Cecile's Blog

  • Le titre du billet est un peu péremptoire car je ne vais en fait parler que de deux des enquêtes de Jack Taylor par Ken Bruen. En réalité, il y en a six, toutes publiées dans la collection Série Noire chez Gallimard (les quatre premières sont disponibles en Folio policier) :

    • Delirium tremens
    • Toxic Blues
    • Le martyre des Magdalènes
    • Le dramaturge
    • La main droite du diable
    • Chemins de croix.

    Vous pouvez regarder les billets de Yvon qui lui a lu tous les livres. Parce que bien évidemment moi c’est la première enquête de Jack Taylor que je lisais et j’ai commencé par la sixième.

    Quatrième de couverture

    Jack Taylor sème la souffrance et la mort dans son sillage. Ses proches en sont les premières victimes. Le seul espoir de rédemption qu’il lui reste, Cody, qu’il a récemment adopté comme son propre fils, est à l’hôpital, plongé dans le coma. Il y a toujours Ridg, la policière, son amie de longue date mais leur relation n’a rien de particulièrement orthodoxe. Quand elle lui apprend qu’un jeune homme a été crucifié à Galway, il accepte de l’aider à retrouver le meurtrier.

    Son enquête plonge Jack dans les bas-fonds oubliés de sa ville natale. Il y rencontre des fantômes, morts et vivants. Tous veulent obtenir de lui quelque chose mais Jack n’est pas certain d’être encore en mesure de donner. Peut-être devrait-il partir pour de bon, prendre ce qu’il possède et quitter la ville comme tout le monde donne l’impression de le faire. Mais quand la soeur du garçon assassiné meurt à son tour, brûlée vive, Jack décide qu’il lui faut traquer l’auteur de ces crimes jusqu’au bout, même s’il doit pour cela faire justice lui-même…

    Mon avis

    Si je ne considérais que mes impressions au cours de la lecture, cela donnerait

    1. Jack Taylor n’est pas plus enquêteur que moi. Par contre, il a un pouvoir de divination extraordinaire. Ici, il n’y a donc ni enquête, ni rebondissement, ni fausses pistes car Jack Taylor, dans le seul mystère dont il s’occupe, devine tout tout de suite. Dans celui qu’il délègue (un obscur vol de chiens), il va cherche midi à quatorze heures alors que c’est tout simple.
    2. Jack Taylor se dit malheureux. N’est-il pas plutôt heureux de son sort (si on ne considère pas les morts qu’il y a autour de lui) ? Il n’est pas fait pour vivre avec une femme et des enfants…
    3. C’est qui tous ces gens qui interviennent dans le roman ?

    Si maintenant je regarde objectivement et « à froid » ma lecture (j’ai entendu cette expression aujourd’hui… je me suis demandée si cela correspondait à une lecture dans une chambre froide), j’en viens à me dire que les Jack Taylor sont publiés dans la série noire. Malgré le sous-titre, il faut passer outre l’enquête mais considérer le « noire » comme la description d’une société dans ce qu’elle peut avoir de sordide, de glauque et pour ce qui est de l’Irlande en particulier, des laissez-pour-comptes du miracle économique (bien sûr, on parle d’avant la crise). Jack n’est pas malheureux mais plutôt en colère contre cette nouvelle société irlandaise. Gamin de Galway, il se rappelle de « l’avant », des gens qui n’étaient pas forcément riches mais heureux. Il dénonce notamment les spéculateurs immobiliers qui dénature le centre de la ville. On a ici un véritable roman noir : la description d’une ville que l’on ne voit pas quand on est touriste (pour avoir visiter Galway, je vous en parle en tout état de cause).

    Pour ce qui est des personnages secondaires, c’est la seul bémol que l’on peut adresser à Ken Bruen. Il a considéré que le lecteur de cette sixième aventure connaissait déjà Jack Taylor et donc qu’il n’avait pas besoin de détailler les personnages. Cela donne des personnages secondaires qui manque de profondeurs. Toujours objectivement, j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte. Pour confirmer ces impressions, je suis allée dans ma librairie de quartier (qui contient toutes les réponses) et je me suis retrouvée avec Le martyre des Magdalènes dans mon petit sac.

    La quatrième de couverture de cet ouvrage est la suivante :

    Lessivé, rincé par sa dernière enquête, l’ancien flic de Galway Jack Taylor tente d’en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness. Alors qu’il se répète à qui veut bien l’entendre qu’on ne l’y reprendra plus, il est contrait par un caïd psychotique à retrouver « l’ange des Magdalènes ». Cette bonne soeur aurait, dans les années soixante, sauvé des jeunes filles mises au ban de la société dans le sinistre couvent des Magdalènes. Filles-mères reniées de tous, ces femmes y travaillaient comme blanchsseuses dans d’effroyables conditions pour s’y laver de leurs péchés, et cela même si elles avaient été violées par un frère, un père ou un voisin. Ce qui s’annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix. Le martyre de Jack Taylor ne fait que commencer.

    J’ai trouvé ce livre absolument admirable dans sa construction. Il y a toujours deux enquêtes parallèles mais ici Ken Bruen met en scène deux sociétés : celle d’avant et celle d’après. Il dénonce dans l’enquête des Magdalènes la société ultrareligieuse des années soixante et dans l’enquête « moderne » une société qui ressemble aux séries américaines (la jeune femme tue son vieux mari pour hériter). Comme dans Chemins de croix, Jack Taylor se montre un enquêteur pas incorruptible (comprenez n’agissant pas forcément dans la légalité) mais il garde toujours ses principes.

    Dans ce livre, c’est l’apparition des personnages que l’on retrouve dans Chemins de croix. Et là, j’ai compris quelque chose que beaucoup d’entre vous ont déjà compris : il vaut mieux lire les séries dans l’ordre chronologique de leur rédaction!

    Chemins de croix est chroniqué dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio.

    livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

    Références

    Chemins de croix de Ken BRUEN – traduit de l’anglais (Irlande) par Pierre Bondil (Série noire – Gallimard, 2009)

    Le martyre des Magdalènes de Ken BRUEN – traduit de l’anglais (Irlande) par Pierre Bondil (Folio Policier, 2008)

  • J’ai été tagué par Titine hier sur sept choses qui occupe mon autonme (mon prénom c’est Cécile mais j’accepte Céline). Je me suis dis que franchement cela allait être dur parce que typiquement je n’ai pas une vie trépidante (pourtant j’aimerais).

    1) La lecture. Je vous aurai bien montrer ma PAL (et surtout pourquoi je n’avais pas envie de m’inscrire au challenge Objectif PAL ; il m’aurait fallu compter) mais je n’ai pas l’appareil photo (je pourrais les faire au mobile mais ce ne serait pas beau) donc je vais échapper à des rires qui risquent de durer longtemps !

    2) Le blog. Parce qu’en un an ça m’a apporté énormément de choses. J’ai diversifié mes lectures, découvert des blogs géniaux et des gens formidables qui sont toujours prêts à partager autour de leurs lectures.

    3) Je dirais l’anglais ! Grâce au challenge Lire en VO qui mine de rien m’apprend plein de vocabulaire. Et le « English Classics » de Karine:) pour lequel je suis obligé de visionner les adaptations.

    4) Noël et ces cadeaux. Noël ça va en soit on est trois et on fait toujours la même chose depuis des années. C’est rodé. Mais alors les cadeaux. J’en ai seulement cinq à faire pourtant. Pour l’instant, j’en ai un et des idées pour deux.

    5) La thèse qui doit être terminée avant fin décembre. J’ai 277 pages. Je pense que je dois au moins aller jusqu’à 300. Le problème c’est qu’il faut remplir tout ça avec des remarques un peu intelligentes (en tout cas c’est ce que mon directeur de thèse aimerait…). Parce que des choses pas forcément brillantes j’en ai à dire.

    6) Trouver un travail. Parce que oui, une fois fini le point 5, il faut travailler. Alors je recherche, je recherche tout type de contrat CDD-CDI, Post-Doc … étranger ou France … avec une paie qui me permette de vivre de préférence (même obligatoirement). 

    7) Prévoir les expéditions du samedi après-midi. Quand je n’écris pas (c’est pour faire comme si j’étais auteur … laissez-moi rêver s’il vous plait), je sors avec mon frère le samedi après-midi (sinon il n’est plus à la maison) et comme on ne peut pas aller acheter des livres tous les samedis (je crois que ça ça va avec le point 6), il faut sortir voir des trucs. En sachant que j’ai fait beaucoup de sorties (en tous les cas les classiques) aux alentours avec ma mère, c’est un peu difficile. Mon frère aime se promener dans les bois et je trouve ça idiot de se promener sans but (c’est mon côté sportive qui ressort). On a donc du faire un compromis : visiter des monuments oubliés ou abandonnés en pleine forêt et croyez moi c’est difficile à trouver en région parisienne. Ce week-end on a été voir un camp gallo-romain, avant une villa gallo-romaine, le château de Bonnelles, l’abbaye des Moulineaux … En général, il y a troix cailloux qui se battent en duel mais ça nous fait mourir de rire parce qu’il est avec son GPS et moi avec ma carte et on arrive à se perdre… Si vous voyez deux personnes perdues au milieu des bois avec tout pour se retrouver, c’est nous ! On hésite à faire les bornes armoriées parce qu’on est pas sûr de les trouver…

    Est-ce que je n’ai pas une vie trépidante ? Tout le monde a toujours l’air d’avoir fait tous les tags mais j’en ai repéré une qui y a échappé ; je tague George. En plus, elle, elle a vraiment une vie trépidante. Pardonne moi (tu n’es pas obligé) !

  • Quatrième de couverture

    Ce roman d’amour sur fond de scandales et d’intrigues se déroule dans l’Angleterre rurale de la fin des années 1820. Il met en scène Molly, la fille rebelle d’un médecin de campagne, les aristocrates locaux qui, depuis l’imposant château de Cumnor Towers, règnent en maîtres absolus sur ce coin perdu des Midlands, les notables, les domestiques, les paysans, les animaux mais c’est avant tout la nature humaine dans la toute-puissance de ses pulsions et de ses désirs si impitoyablement réprimés par la société victorienne qu’Elizabeth Gaskell place au centre de la trame. Avec un art de la subversion qui lui est propre et une sensualité envoûtante elle nous transporte dans un univers bruissant de robes en taffetas et de commérages meurtriers, de hennissements de chevaux et de soupirs d’amour, où les femmes et les hommes sont aux prises avec l’ordinaire mystère de la vie. « Il s’agit de l’amour, comment il apparaît, comment il grandit, comment il peut briser nos coeurs ou nous rendre heureux ; il s’agit des erreurs que nous faisons et des secrets que nous devons garder… » La délicatesse de son ton et sa subtilité psychologique élèvent Elizabeth Gaskell au rang des plus grands écrivains et – malgré le siècle qui nous sépare – nous rendent son oeuvre d’une intime proximité.

    Elizabeth Gaskell, surnommée « Shéhérazade » par son grand ami Charles Dickens, naît à Londres en 1810. Mère de six enfants, elle trouve  néanmoins le temps d’écrire des romans qui rencontrent immédiatement le succès : Mary Barton (1848), Cranford (1853), North and South (1854). Sa production littéraire importante, d’une qualité qui ne faiblit jamais, porte un regard aigu et sans concession sur la société de son époque pétrie de conventions et d’hypocrisie, elle ne craint pas d’aborder les sujets sociaux les plus brûlants, notamment la question des filles-mères dans Ruth (1853) ; à la demande du père de sa plus chère amie, Charlotte Brontë, elle écrit la biographie de cette dernière en 1857 ; puis Sylvia’s Lovers (1863) ; Cousin Phillis (1863-1864). Et enfin son dernier livre, sans doute le plus attachant, Femmes et Filles (1864-1866) qui vient d’être porté à l’écran.

    Mon avis

    Le gros problème de celivre est qu’il est très volumineux (650 pages en grand format) donc très lourd et si vous lisez ce livre dans votre lit, vous risquez de manquer de souffle, vos poumons étant comprimés.

    C’est justement de souffle dont ce livre ne manque pas, lui. Il s’agit d’une chronique du village d’Hollingford. On suit plus particulièrement Molly Gibson, un peu trop naturel pour l’époque, entre ses 17 et 20 ans. Elle est fille du docteur du village, il y en a plusieurs mais il a la caractéristique de visiter les grandes familles (plus précisément une seule : les Cumnor) du village. Tout le monde va le voir pour faire comme les grands de ce monde. La famille Gibson, père et fille, accueille deux apprentis. L’un deux veut faire une déclaration à la jeune fille ; elle n’aura même pas la possibilité de la voir (son père va l’intercepter avant). Gibson pense qu’il est temps de fournir à la jeune fille une mère. Ce sera Clare, l’ancienne préceptrice des Cumnor. Ce joint la fille de celle-ci : Cynthia, élevée loin de sa mère dont elle n’est pas vraiment très proche (qui a le même âge que Molly). Entre la déclaration de l’amoureux transi et le mariage du père, Molly va passer un peu de temps chez les Hamley, famille de grands propriétaires terriens et surtout famille très ancienne (détail qui les différencie des Cumnor). Chez les Hamley, il y a deux jeunes hommes : Roger et Osborne…

    Je ne vous ai résumé que peut être les 100 premières pages. C’est un livre bourré de péripéties ; il se passe toujours quelque chose dans l’un des trois groupes que l’on peut distinguer dans le livre : les habitants du village dont font parti les Gibson, les nobles : les Cumnor et les propriétaires terriens : les Hamley. Durant la semaine et demie que j’ai prise pour lire ce livre, je me suis retrouvée à Hollingford (je retrouve Karine:) en cela) : on a tous les yeux qui nous regardent, qui commentent, la peur de mal faire… Elizabeth Gaskell nous donne un récit linéaire principalement « d’ambiance ».

    En fait, en ce moment, je lis Northanger Abbey et je ne peux m’empecher de comparer Gaskell et Austen, même si elles ne sont pas de la même époque, parce que toutes les deux décrivent la société anglaise de province. Chez Austen, tout le charme est dans l’ironie de la narratrice pour la description des personnages, et aussi dans le côté magique des histoires d’amour. Gaskell est terre à terre : croque les personnages tout simplement, plus en détail qu’Austen (elle fait moins sentir que Jane Austen, elle est plus descriptive), fait des histoires d’amour où les jeunes gens s’apprivoisent au fur et à mesure. Ce sont deux charmes très différents à mon avis. Le seul point faible à mon goût du livre c’est la manière dont Gaskell insiste parfois trop sur les sentiments de Molly pour Roger.

    En conclusion, j’ai trouvé ce livre absolument formidable. Son nombre important de pages permet de s’immerger complètement dans le petit village d’Hollingford. À signaler : c’est le dernier livre d’Elizabeth Gaskell. Elle n’a pas eu le temps de le terminer avant de mourir. Il manque le dernier chapitre qui nous est cependant décrit.

    P.S. J’ai reçu mon colis d’Angleterrre avec les adaptations des romans de Gaskell et quelques uns qui ne sont pas traduits en français. Ça ne compte pas car c’est pour le challenge Lire en VO !!!!

    D’autres avis

    Celui de Karine:), de Lost in a book, de Rory, de Pimpi, …

    N’hésitez pas si vous avez un billet sur le sujet à me le signaler (j’ai essayé de ne pas oublier celles qui l’ont lu en anglais, pour une fois…)

    Références

    Femmes et filles d’Elizabeth GASKELL – traduit de l’anglais par Béatrice Vierne (Éditions de l’Herne, 2005)

  • J’ai lu plusieurs billets où on disait que la quatrième de couverture racontait tout le livre donc pour une fois, je ne la mets pas. Personnellement, elle ne me plait pas parce qu’elle insite sur des faits qui ne m’ont pas paru si important quand j’ai lu le livre et est un petit peu racoleuse à mon goût.

    L’histoire du livre est assez simple. Laura arrive pour six mois dans une famille allemande (qui habite juste à côté du mur) comme jeune fille au pair. Elle quitte sa famille en deuil dans l’idée de se reconstruire elle et trouve une famille en pleine tourmente de la maladie.

    Comme ça, l’intérêt de ce livre ne semble pas flagrant. Cependant, Brigitte Giraud développe son histoire d’une manière plutôt bonne. Dans un premier temps il y a tout l’aspect concernant le langage. Laura n’a que 17 ans et a quitté l’école avant le bac. Son niveau d’allemand est donc très scolaire. Il y a de très beau passage sur la gêne de ne comprendre qu’un mot dans une phrase, de ne pas saisir les nuances de niveau de langage, de vocabulaire (de ne pas saisir tout ce que peuve nous apporter les adjectifs, les adverbes). En ces temps de challenge Lire en VO, je me suis particulièrement identifiée à l’héroïne. Il n’y a pas que la compréhension de ce qui nous entoure mais aussi le problème de l’expression : les approximations qui entraînent les petits mensonges qui n’en sont pas vraiment…

    Bien sûr, la maîtrise progressive de la langue va de paire avec la meilleure connaissance de la famille d’accueil et peut être une perte de sa propre famille laissée en France (notamment le fait que Laura n’arrive plus à comprendre son frère mais s’entend bien avec le fils de la famille). En sous-entendu se pose la question du deuil : comment se reconstruire après ? Seule en famille ?

    L’ambiance générale du livre est celle d’une indolence triste (le premier mot qui m’était venu c’était d’hiver). Une ambiance que Laura ne comprend pas au début mais adopte au fur et à mesure.

    Ce sont les deux aspects qui m’ont particulièrement plu dans ce livre que je ne regrette pas d’avoir lu.

    Références

    Une année étrangère de Brigitte GIRAUD (Stock, 2009)

     

  • Quatrième de couverture

    Quand son amant Jamie, le pere du petit Charlie, devient l’ami d’un compositeur en résidence à Édimbourg, Isabel lutte contre un sentiment de jalousie. Au cours du dîner, elle fait la connaissance d’une femme dont le mari, professeur à la Faculté de médecine, est accusée d’avoir menti au sujet d’un médicament récemment mis sur le marché. Impossible que ce spécialiste renommé ait commis une faute aussi élémentaire que grave ! Comment, alors, expliquer la mort tragique d’un de ses patients ? L’honneur d’un homme est en cause, et les enjeux financiers, considérables. Isabel pourra-t-elle jamais retrouver la douce tranquilité de ses samedis ?

    Mon avis

    Je vous ai déjà parlé des « enquêtes philosophiques » d’Isabel Dalhousie ici et . Je vais quand même récapituler pour ceux qui auraient séché ! Isabel Dalhousie vit à Édimbourg et est rédactrice en chef de la revue d’Éthique appliquée (revue qu’elle a racheté dans l’épisode 4 suite à une tentative de putch de deux membres du comité de rédaction). Elle est donc une philosophe qui réfléchit à notre vie de tous les jours. Le problème c’est qu’elle réfléchit un peu trop (est-il éthique de manger du chocolat ?), qu’elle peut agir assez bêtement (elle agit de manière éthique mais ne se rend pas compte qu’elle peut blesser les gens) et surtout elle se mêle des histoires de tout le monde. Dans les précédents épisodes (celui-ci est le cinquième), elle a eu un enfant avec l’ex petit ami de sa nièce Cate. Le père, Jamie, musicien, a quatorze ans de moins qu’elle. Elle était donc plus ou moins faché avec Cate, sauf quand celle-ci avait besoin d’aide à sa boutique de produits italiens. Elle se demandait aussi comment être un couple avec Jamie et si elle était une bonne mère du haut de ses quarante ans. Malgré toutes ses occupations et interrogations, elle trouvait quand même le moyen de s’occuper des problèmes du tout Édimbourg (et parfois même de sa banlieue).

    Ici, elle cherche à comprendre comment un médecin s’est retrouvé discrédité après la mort d’un patient suite à l’injection d’un vaccin (vous notez comme je suis l’actualité…) visant à contrecarrer la résistance aux antibiotiques. En effet, le médecin avait rédigé un rapport préalable positif malgré deux cas de complications lors de la phase expérimentale. On retrouve ici la question. Peut-on sacrifier quelques vies pour en sauver plusieurs ?

    Du côté de sa vie personnelle, on découvre qu’Isabel peut éprouver des sentiments normaux, c’est-à-dire des sentiments qu’on n’arrive pas forcément à analyser. Ici, c’est la jalousie ! Et je peux vous dire qu’elle n’est pas jalouse qu’un peu de tous les gens qui tournent autour du beau Jamie. En filigrane, on retrouve aussi Eddie, l’employé de Cate qui prend une place de plus en plus importante même si on ne sait toujours pas pourquoi il n’aime pas les gens. Je me demande si Alexandre McCall Smith va nous le dire un jour…

    J’ai trouvé que ce roman était aussi agréable à lire que les précédents. Ce n’est pas d’une grande prétention mais ça détend. Parfois c’est bien aussi ! Je demande même si je ne vais pas mettre le sixième tome dans mon challenge Lire en VO… sinon il faudra que j’attende encore un an !

    P.S. J’ai trouvé une autre fan d’Isabel Dalhousie. C’est ici.

    Références

    La douce tranquilité des samedis d’Alexander McCall SMITH – traduit de l’anglais par Martine Spokan (Éditions des 2 terres, 2009)

  • Présentation de l’éditeur

    Si Mary Shelley apparaît de nos jours comme l’auteur d’une seule oeuvre, Frankenstein (1816), elle ne cessa d’écrire et ses autres romans, en particulier Lodore (1835) et Falkner (1837), loués en leur temps pour leur vérité psychologique, furent mieux accueillis que son premier roman ou que The Last Man (1826).

    Pourtant, si elle fut attirée, après la mort du poète Percy Shelley, son mari, par une littérature plus sentimentale, elle resta dans une certaine mesure fidèle à l’idéalisme romantique et aux idées de ses illustres parents, Mary Wollstonecraft, l’auteur de Défense des droits de la femme, et de William Godwin, l’auteur de Saint Léon et de Caleb Williams. Ses courts récits en témoignent. De 1829 à 1839, parallèlement aux romans, Mary Shelley compose des histoires, contes et récits, pour le magazine Keepsake. L’ensemble de ces texes, rassemblés par Richard Garnett en recueil Tales and Stories (London, 1891) fit, en 1975, l’objet d’une réédition en fac similé (Folcroft Library Editions).

    Tirés de cet ouvrage, inédit en France, les quatre récits traduits sont représentatifs de l’inspiration de Mary Shelley. Le pacte avec le Diable, le philtre d’immortalité, les rêves prémonitoires, les souterrains… sont autant de matériaux, empruntés à la littérature gothique, et marqués au sceau de sa sensibilité douloureuse.

    « L’endeuillée » (1830), « Transformation » (1831), « Le rêve » (1832) et « L’immortel mortel » (1834), parcourus par les thèmes obsédants de la mort et du deuil impossible, évoquent, chacun sous une forme différente, à l’opposé de Frankeinstein et pourtant dans la même veine, un Prométhée humain, peut-être trop tristement humain.

    Mon avis

    Je ne voulais pas lire Frankeinstein parce que je ne pense pas que cela puisse me plaire (je veux bien lire des classiques anglais, mais il faut qu’ils me plaisent). Je me suis rabattue sur ces nouvelles de Mary Shelley. J’ai trouvé ça bien mais très loin d’être transcendant. C’est sympathique à lire mais je ne pense pas qu’il m’en reste grand chose. Dans ce recueil il y a donc quatre nouvelles :

    • L’endeuillée : un jeune pensionnaire s’échappe quelques moments de son école et rencontre une jeune fille, qui semble vivre dans le plus extrême dénuement. Elle a cependant des manières très raffinées. Il y a donc un secret ! Un peu plus tard le jeune homme fait la connaissance d’un garçon qui cherche sa fiancée…
    • Tranformation pose la question de savoir si il faut être beau et abominable ou gentil et moche pour séduire une jolie princesse.
    • Le rêve : une jeune fille brave la mort pour savoir si elle doit se marier avec son prince charmant.
    • L’immortel mortel : un homme est immortel suite à une potion chimique et vieillit très lentement. Manque de chance, il est mariée à une femme mortelle (qui vieillit donc comme tout le monde) et très jalouse.

    Comme je le raconte, on a l’impression de lire des contes pour enfants, certes fort bien écrits et un peu morbides, mais c’est cette impression que j’ai eu quand j’ai lu ce livre. J’ai découvert pourquoi j’avais ce si fort préjugé sur Mary Shelley. Les nouvelles sont toutes atemporelles et romantiques (mais pas sentimentales). On décrit les personnages, la nature mais finalement on ne s’attache à rien du tout (je serais bien en peine de vous dire si j’ai apprécié les personnages ou pas). Tout ça ce n’est pas pour moi !

    Il y avait Le dernier homme en Folio et du coup j’hésite à le lire. Les romans ce n’est pas forcément comme les nouvelles…

    Références

    L’endeuillée et autres récits de Mary SHELLEY – traduit de l’anglais par Liliane Abensour (José Corti – collection romantique nº 79, 1993)

  • Présentation de l’éditeur

    Méconnue en France, alors qu’elle fait l’objet de nombreuses études à l’étranger, l’œuvre de Hedwig Dohm (1831-1919) mérite pourtant traductions et (re)lectures. Cette féministe (accessoirement grand-mère de la femme de Thomas Mann) ne s’est pas contentée d’écrire de véhéments textes polémiques, ni de lutter par tous les moyens pour l’autonomie intellectuelle et juridique de la femme. D’ailleurs, si des ouvrages comme Ce que les pasteurs pensent des femmes (1872), L’émancipation de la femme par la connaissance (1874) ou Nature et droit des femmes (1876) constituent des documents importants pour la culture féministe, c’est aussi et surtout vers ses textes de fictions qu’il faut se tourner pour prendre la mesure de ce talent si moderne.

    La nouvelle dont nous proposons ici la traduction a été publiée en 1894. Elle a pour protagoniste une femme âgée découvrant – mais trop tard – qu’elle est passée à côté de sa vie. Au moyen de deux procédés littéraires bien connus (la prétendue folie de la protagoniste, et la narration constituée par la lecture de son journal intime), Dohm relate ici une quête d’identité. Au crépuscule de son existence, l’héroïne se découvre une soif de connaissance et un désir de liberté qu’elle tente de façon poétique et tragique.

    Mon avis

    J’ai choisi ce livre parce que je trouvais drôle qu’on précise que l’auteure était la grand-mère de la femme de Thomas Mann. Je me suis imaginée ma grand-mère si j’épousais un personnage célèbre et cela m’a fait sourire.

    Plus sérieusement, les éditions José Corti traduisent pour la première fois Hedwig Dohm et c’est une très bonne idée. C’est un texte dans la même lignée que La séquestrée de Charlotte Perkins Gilman.

    C’est l’histoire d’une femme qui s’est laissée enfermer dans la vie. Petite fille obéissante, serviable, gentile. On ne veut pas qu’elle lise trop ; ses parents préfèrent qu’elle se consacre aux « taches féminines » (et cela ne la dérange pas vraiment). Quand elle se marie, elle pense se libérer (elle voulait voyager) mais les enfants, 2 filles, arrivent et elle s’en occupe. Son mari lui dit qu’ils voyageront après mais il meurt avant. Elle reste toute seule chez elle, puis est hébergée chez chacune de ses filles, puis elle décide de voyager et de lire. Enfin ! C’est contraire aux idées de son entourage (bien sûr) mais elle surmonte ça et part quand même. Elle va découvrir qu’il est trop tard pour vivre sa vie et se retrouver enfermer dans un hôpital psychiatrique.

    La nouvelle commence par sa vie en hôpital psychiatrique. Ensuite, on lit son journal intime d’après la mort d’après la mort de son mari.

    La partie du journal où elle parle des voyages est plus lyrique, plus romantique. Cette découverte de la nature m’a moins plu parce qu’en général ce genre de prose me laisse froide. Le reste du texte est parcouru par des phrases d’une extraordinaire justesse (et surtout pleine de lucidité). Pour vous donner une idée du style je vous livre le premier paragraphe de cette nouvelle.

    À l’asile d’aliénés du docteur Behrend, dans les environs de Berlin, une vieille femme – d’une soixante d’années – attirait l’attention. Elle avait des traits fins et intéressants, une vigoureuse chevelure grise et de grands yeux d’un gris tirant sur le vert. Jamais ces yeux ne fixaient dans le vide. Soit, éteints pour le monde extérieur, ils semblaient plongés dans une contemplation intérieure, soit ils étaient levés, tantôt exprimant une quête passionnée et éperdue, tantôt ravis et comme absorbés dans la contemplation d’un objet. Des yeux de visionnaire. Ces yeux extraordinnaires lui donnaient la physionomie d’une femme plus jeune.

    C’est pour ça que j’ai mis à la fin du billet trois portraits d’Hedwig Dohm à différents âges. Ce qui crève ces images c’est les yeux et ce qu’exprime ses yeux, comme si ce premier paragraphe parlait d’elle.

    En conclusion, c’est un livre qui illustre quelque chose que tout le monde sait mais que l’on applique pas forcément : il faut vivre sa vie au moment où elle se déroule pour ne pas avoir de regrets ensuite.

    D’autres avis

    Ceux d’ActuaLitté, d’Élodie, de Lucie

    Références

    Deviens celle que tu es de Hedwig DOHM – traduit de l’allemand par Marie-France de Palacio (José Corti – collection romantique nº 79, 2009)

  • Quatrième de couverture

    Qui est l’agresseur de la belle Mathilde Stangerson ? Et surtout, comment a-t-il pu s’échapper de la chambre jaune. Qui était fermé de l’intérieur ? Le jeune reporter Rouletabille va douber les plus fins limiers en résolvant cette énigme… Avant de se lancer sur la piste du parfum de la dame en noi.

    Les deux plus célèbres aventures de Rouletabille en bande dessinée : Le mystère de la chambre jaune et le parfum de la dame en noir, étaient devenues introuvables. Les voici enfin rééditées dans une nouvelle édition qui prolonge le suspense avec des énigmes inédites de Swysen et Duchâteau.

    Mon avis

    Je suis retombée en enfance quand j’ai lu cet album. J’avais adoré Le mystère de la chambre jaune quand j’étais au collège et là j’ai retrouvé ce plaisir en ouvrant cette bande dessinée (je me demande d’ailleurs pourquoi je n’avais pas lu le Parfum de la dame en noir). Ici, le livre est très bien adapté et permet de bien visualiser les scènes du roman (si on en a besoin bien sûr). Pour ce qui est de la présentation de l’album, des dessins, des couleurs, des bulles (qui peuvent être très nombreuses sur une même page), j’ai trouvé que ça ressemblait à du Tintin (comme quoi les classiques, ça marche toujours).

    À la fin de l’album, il y a un dossier intéressant sur la manière dont on travaillé les deux auteurs, une première version de planche, la mise en scénario mais surtout des énigmes de Marc et Sylvie (qui paraissaient dans Télé 7 jeux et étaient fabriquées par les deux mêmes auteurs ; je fais ma savante mais je ne savais pas avant). Comme il est indiqué dans la quatrième de couverture, c’est la réédition de deux albums qui étaient parus en 1990 et en 1991. Il y a eu trois autres après !

    En conclusion, c’est bien de redevenir petite de temps en temps.

    Références

    Rouletabille (le mystère de la chambre jaune et le parfum de la dame en noir) de Gaston Leroux, André-Paul Duchâteau (scénario) et Bernard Swysen (dessins) (Emmanuel Proust Éditions, 2008)

    P.S. Je n’avais jamais vu Gaston Leroux. C’est pour ça que je l’ai mis ici : au cas où vous le rencontriez dans la rue … on ne sait jamais !

  • Présentation de l’éditeur

    « La Pierre de Lune se vengera ! » Mais que veut dire le Brahmane mourant qui lance cet anathème sur la famille Verinder ? Vous le saurez en pénétrant dans le monde à tiroirs de ce roman dont l’héroïne, Rachel, est une intrépide jeune fille de 18 ans. Il y sera question d’un diamant baptisé Pierre de Lune qui attise les convoitises et sème le malheur sur son passage et d’un policier de Scotland Yard, le Sergent Cuff, aux manies surprenantes, qui aura pour mission de démêler l’écheveau serré d’une intrigue complexe comme Collins en a le secret. Au cours de l’enquête, vous croiserez aussi le très étrange Gabriel Betteredge et la non moins excentrique Miss Clack…

    Le poète T.S. Eliot disait de ce roman qu’il était « le premier, le plus abondant et le meilleur de tout ce que l’Angleterre a produit en matière de roman d’énigme« . Il est sans conteste l’un des chefs-d’oeuvre de Wilkie Collins, le pionnier victorien du roman à suspense.

    Mon avis

    J’ai fini deux nouveaux challenges (en plus de celui de Lou sur Mary Elizabeth Braddon) : celui de Cryssilda et de Karine:). Je peux continuer à m’inscrire à tous les challenges 2010 qui fleurissent !

    Heureusement que Cryssilda précise une lecture ou plus si affinités. Ici, il y a clairement des affinités avec Wilkie ! J’avais essayé de lire il y a quelques années Armadale et je l’avais abandonné. À mon avis, mes neurones étaient fatigués (ou c’était mes muscles qui trouvaient le livre trop lourd !). Après cette lecture, j’essaierai de le reprendre. Parce que oui j’ai adoré La Pierre de Lune. Contrairement à Mary Elizabeth Braddon et son Secret de Lady Audley, on ne devine pas le coupable qui a piqué La Pierre de Lune, petit caillou d’une valeur de 20000 livres, à la belle Rachel Verinder (après que son oncle l’ai lui même piqué aux Hindous). Pourtant le livre fait 570 pages. Finalement, j’ai lu ce livre comme un roman policier.

    C’est la forme proposée par l’auteur qui m’y a incitée : c’est une mosaïque de récits des témoins des faits (présenté tout de même dans l’ordre chronologique). Ce n’est pas des témoignages dans le feu de l’action mais écrit a posteriori et rassemblé par Franklin Blake, cousin de Rachel et accessoirement prétendant. On y voit le domestique qui est dans la famille depuis un temps immémorable (il m’a fait pensé aux Vesiges des jours), la vieille cousine bigote, désargentée mais qui malgré ses convictions aimerait beaucoup hérité d’un petit quelque chose, le médecin de campagne … et  tout une galerie de personnages tout à fait fascinants. Chacun nous parle à nous ; on est souvent pris à partie … Il y a beaucoup de traits d’humour. Mary Elizabeth Braddon nous parlait de la société victorienne de la campagne. C’est une autre partie de la société victorienne que nous fait découvrir Wilkie Collins puisqu’ici c’est la très haute bourgeoisie qui passe l’été à la campagne et l’hiver à Londres. J’ai trouvé que le roman policier occultait quelque peu la peinture de la société contrairement au livre de Mary Elizabeth Braddon. Mais je ferais plus attention quand je relirai le livre.

    En conclusion, que c’était bien !!!!

    D’autres avis

    Oui j’ai la flemme de faire une bonne recherche dans Google. J’en cite deux : celui de Keisha, de Levraoueg . Mais si vous me signalez votre avis, je le mettrais avec un grand plaisir !

    Références

    La Pierre de Lune de Wilkie COLLINS – traduit de l’anglais par L. Lenob (Le Masque – collection Labyrinthes, 2008)

    Livre lu dans le cadre du challenge English Classics de Karine:) et du challenge Coups de coeur de la blogosphère de Theoma (c’est le coup de coeur de Cryssilda).

  • Depuis que je suis toute petite, j’ai entendu ma mère parler des Terre Neuvas. Alors, quand j’ai vu que cet album était sorti, vous devinez que je me suis précipitée ! Quand j’en ai parlé avec un ancien collègue, il m’a dit : c’est quoi les Terre Neuvas. Je me suis sentie seule au monde. Mais bon… Pour ceux qui ne savent pas (parce que je suppose qu’il n’est pas tout seul), je précise : les Terre Neuvas ce sont ces pêcheurs qui partaient pendant des mois et des mois pêcher la morue sur les bancs de Terre Neuve, au large du Canada. Vous vous imaginez sans mal quelle vie très dure ils menaient. Pendant des mois, ils travaillaient souvent plus de 18 heures par jour en pleine mer, souvent déchaînée ; ils ne voyaient pas la terre …

    C’est cette histoire que nous raconte ici Chabouté, et plus exactement l’histoire de la Marie-Jeanne pendant la campagne de 1913. En pleine campagne, les marins se mettent à mourir les uns après les autres « ni de noyade, ni de naufrage, ni de phtisie, ni de scorbut » mais plutôt exécutés ! Il y a donc un assassin à bord. Vous vous imaginez facilement l’ambiance qui règne alors sur le bâteau. On se soupçonne, on se frappe, on boit … Le scénario est impeccable : la tension monte jusqu’à une explication dramatique et un dénouement plein de l’honneur des gens de mer.

    Les dessins de l’auteur, en noir et blanc, renforcent le côté très dure de la vie. Les visages sont taillés au couteau. Il faut noter qu’il y a énormément de cases où il n’y a pas de textes, seulement des dessins. Les dialogues sont réservés souvent (voire la plus part du temps) aux enguelades.

    En conclusion, un très très bel album ! Par contre, je ne sais pas si ça peut plaire quelqu’un qui n’est pas intéressé par les Terre Neuvas.

    Références

    Terre Neuvas de Chabouté (Vents d’Ouest, 2009)