l’écriture est juste magnifique (ben oui c’est Virginia Woolf tout de même). Mon livre a plein de traits sur le côté pour montrer les passages intéressants. Un exemple :

    – Pour vous, dit Bernard, mais moi, hier, j’ai heurté une boîte aux lettres. Je me suis fiancé.

    – Comme c’est étrange, dit Susan, ces petits tas de sucre à côté des assiettes. Les épluchures marbrées des poires et le cadre en peluche des miroirs. Je ne les avais pas vus. Tout est fixé maintenant ; est en place. Bernard est fiancé. L’irrévocable s’est produit. On a jeté un cercle sur les eaux ; on a posé une chaîne. Notre flot ne s’écoulera plus librement.

    – Un instant, dit Louis. Avant que la chaîne se brise, que le désordre revienne, regardez, nous sommes exposés, figés, retenus dans l’étau.

    Mais le cercle se brise. Le courant se libère. Coule plus vite qu’avant. Les passions qui guettaient au fond, dans les sombres roseaux, jaillissent, nous frappent de leurs vagues. Douleur et jalousie, désir et envie, et quelque chose de plus profond, de plus fort que l’amour et de plus souterrain.

    Une fois dit tout ça, je ne vois pas trop ce que je pourrais rajouter à part ce que j’ai ressenti. Ce que j’ai compris c’est que finalement les six personnes de l’histoire, dans une période de la fin de leur vie, regardent séparément les moments où ils se sont croisés. Jamais réellement rencontrées tous ensemble. J’ai lu que l’on pouvait parler de monologue. Je n’ai pas eu cette impression parce que chacun parle pour les autres (c’est un peu l’opposé d’un monologue où on parle plus ou moins pour soi et où on s’écoute parler soi-même). En réalité, il y a douze personnages, deux fois six, un exemplaire jeune et un exemplaire vieux de chaque (Virginia Woolf le dit à plusieurs reprises).

    Pour tout vous dire, je n’en ai vu qu’un personnage. C’est-à-dire que je suis incapable de vous dire la particularité de chacun, ce qu’ils ont fait de leur vie ou quoique ce soit d’autres. Pourtant chacun est identifié par une chose mais je n’ai pas réussi à retenir mon attention là-dessus. La description de la nature, de l’environnement (au sens large) a capté toute mon attention (faut dire que c’est juste magnifique, tout en sensation), les personnages ne faisant que passer au milieu. Au final, je n’ai vu que fulgurance, qu’une seule et même vie qui passe. Je me suis sentie un peu idiote au vue des autres avis sur la blogosphère jusqu’à ce que Virginia Woolf fasse dire à Bernard (un des personnages)

    Nos amis, on les voit rarement, on les connaît peu – c’est vrai ; pourtant, quand je rencontre inconnu et que j’essaie de détacher, à cette table, ce que j’appelle « ma vie », je ne me tourne pas vers une seule vie ; je ne suis pas un seul être ; je suis multiple, je ne sais pas tout à fait qui je suis – Jinny, Susan, Neville, Rhoda ou Louis ; ni comment distinguer ma vie de la leur.

    Si je devais résumer, je dirais que c’est un livre magnifique pour cette description de la vie, de la nature, des sensations humaines (j’aime que les caractéristiques physiques n’aient aucun intérêt), pour les métaphores maritimes mais qui exigera pour moi une seconde lecture pour commencer à en saisir toutes les subtilités. Les transitions entre les personnages m’ont laissé de marbre la plupart du temps par exemple. J’espère lors d’une deuxième lecture saisir plus profondément les personnages mais aussi l’intérêt de Perceval (Lilly nous éclaire bien sur le sujet) parce que là ce qui m’a marqué c’est le fait qu’il était absent.

    Pour insister, l’idée est plus ou moins la même que pour son roman Vers le phare : décrire l’évolution de personnages au cours du temps et pourtant c’est très différent car ici elle ne parle pas des impressions des uns sur les autres mais uniquement de l’avis de chacun sur des situations de la vie. C’était peut être ça les monologues ? Comme quoi, il faut vraiment que je le relise pour mieux comprendre, pour mieux saisir.

    Un autre avis (beaucoup plus intéressant que le mien)

    Celui de Lilly

    Références

    Les vagues de Virginia WOOLF – traduit de l’anglais par Cécile Wajsbrot (Christian Bourgois, 2008)

  • Après une journée en Belgique, deux jours de maladie, je peux enfin rédiger mon billet sur La vie privée de Sherlock Holmes (il était temps car le billet récapitulatif du mois d’août c’est moi qui le rédige alors si j’étais malade cela n’aurait pas été très bien : j’aurais oublié la moitié des gens).

    Parce que c’est un sujet particulièrement important et intéressant, j’ai visionné le film et lu le livre pour mieux comprendre. J’avoue que je ne connaissais pas du tout avant la SSHD et c’est Niki qui a joué les tentatrices. Je ne vous parlerais pas des acteurs, du réalisateur parce que je n’ai absolument aucune idée de ce qu’ils ont fait avant mais comme je pense que vous êtes plus cultivés que moi je vais quand même vous donnez les noms dont ils parlent sur le DVD.

    C’est un film de Billy Wilder, daté de 1970. Les acteurs sont les suivants :

    • Robert Stephens pour Sherlock Holmes
    • Colin Blakely pour le Dr. Watson
    • Ireme Handl pour Mrs. Hudson
    • Christopher Lee pour Mycroft Holmes (c’est un nom connu de moi cela)
    • Genevieve Page dans le rôle de Gabrielle Valladon
    • Mollie Maureen dans le rôle de la Reine Victoria.

    Vous pouvez voir la tête des acteurs ici. Tout cela vous fait une belle jambe si je ne vous raconte pas l’histoire. Tout commence par la narration mettant en scène Sherlock Holmes, Watson et des femmes. Comme dans les histoires de Arthur Conan Doyle, Watson est très sensible aux charmes sensibles ce qui est beaucoup moins évident chez Sherlock (je parle en euphémisme bien évidemment) alors quand un jour tous les deux reçoivent une invitation pour aller voir Le lac des Cygnes, ils flairent un mauvais coup (on cherche à engager Holmes en lui donnant un pot-de-vin) mais Watson est tellement content qu’ils y vont quand même. Après l’opéra, pendant que Watson est ébloui (et c’est peu de le dire : l’acteur est excellent dans ce rôle là), Sherlock est emmené à part pour voir Madame Petrova. Celle-ci veut que Sherlock parte à Venise avec elle une semaine pour qu’il lui fasse un enfant. Il refuse en prétextant que Watson et lui sont ensemble mais il réussi quand même à récupérer un Stradivarius dans l’histoire. Tout cela n’a rien à voir dans l’histoire (c’est juste un préambule pour nous présenter les personnages). On parle aussi de la drogue …

    L’histoire commence dès lors que Gabrielle Valladon est amenée par un cocher, après avoir été repêchée dans la Tamise. Elle a perdu la mémoire mais elle a dans ses affaires (et c’est tout ce qu’elle a) la carte de Sherlock Holmes avec quelque chose d’effacer écrit derrière. Après une nuit de sommeil (et où Sherlock Holmes est à deux doigts de se faire violer par Gabrielle), on sait enfin qui elle est.  C’est une jeune femme belge (vous avez vu comme je suis raccord avec la première phrase de mon billet !) qui vient enquêter sur la disparition inquiétante de son mari Emile, ingénieur engagé récemment par la Jonas Limited. Tout cela entraîne Holmes et Watson dans une enquête au bord du Loch Ness et aux portes des secrets d’État. On sait alors que Mycroft n’est jamais loin !

    J’ai trouvé la narration palpitante et très intéressante même si la théorie pour le monstre du Loch Ness n’est pas très novatrice (peut être qu’elle l’était dans les années 70, cela je ne peux pas savoir). La relation Watson / Holmes est du style protecteur et personne qui a besoin d’attention mais qui n’a pas envie qu’il soit évident que c’est le cas. Cela rend un Holmes taquin mais un Watson peu sensible à cela : il prend tout au premier degré dans envisage l’humour. J’ai trouvé qu’encore une fois Watson était un peu dénigré notamment quand il est mis en scène dans des situations ridicules : quand il court dans un escalier de leur hôtel 1er classe près du Loch Ness, en criant Holmes, Holmes. Je trouve que cela ne fait pas très anglais tout cela. J’ai regretté les clins d’œil trop évident au milieu du film à la solution de l’énigme.

    Tous ces défauts, je les ai vu parce qu’avant j’avais lu le livre La vie privée de Sherlock Holmes de Michael et Mollie Hardwick car je pensais que le film avait été adapté à partir du livre mais en fait pas du tout. Il s’agit de la novélisation du livre mais pas par n’importe qui. Michael Hardwick est un holmésien très connu (j’ai un de ses livres encore dans ma PAL).  Pour reprendre un peu la bibliographie citée dans l’excellent Dictionnaire des littératures policières, dirigé par Claude Mesplède, Michael Hardwick a écrit des études sur le Canon (notamment le Guide complet de Sherlock Holmes), des pastiches (notamment celui-ci et Sherlock Holmes et le prisonnier de l’île du Diable mais aussi une histoire racontée du point de vue de Mme Hudson (il y a aussi Sydney Hosier qui a écrit toute une série sur le même sujet), Revenge of the Hound, Sherlock Holmes, My Life and Crimes) mais aussi des adaptations théâtrales du Canon.

    Je peux vous dire que le livre est excellent. On prend autant de plaisir à le lire que lui (et sa femme) à le faire. Toutes les incohérences par rapport au canon, les situations ridicules, les scènes un peu trop explicites sont gommées, ou corrigées, ou annotées pour que l’histoire soit la plus authentique possible. La relation Watson / Holmes est plus fraternel qu’autre chose. Les deux personnages ont un humour extraordinaire : on ne peut s’empêcher de sourire ! J’aimerais que touts les pastiches envisagent Watson et Holmes de cette manière. Dans le film, à cause d’une certaine retenue et d’une certaine froideur des acteurs, on ne sent pas de réelle complicité ou de réelle amitié. Le côté curieux de Watson est aussi amplifié (il veut tout savoir pour raconter). Il va vivre toute l’action (sur l’invite de Holmes ce qui n’est pas du tout le cas dans le film). Cela me semble plus cohérent avec le canon.

    Si vous avez aimé le film (qui est très bon), vous aimerez le livre (qui lui est excellent et génialissime).

    Références

    La vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder (MGM DVD, 2004)

    La vie privée de Sherlock Holmes de Michael et Mollie HARDWICK – traduit de l’anglais par France-Marie Watkins (Le Masque – Les Maîtres du roman policier, 1997)

  • Figurez vous qu’il y a des gens qui cherchent à me sortir de ma torpeur holmésienne. Pour cela, on m’envoie des livres par la poste que je n’ai même pas demandé.

    Le premier effet est de me voir sauter de joie devant la boîte aux lettres, rentrer le sourire aux lèvres à la maison puis commencer à ouvrir parce que je suis comme ça.

    Il y a d’abord eu Lewerentz qui au début du mois m’a envoyé son dernier coup de cœur du moment (il y avait du chocolat mais c’est étrange parce que je n’ai pas de Pile de Chocolat à Manger donc maintenant il n’y en a plus. Ce que vous dire c’est que si elle choisit les livres aussi bien que les chocolats cela promet) :

    Après il y a eu Matilda qui m’a envoyé un livre qui était dans ma LAL (parce qu’il y a des gens qui arrivent à deviner ma LAL)

    dans le cadre de son opération « Les livres sont faits pour voyager » (j’aime bien quand ils voyagent jusqu’à chez moi. Là aussi, tout était magnifique. Il y avait un paquet cadeau rose, un marque-page Jean Cocteau, un très gentil petit mot. Avouez que c’était la classe mais j’ai tout saccagé comme d’habitude). Le seul problème est que je ne suis pas sûre que pour me sortir de ma torpeur holmésienne il soit judicieux de me plonger dans une torpeur austenienne !

    Puis toujours dans le même objectif, je me suis lancée dans un nouveau challenge toujours chez Matilda (parce que j’aime les challenges de Matilda où il n’y a pas de limite de temps et où le but est de s’amuser). il est basé sur le livre La tête en friche (que je n’ai pas lu mais que je vais faire) et cela consiste à lire seulement quatre livres … Je reprends les consignes de Matilda :


    ♦  Les livres :

    La peste, Albert Camus.
    La promesse de l’aube, Romain Gary.
    Le vieux qui lisait des romans d’amours, Sepulveda.
    L’enfant de la haute mer, Jules Supervielle.

    ♦  Les règles :

    – S’inscrire sur cet article en commentaire et publier un billet sur le sujet sur son propre blog.
    – Lire les quatre livres de cette liste.
    – Pas de limite de temps.
    – A chaque livre lu, et pour incarner le dictionnaire que Germain lit également, veuillez donner la définition d’un mot du livre lu que vous n’avez pas compris, ou bien que vous aimez.
    – S’amuser (comme toujours).

    ♦  En bonus pour les courageux:

    – Lire La tête en friche de Marie-Sabine Roger.
    – Remplacer les livres déjà lus, par un autre du même auteur.

    Puis le logo est trop joli !

    Les inscriptions c’est ici si vous êtes intéressés !

    Tout cela pour vous dire que demain je vous parle encore une fois de Sherlock Holmes (sa vie privée tout de même) et après je redeviens une vraie lectrice … avec beaucoup plus de diversités pour ce blog en prime !

  • Quatrième de couverture

    Calico Finch, un célèbre archéologue, est retrouvé mort dans la bibliothèque d’un musée. Mais ce n’est pas tout. Watson, le meilleur ami de Sherlock Holmes, a disparu ! Tout porte à croire qu’il s’agit d’un enlèvement. Sur les conseils de Sherlock Holmes, les jeunes associés du détective se chargent de l’enquête. mais le comportement de leur Maître les inquiète. Pourquoi ne les accompagne-t-il pas ? Que leur cache-t-il ?

    Mon avis

    La traductrice avait fait des progrès dans le deuxième volume mais il y a une légère rechute dans le troisième : agonir à la place d’agoniser (relevé dans le forum de la SSHF), Barnaby qui devient Barnabé (sans que pour autant le personnage possède des origines françaises) mais Une étude en rouge est devenue Une étude en rouge.

    J’ai été un peu déçue par l’histoire car cela ressemble un peu à du Indiana Jones dans le métro de Londres (et on va dire que ce n’est plus trop de mon âge). En plus, j’ai eu l’impression que l’histoire ne se finissait pas (le devenir de la découverte archéologique n’est pas précisée). Par contre le développement des personnages est excellent surtout Ozzie (qui commence à voir qui peut être son père ; il a deux choix possibles et pas n’importe lesquels) e t celui de Sherlock Holmes (le côté paternaliste par rapport aux « Mouches » : il les entraîne dans une fausse enquête pour les protéger tout de même et va même jusqu’à les sauver). Watson est plus présent que dans les précédentes enquêtes puisque des missions lui sont confiées. Même la vie des « Mouches » est étoffée.

    C’est donc un volume en demi-teinte parce que je veux vraiment savoir ce qui va se passer pour Ozzie mais l’histoire m’a semblé plutôt commune (j’avais une impression de déjà-vue). Pourtant l’ensemble se suit très bien.

    J’ai quand même le quatrième tome en anglais dans ma PAL !

    Références

    Sherlock Holmes et Associés – tome 3 : À la recherche de Watson de Tracy MACK et Michael CITRIN – traduit de l’anglais par Valérie Mouriaux (Livre de Poche Jeunesse, 2008)

  • Quatrième de couverture

    Lors d’une séance de spiritisme avec un célèbre médium, la riche Greta Berlinger a vu l’esprit de son défunt mari. Une surprise tellement forte qu’elle en est morte sur le coup ! Voilà une affaire bien troublante pour Sherlock Holmes et ses jeunes associés.

    Mon avis

    Soit la traductrice s’est approprié le monde de Sherlock Holmes et des « Mouches », soit je m’habitue à son travail car ce tome est meilleur que le précédent même si cela reste un peu « scolaire » dans le style (des auteurs je pense, pas de la traductrice). Je ne sais pas si je l’avais précisé pour le premier tome mais ces histoires sont faites pour des lecteurs plus âgés que ceux des livres de Béatrice Nicodème (10 – 12 ans au lieu de 8 – 10 ans).

    On retrouve donc ici Sherlock Holmes et Watson (qui est dépeint comme assez jaloux des missions que Sherlock Holmes confie aux Mouches, aussi un peu balourd mais Sherlock Holmes lui fait confiance pour donner des instructions et pour l’action aussi), les 12 Mouches dont les rôles principaux sont toujours tenus par Ozzie, Wiggins, Alfie (qui veut un chien mais ses camarades n’en veulent pas alors il est tout triste), Elliot (qui a perdu sa famille dans un incendie et développe dans ce volume un caractère assez violent et impulsif alors que dans le premier il était plutôt renfrogné) et Rohan. L’intrigue sur Ozzie (c’est à dire la recherche de son père mais surtout de sa grande tante Agathe qui lui permettrait d’en apprendre plus sur celui-ci) ne se développe pas plus. Ce que je n’avais pas noté sur le premier tome c’est qu’il y a une énigme transversale aux volumes : qui est le narrateur des histoires ? Il paraît qu’il y a des indices disséminés (bien sûr je n’ai rien vu !)

    Pour ce qui est de l’intrigue spécifique à ce volume, elle est sur le spiritisme. Il y a beaucoup plus d’actions (dans des manoirs hantés et des passages secrets) que de déductions (même moi j’avais trouvé l’histoire des photos). On se laisse cependant vite prendre au jeu !

    Il me reste le volume trois et quatre (qui je crois sera le dernier). Finalement, cette série n’est pas mauvaise du tout pour l’instant !

    Références

    Sherlock Holmes et associés – Tome 2 : Le jeu des illusions de Tracy MACK et Michael CITRIN – traduit de l’anglais par Valérie Mouriaux (Livre de Poche Jeunesse, 2008)

  • Quatrième de couverture

    Sous le grand chapiteau du cirque Barboza, les frère Zalindas, funambules, trouvent la mort dans une chute fatale. Simple accident ? Sherlock Holmes n’est pas de cet avis. Aidé par les Mouches, une bande de gamins des rues, le célèbre détective mène l’enquête.

    Mon avis

    La première chose qui doit vous choquer à la lecture de la quatrième de couverture, c’est les Mouches. Il s’agit bien en réalité des Irréguliers de Baker Street car il y a Wiggins. Les auteurs avaient gardé le nom des Irréguliers mais la traductrice en a décidé autrement … comme d’ailleurs beaucoup d’autres choses : Irene Hadler, Une enquête à Scarlet, Mme Hudson est devenue une simple domestique (je croyais que c’était sa logeuse). Sherlock Holmes au début du livre tutoie tout le monde (en particulier Watson puis vouvoie Watson à la fin du livre) et tout le monde tutoie Sherlock Holmes. Même une jeune fille tutoie Sherlock Holmes : « Laisse-moi t’expliquer ».  Après il y a aussi les expressions qui m’ont paru étranges comme « boule de canon » ou « du crottin de chevaux ». La conclusion est que si ce que je vais vous en dire après vous donne envie de le lire, lisez-le en anglais ou passez votre chemin malgré tout. J’ai les deux autres parus en français dans ma PAL et je peux vous dire que je le regrette à cause de ces problèmes de traduction.

    Wiggins n’est plus seul comme dans les livres de Béatrice Nicodème. Ici, ils sont une douzaine à habiter dans un Fort. Il y a aussi Ozzie, Alfie, Elliot, Rohan et d’autres, mais ce sont cela les personnages principaux (et les seuls nommés). Wiggins vit depuis toujours dans la rue, les autres depuis qu’ils ont perdus leurs parents dans des incendies, naufrages et maladies. Elliot (dont le surnom est Suture) est celui qui coud les vêtements et les plaies car son père était tailleur (il faut quand même avoir pas d’imagination pour sortir ça). Tous les cinq sont très attachants même si les auteurs se centrent beaucoup plus (en tout cas dans cette aventure) sur Ozzie. C’est le seul à travailler chez une copiste (en réalité il est surtout faussaire), c’est le seul à avoir encore de la famille (qu’il cherche à retrouver). Quand il rencontre au cirque (où ils enquêtent) une jeune gitane de leur âge, Pilar, celle-ci tombe amoureuse de Ozzie (qui reste quand même le meilleur de Wiggins).

    Pour ce qui est de l’histoire, c’est aussi très différent des livres de Béatrice Nicodème car ici (c’est sûrement plus canonique) Wiggins et ses Irréguliers participent aux enquêtes de Sherlock qui apparaît donc beaucoup. C’est ce qui fait tout le plaisir du livre ! Pour ce qui est de cette enquête ci, elle est très bien menée et efficace, mêlant à la fois le Prince de Galles, les Stuarts et des funambules.

    Une lecture en demi-teinte à cause de la traduction mais pour un premier tome, les personnages sont bien développés ; cela donne envie de lire la suite pour suivre Ozzie. Le point faible est que Watson est quand même beaucoup écarté des enquêtes de Sherlock et leur relation n’est pas décrite (sauf par le mépris pour le caractère bavard du Docteur à la fin).

    Références

    Sherlock Holmes et Associés : Tome 1 – L’affaire Zalindas de Tracy MACK et Michael CITRIN – traduit de l’anglais par Valérie Mouriaux (Livre de Poche jeunesse, 2008)

  • Quatrième de couverture

    Un message codé caché dans une bouteille de lait avertit Wiggins que Sherlock Holmes est séquestré dans un pub sinistre de Whitechapel. Le jeune détective part sur-le-champ à son secours. Mais saura-t-il éviter les pièges qu’on lui tend ?

    Mon avis

    Mon dernier Wiggins (en tout cas écrit par Béatrice Nicodème parce que j’ai d’autres pistes dans ma PAL). Snif, snif … L’histoire est courte (de longueur équivalente à Wiggins et le perroquet muet et Wiggins et la ligne chocolat) mais très différente des cinq autres parce qu’au final ni Sherlock Holmes ni Wiggins ne font une véritable enquête dans le sens où ils n’utilisent ni l’un ni l’autre leur pouvoir de déduction. Ils sont entraînés par les évènements.

    C’est cependant un livre charnière dans la relation Wiggins – Sherlock Holmes. Au lieu d’une certaine rivalité (dans la tête de Wiggins),  c’est une relation type père – fils ou grand frère – petit frère, chacun voulant protéger l’autre, tout en montrant qu’il est indépendant mais en étant capable de demander de l’aide si nécessaire. Chacun va croire les histoires de l’autre.

    Un autre aspect très rigolo du livre (que l’on retrouve dans Wiggins et les plans de l’ingénieur avec le personnage de Louis) c’est les Johnnies (ou Petit John). Ce sont des bretons de Roscoff qui venait vendre chaque année leurs récoltes d’oignons roses. Il y a même une maison des Johnnies et de l’oignon de Roscoff qui a ouvert ses portes. On dit notamment sur ce site qu’en 1999 il y avait encore 25 Johnnies. Vous pouvez trouver des informations ici. Ce petit livre permet aussi de découvrir cela !

    Références

    Wiggins chez les Johnnies dans Wiggins Apprenti détective de Béatrice NICODÈME (Syros, 2006)

    Je peux vous dire que mes lectures de rentrée littéraire n’avance pas du tout, mais alors pas du tout. Je me régale avec Les Vagues de Virginia Woolf.

  • M est l’adaptation en bande dessinée d’un des premiers films parlant, film de Fritz Lang. La première chose que l’on observe en ouvrant l’album c’est la relative économie de texte et aussi un typographie très particulière : une typographie de traitement de texte. Cela donne l’impression d’un texte superflu, comme si on l’avait plaqué sur les images. Je n’ai jamais vu le film de Fritz Lang mais après j’ai lu la préface où on explique que c’est un élément important du film.

    Pour ceux qui n’ont jamais vu le film, je raconte quand même un peu l’histoire. Une ville allemande, industrielle (Berlin apparemment) de l’entre-deux-guerres au vue des habits. La population est terrorisée car il y a un tueur d’enfants qui traînent dans les rues. La police échoue à arrêter les meurtres. Une bande de mafieux tente eux de retrouver le criminel et ils y arrivent. Ils ne livrent pas à la justice mais le juge devant un tribunal populaire. Il sera bien évidemment lynché. Pourtant la police avait enfin trouvé le nom du coupable.

    Dans la préface, on nous explique qu’un des éléments importants du fils est, dans la bande son, le sifflement du meurtrier et son f’rénétique grattement d’ongle au moment du procès. Dans la bande dessinée, je crois que l’auteur n’arrive pas vraiment à faire passer ça. Cela ne m’a paru si important que ça même si le sifflement permet de trouver le nom de l’assassin.

    Ce qui marque dans la BD ce sont les images. C’est juste hallucinant et vraiment très personnel. La couverture en est un exemple. Au début je pensais que c’était des images du film que l’on avait recolorisées mais en fait non (c’est expliqué dans la postface). L’auteur a fait jouer à sa famille les scènes, les a prises en photos puis les a peint à partir de ses photos. Même si la photo était mauvaise, l’auteur reproduisait la photo. L’impression est celle d’un mouvement en suspend. On s’attend à voir bouger l’image. Le style de peinture choisie donne l’idée d’un mouvement furtif, évanescent. C’est vraiment très particulier car on y est pas très habitué.

    J’ai acheté l’album fermé et j’ai été déçue au premier abord par l’image. Il m’a fallu six mois pour l’ouvrir et finalement cela m’a beaucoup plu même si ce n’était pas gagné !

    Références

    M de Jon J. MUTH (Emmanuel Proust Éditions – collection Atmosphères, 2009)

  • Quatrième de couverture

    Deux enquêtes à la fois : un vrai casse-tête ! le jeune Wiggins ne sait plus comment s’y prendre. Retrouver l’insaissable Mr Charleston, c’est déjà un défi ! Mais la mission confiée par Sherlock Holmes se révèle encore plus périlleuse. Pour le petit vendeur de journaux, Londres devient un véritable coupe-gorge. D’autant que le célèbre détective ne fait rien pour l’aider.

    Mon avis

    Mr. Black demande à Wiggins de retrouver Mr Charleston sous un faux prétexte. En effet, il prétend être le rescapé du naufrage dans lequel le père de Wiggins est mort il y a huit ans. Mr Black prétend que le père et lui ont gagné au jeu des titres de propriétés de mines en Afrique du sud qui ont beaucoup gagné ces derniers temps. Mais qu’avant le naufrage, ils se sont fait tous les deux par Mr Charleston. En même temps, il y a un vol de documents secret à l’Amirauté ; c’est Sherlock Holmes qui demande de l’aide à Wiggins qui est chargé l’enquête. Wiggins ne sait plus trop où donner de la tête surtout quand après il est victime de tentatives de meurtres.

    J’ai aimé mais moins que celui de ce matin. Comme la quatrième couverture le dit, il y a deux enquêtes. Aucune enquête n’est abandonnée en cours de route. Ici, Sherlock Holmes se montre plus distant et plus cachottier avec Wiggins. Il y a moins de complicité et surtout on sent pour l’un qu’il cherche à utiliser un maximum l’autre et pour l’autre qu’il cherche à rentrer en compétition (vous allez me dire que c’est un peu le sens de rival). Finalement, Sherlock et Wiggins arrivent tout de même à se retrouver. Ce qui est particulièrement réussi c’est le mélange des deux intrigues (il y a des romans pour adultes qui devraient chercher à imiter ça). Cela reste dans la continuité du récit ; c’est très astucieux. Dans ce volume, on rentre aussi plus dans le passé de Wiggins et on le comprend encore un peu mieux.

    Un volume des aventures de Wiggins bien sympathique donc ! Il ne m’en reste plus qu’un à lire 🙁

    L’avis de Matilda.

    Références

    Une rival pour Sherlock Holmes de Béatrice NICODÈME (Livre de Poche Jeunesse, 1993)