Cecile's Blog

  • Quatrième de couverture

    Alors que l’ombre de Jack l’Éventreur s’estompe des mémoires et que tous se persuadent de sa disparition, de nouveaux cadavres de femmes apparaissent dans le quartier de Whitechapel. Contrairement aux cinq victimes connues de l’Éventreur, elles semblent ne pas appartenir à l’engeance des prostituées. Pourtant, les blessures observées sur leur corps sont identiques à celles infligées par Jack. Serait-il de retour ?

    L’inspecteur Lestrade, en charge de l’enquête, ne sait que penser… Ses supérieurs ont imposé à l’opinion publique une vérité concernant l’Éventreur loin d’être acceptable. Seul, Sherlock Holmes – que les autorités avaient sciemment écarté de cette grande affaire victorienne – pourrait l’aider à éclaircir l’affaire en lui évitant de saborder sa carrière.

    Mon avis

    J’avais beaucoup aimé le Mycroft’s Testimony du même auteure : je l’avais trouvé plein d’imagination et très bien écrit. On retrouve dans cette enquête « inédite » ces qualités.

    Sophie Bellocq-Poulonis sait écrire dans le même style que Watson : ce qui est une qualité indéniable quand on écrit un pastiche. Il y a le ton, le vocabulaire de l’époque aussi. Par obligation, on retrouve les manières, les gestes de l’époque. Le contexte général est donc parfait, les personnages principaux aussi puisque la dame est une fine connaisseuse des ouvrages de Conan Doyle (elle fait partie de la société Sherlock Holmes de Toulouse tout de même).

    L’intrigue m’a aussi énormément plu pour deux raisons. On retrouve la connaissance très fine de l’auteure de l’affaire de Jack l’Éventreur mais aussi pour son côté scientifique (cela se voit dans la résolution). Cela lui permet de mêler habilement les détails historiques et les détails de son intrigue pour rapidement nous faire comprendre qu’il y a un imitateur (on ne peut s’empêcher de penser à un moment qu’elle a ressuscité Jack). La manière dont le tueur trouve ses victimes, qui sont ces victimes, j’ai trouvé que tout faisait « d’époque ».

    Le seul reproche que je ferais, c’est que le suspens est trahi au trois quart du livre. Pas de manière ouverte et écrite mais on se doute à cause d’une contradiction et on se demande même comment Watson ne l’a pas remarqué ! Cette contradiction ne sera même pas relever par Holmes dans son exposé de conclusion. C’est la seule déception mais petite rassurez-vous !

    Références

    L’affaire des vierges de glace – une enquête inédite de Sherlock Holmes de Sophie BELLOCQ-POULONIS (Les éditions de l’œil du Sphinx, 2007)

     

  • Quatrième de couverture

    Gastro-entérite ou arsenic ? Pour en avoir le cœur net, il n’y a qu’une solution : exhumer le corps. Ce qui n’est pas une mince affaire. Car le cercueil de Miles Despard a été descendu dans le caveau familial et pour y accéder, il faut ôter quelques mètres carrés de dallage cimenté, déblayer une couche de terre et de gravier, puis soulever la grande dalle de l’entrée qui pèse bien une demi tonne. Bref, de quoi donner de l’ouvrage à plusieurs hommes armés de leviers, de pics et de pelles. Et pour quel résultat ! Dans sa niche, le cercueil de bois tout neuf est vide. Faut-il en conclure qu’ils ne rêvent pas, ceux qui croient rôder le vieux Miles, à la nuit tombée ?

    Le chef-d’œuvre de John Dickson Carr, maître du fantastique et du policier, écrit en 1937.

    Mon avis

    Ce livre a été pour moi très instructif !

    1. En 1937, même aux États-Unis, un homme riche de 56 ans est vieux. Il est donc normal qu’il meurt comme ça.
    2. En 1937, on pouvait mourir d’une gastro-entérite qui s’étalait sur plusieur mois. On parle quand même du pays du coca, d’un homme riche (le coca sans bulle, l’hygiène alimentaire ou non … visiblement connais pas). Il y a visiblement beaucoup de choses que j’ignore sur l’évolution historique et géographique des pathologies. Que la gastro dégénère en autre chose je veux bien, mais qu’on en meurt … me laisse perplexe.
    3. Un empoisonnement à l’arsenic provoque les mêmes symptômes que la gastro !!?? La prochaine fois que je serais malade, je regarderais d’un autre œil ma famille.

    Une fois que vous avez admis tous ces présupposés. Tout va bien parce que vous êtes un mystère à double chambre close. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Première chambre close : Miles meurt dans sa chambre, de la fameuse gastro-entérite dont nous parlons depuis le début de ce billet. Toute la famille est absente de la maison sauf Mrs Henderson, la dame qui s’occupe de la maison, qui écoute dans la pièce d’à côté la radio. La pièce d’à coté est une véranda couverte, qui donne dans la chambre du futur mort. On vot donc dans la chambre close à travers une vitre (un mystère de chambre close avec témoin, il fallait quand même l’inventer). Elle voit une dame en costume d’époque (costume d’une célèbre empoisonneuse du 17ième siècle dont Alexandre Dumas parle dans ses Crimes célèbres (il faut que je le lise ce truc vraiment)), donnée à boire un verre et une tasse à Miles. Mrs Henderson voit partir l’empoisonneuse par un passage, ou plutôt une porte qui n’existe plus, depuis des siècles (parce que la demeure est plus anglaise qu’américaine mais on fera comme si on avait rien remarquer). Mrs Henderson n’a pas conscience d’avoir assisté à un empoisonnement sur le coup et même plus tard puisqu’il est normal qu’un homme de 56 ans meurt d’une gastro (je sais que je radote rassurez-vous).

    Mais il y a quand même des gens censés qui vont faire circuler une rumeur de meurtre et du coup, chose parfaitement logique, le neveu de Miles décide de déterrer son oncle de la crypte pour lui faire subir une autopsie par un médecin « defroqué » diront nous. Il utilise pour ça quatre personnes et au final, le cadavre n’est plus là. La question est comment un cadavre peut s’enfuir d’une crypte (endroit fermé comme indiqué sur la quatrième de couverture) : voilà le deuxième mystère de chambre close.

    Là encore j’ai passé une excellente après-midi car je me suis laissée berner par les croyances des personnages (comme dans tout bon mystère de chambre, on est en huis-clos) et donc j’étais toujours d’accord avec leur raisonnement (on voit que je suis en fin de contrat et que du coup je rédige et ne pense donc plus trop à penser par moi-même), chacun ayant ses propres secrets que le lecteur doit essayer de comprendre. En gros, il y avait plein de sous-intrigues de partout : il y avait du fantômes, de l’empoisonnement, du passage secret, des déguisements … comme une enquête anglaise du 19ième siècle. Pourquoi John Dickson Carr a placé son intrigue aux États-Unis, mystère et boule de gomme ? En plus, il écrit comme un auteur anglais de l’époque … en tout cas dans ce roman.

    La conclusion en forme de la ma main droite ne sait pas ce que fait ma main gauche est épatante. L’épilogue qui contredit le tout l’est encore plus !

    Merci à mon frère de m’avoir offert le livre !

    Le billet de Niki

    Références

    La chambre ardente de John Dickson CARR – traduit de l’anglais par Maurice Bernard Endrêbe (Le Masque, 2003)

  • Le recueil de nouvelles est sous-titré contes et récits de la vie médicale. Sans le sous-titre, on n’aurait pu se douter du contenu du livre puisque la lampe rouge signalais dans le Londres victorien (je ne sais pas si c’était pareil à Paris par contre) les médecins. Nous voilà, prévue Conan Doyle va nous parler médecine au cours de ces quinze textes que je qualifierais d’inégaux. En effet, quand le médecin Conan Doyle nous parle anecdotes médicinales, je dis bof, bof (je dirais sans intérêts car on ne retient rien). Quand le médecin observe la société, ce qu’elle va devenir …, j’applaudis des deux mains car on reconnaît l’homme derrière le médecin. Quand le médecin nous raconte des histoires à dormir debout, mettant en scène des médecins mais ne parlant pas du tout de médecine, je trouve ça extraordinaire car on retrouve le conteur des aventures de Sherlock Holmes. Pour vous mettre l’eau à la bouche, je vais essayer de résumer chacune des nouvelles de manière très courte.

    En retard sur son temps : deux jeunes médecins critiquent les méthodes d’un de leur collègue plus âgé qui exerce la médecine selon l’ancienne mode. Mais devinez qui ils appellent quand ils tombent malades ?

    Sa première opération : un étudiant en médecine de première année assiste à sa première opération …

    Un traînard de 1815 : un homme de 90 ans n’est toujours pas mort alors qu’il a fait Waterloo. Tout le monde s’étonne d’une telle vitalité et se demande ce qui pourrait faire décéder ce vieux monsieur si fragile et si robuste à la fois.

    La troisième génération : un homme arrive avec une maladie qu’il est plutôt susceptible d’avoir attrapé par un mode de vie dissipé, ce que pourtant il n’a pas. Il pense alors que c’est l’hérédité qui joue et qu’il paye les péchés de son grand-père.

    Un faux départ : nouvelle très autobiographique car elle raconte les débuts difficiles d’un jeune médecin qui tente de s’installer.

    La malédiction d’Ève : la nouvelle raconte les affres d’un futur papa face à un accouchement difficile et aux silences des médecins.

    Deux amoureux : un médecin se repose tous les jours sur le même banc qu’un vieux monsieur. Il observe un dégradation très nette de son état de santé qui lui fait craindre le pire mais quatre jours après, il est redevenu jeune homme. C’est le miracle de l’amour !

    L’épouse du physiologiste : nouvelle dans la veine de celle de Mary Elizabeth Braddon puisqu’il est question de femme que l’on croyait morte mais qui ne l’était pas et que l’on retrouve tout en étant toujours aussi amoureux. Dans cette nouvelle, on découvre encore une fois (avec la précédente) qu’un médecin n’est pas forcément le plus à même de comprendre et de vivre l’amour.

    L’histoire de Lady Sannox : il faut absolument lire cette nouvelle ! absolument, absolument ! C’est l’histoire de la vengeance diabolique, voire perverse, d’un mari cocufié sans aucune honte et sans aucune pudeur par sa femme et qui va se servir des talents de médecin de l’amant (du dernier amant) de sa femme.

    Un question de diplomatie : ou comment une femme diplomate arrive à faire faire ce qu’elle veut au Ministre anglais des Affaires étrangères cloué à la maison à cause d’une crise de goutte.

    Un document médical (un exemple de nouvelle sans intérêt) : un homme écrit la conversation de trois médecins qui parlent boutique et se décrivent leurs cas les plus intéressants.

    Le lot 249 (nouvelle écrite pour Niki par Conan Doyle) : un étudiant oxonien en médecine habite au-dessus d’un étudiant en langues orientales qui a une momie chez lui. Celui-ci a trouvé le moyen de la ressusciter. Il s’en sert pour se venger des gens méchants avec lui. L’étudiant en médecine va essayer de sauver Oxford !

    La fiasco de Los Amigos : ou les débuts de l’exécution par le courant électrique. Comme on ne sait pas encore la dose qu’il fallait mettre, les « spécialistes » préconisaient le maximum. Dans ce cas, le cobaye plutôt que mourir va devenir « immortel ».

    Les docteurs de Holyland : ou comment un docteur découvre qu’une doctoresse est une médecin ET une femme.

    Propos d’un chirurgien (sans intérêt à mon avis) : sur la manière dont les patients appréhendent la mort.

    Références

    Sous la lampe rouge – contes et récits de la vie médicale – traduits de l’anglais par Christine Le Boeuf – posface du docteur Dominique Sassoon (Un endroit où aller – Actes Sud, 2006)

  • En général, le titre de cette nouvelle est traduite par Une nuit chez les Nihilistes mais l’éditeur a choisi de changer le titre pour ne pas dévoiler le suspens, volonté honteusement bafouée par moi parce que je ne crois pas que le suspens de la nouvelle soit si important que cela. Je dirais que c’est l’ambiance de peur et d’effroi qu’instille Conan Doyle a sa nouvelle. Il s’agit d’un écrit de jeunesse de l’auteur puisque la première publication en Angleterre s’est faite en 1881 (en France, ce fut en 1908).

    Un jeune négociant en blé se retrouve en voyage d’affaires vers la Russie. À son arrivée, il se voit embarquer par erreur par un groupe par un groupe mystérieux qui lui feront vivre une nuit pleine de frayeurs. Il s’avérera que c’est un groupe de Nihilistes russes. Cette nouvelle est une réaction à chaud de Conan Doyle à l’assassinat (cinquième tentative tout de même) du tsar Alexandre II.

    C’est une nouvelle que l’on peut normalement trouver dans le recueil Mystères et Aventures (disponible notamment chez Bouquins) mais ici, l’éditeur a fait un travail intéressant. Il a repris une vieille traduction de Albert Savine, a mis le texte en anglais mais a aussi ajouté une explication du texte dans le contexte international et du travail de Conan Doyle. À cela, on trouve aussi dans le livre une notice du contexte, de textes qui parlent ou qui mettent en scènes les Nihilistes (du coup, cela m’a donné des idées de lecture). C’est juste pour souligner qu’il y a un vrai travail d’édition derrière et que par là, même le texte en devient plus intéressant qu’il ne l’aurait été tout seul.

    Références

    Mission secrète ! de Arthur CONAN DOYLE – traduction de l’anglais par Albert Savine – petit panorama bibliographique par Éric Dussert – une édition bilingue établie et postfacée par Cristian Soulignac (Des Barbares, 2010)

  • Quatrième de couverture

    Rache : un seul mot sur une carte banale dans une enveloppe banale. Mais quel mot ! Tous les fans de Sherlock Holmes, tous les familiers du « canon » l’ont reconnu, le mot allemand qui signifie vengeance, tracé sur un mur en lettres de sang dans Le Signe des Quatre, la première aventure du plus grand détective de tous les temps.

    Et voilà que tous les membres des Irréguliers de Baker Street reçoivent un semblable message … Une mauvaise plaisanterie ? Un farceur qui veut jouer un tour aux grands enfants qui jouent à Sherlock Holmes ? La plaisanterie tourne court lorsqu’un, puis deux Irréguliers sont victimes d’ »accidents » tragiques … Que faire ? Mais se laisser guider par l’esprit du maître et appliquer ses infaillibles méthodes de déduction … Élémentaire, vraiment …

    Mon avis

    J’espère que l’erreur funeste de la quatrième de couverture ne vous a pas échappé. Sinon cela veut dire que l’on vous parle de Sherlock Holmes depuis presque un an en pure perte. D’un autre côté, cela nous pousse à continuer … Erreur d’autant plus funeste qu’elle est reprise dès les premières pages du livre. Paul Jeffers est présenté comme un membre actif des Irréguliers de Baker Street (société Sherlock Holmes de New York dont Niki vous parlait le mois dernier). On peut donc penser que soit l’erreur est dû à la traductrice (et dans ce cas c’est assez regrettable), soit est un clin d’œil de l’auteur pour voir si on est attentif.

    La totalité des BSI n’est pas menacé, rassurez vous ! mais seulement une petite partie d’entre eux (sept même si le septième sera mort avant que tout soit commencé, mort qui n’est pas sans rappeler celle de La cycliste solitaire), les membres investis dans le « sous-groupe » des hommes de Tor. Chacun va se voir menacer de mourir selon une des nouvelles de Sherlock Holmes (l’occasion de réviser son Canon) lors de la soirée annuelle des BSI, ou bien lors d’un séjour à Londres (effectué dans l’idée de mettre en place un « Sherlock Holmes Tour », c’est l’occasion de réviser son Londres holmésien) ou lors d’un séjour à Baskerville Hall, manoir aménagé comme une copie de « l’original » (on apprend notamment l’histoire qui a inspiré à Conan Doyle Le Chien des Baskerville.

    Vous l’aurez compris, ce livre est bourré de clins d’œil plus ou moins cryptés (on y reconnaît notamment Asimov). On y passe un très agréable moment même si c’est un roman policier qui ne casse pas trois pattes à un canard. Paul Jeffers se permet de semer beaucoup d’indices, qui même pour moi (qui lit des romans policiers pour me reposer et donc n’ouvre pas franchement mes neurones à l’intrigue), permettent de se douter fortement de la solution même si il y a quelque point que l’on ne peut éclaircir. Cela m’amène à parler de la traduction, qui manque un peu de notes à mon avis. On sent que les BSI parle un anglais victorien parfois, ou plus ou moins soutenu, qui n’est retranscrit que très difficilement dans le texte. Parfois, il semble donc y avoir des écarts : les BSI parlent sur un ton moins soutenu et pourtant cela ne semble pas évident. Du coup, il y a des tournures de phrase, des phrases qui donnent l’impression de quelque chose de bancal. Les personnages parlent relâchés et sortent une expression que même votre grand-mère n’aurait pas dite, tellement elle fait vieillot. Je crois que c’est l’époque d’édition qui veut qu’il n’y ait pas de notes mais je trouve que c’est dommage car il me semble qu’une bonne partie des subtilités du roman est évacuée.

    J’étais en congés aujourd’hui et je peux vous dire que ce roman m’a fait passer une agréable journée et surtout m’a permis de me détendre pour le week-end ! Des fois, il ne faut pas chercher plus …

    Références

    Irrégulier, mon cher Morgan ! de Paul JEFFERS – traduit de l’américain par Christiane Poulain (Le Masque, 1985)

  • Quatrième de couverture

    Valentine est une lycéenne qui n’a pas sa langue dans sa poche, ce qui lui vaut souvent des moqueries à la sortie des cours. Un jour, Malcolm, un jeune Écossais, vole à sa rescousse. L’adolescent est accompagné de son oncle, un personnage bien mystérieux, qui semble s’intéresser d’un peu trop près à une des ancêtres de Valentine. Se pourrait-il que cette mythique aïeule ait légué à ses descendants un objet de très grande valeur ?

    Mon avis

    J’écoutais l’autre jour, tranquille, l’émission radio Mauvais Genres et tout à coup, j’entends Jacques Baudou (il aime Sherlock Holmes) dire que son actualité c’est un livre qu’il fait paraître dans la collection qu’il dirige, de René Reouven (il aime encore plus Sherlock Holmes), qu’il a réussi à sortir de sa retraite (il a 80 ans tout de même), un roman d’aventures et policier, qui célèbre un de ses écrivains préférés, Robert Louis Stevenson. Bien sûr, j’étais intriguée et j’ai été à la librairie le lundi suivant.

    Attendez-vous à un billet passionné ! Je mettrais un bémol : c’est le type de récit que j’adorais lire quand j’étais petite (et encore maintenant), un style que j’aime parce qu’il est direct, vif, les personnages sont intelligents et ne se laissent pas faire, agissent parce que les adultes ne voient pas mais les mettent au courant tout de même. C’est un petit peu le club des Cinq en plus moderne. Le truc, c’est que je ne suis pas sûre que les jeunes lecteurs (je dirais que c’est pour ceux de 8-10 ans) aiment encore cela aujourd’hui. En tout cas, je l’espère.

    Parce que vous ouvrez la première page (de texte) et que voyez-vous ? le nom d’Henry James (dont il reparlera à la fin en citant une de des plus célèbres nouvelles, L’auteur de Beltraffio, pour laquelle Henry James s’est inspiré de son ami et de son mariage). Je ne savais même pas qui c’était avant mes vingt ans. On se dit il tape haut le Monsieur tout de même. Les pages suivantes décrivent les relations tumultueuses de Fanny et Robert Louis Stevenson. Entre les deux, il y a une servante provençale (en fait suisse) Valentine Roch. Fanny est jalouse d’elle et veut qu’elle parte (elle partira avec la mère de Stevenson). Elle emportera quelque chose de l’auteur (j’ai pensé à un enfant mais ce n’est pas le cas). Je n’en dis pas plus, de peur de tout dévoiler mais sachez que le roman va nous permettre de replonger dans quelques œuvres de Stevenson. Pour ce qui est du côté moderne, il y a la fille qui n’a pas sa langue dans sa poche, l’intello, la bonne copine, l’ennemi mortel qui deviendra l’ami, les parents absents et naïfs, la gouvernante qui s’occupe de Valentine comme de sa fille. Il y a des bons sentiments mais c’est super sympa !

    C’est juste trop bien et j’espère que vous le ferez lire à vos enfants … ou à vous.

    Références

    Un trésor dans l’ombre de René REOUVEN (Mango jeunesse – collection Chambres noires, 2011)

    P.S. Si vous cherchez Elvis, il est à Alès pour fêter la musique !

  • Présentation de l’éditeur

    Convaincu de la vocation réellement humaniste et pédagogique de son projet, un jeune réalisateur de télévision décide de proposer un documentaire révolutionnaire. Son ambition est de montrer la mort dans sa vérité en filmant cette ultime expérience humaine. Trois candidats acceptent d’offrir leur dernier souffle à l’œil des caméras. Mais la solennité de l’instant fatal ne résiste pas longtemps à l’ogre télévisuel …

    Maître hongrois de l’absurde, Örkény se livre à une satire des mesquineries humaines dans cette drôle de farce, macabre et visionnaire, qui anticipe avec vingt ans d’avance les dérapages de la télé-réalité.

    Présentation de l’éditeur

    De lettres en coups de téléphone, Le Chat et la Souris met en scène des personnes âgées que l’amour rend aussi risibles qu’attendrissantes. À plus de soixante ans, Mme Orbán réalise en dialoguant avec sa sœur Giza, partie à l’étranger, qu’elle est en fait amoureuse de Viktor, un homme qu’elle conaît depuis toujours. Entre comédie burlesque et drame psychologique, Le Chat et la Souris raconte avec une ironie mordante les turpitudes de l’âge mûr, quand il est saisi par l’éternel délire de l’amour.

    Mon avis

    Il y a deux ans, je lisais Les boîtes, le premier titre de István Örkény paru chez Cambourakis. L’autre jour, en regardant les sites d’éditeurs que je lis habituelleent (parce que je manque d’idées de lecture parfois !), j’ai vu que depuis Cambourakis avait publié deux autres romans de l’auteur, un en 2010 et un en 2011, en ce mois de juin.

    Les deux romans ont en commun je crois d’avoir été visionnaire à une époque et donc d’avoir pu paraître dans le registre de l’absurde à cette même époque. Mais au lecteur d’aujourd’hui, les deux romans apparaissent comme étrangement modernes et décrivant une situation que l’on voit tous les jours.

    Dans Floralies, un réalisateur va faire son premier documentaire en filmant trois morts en directs. Manque de bol, le temps d’avoir l’autorisation, le premier « personnage » est déjà mort. Il va donc filmer la veuve éplorée. Le deuxième personnage est une femme qui est atteinte d’un cancer et a la charge de sa mère. Le réalisateur va filmer tous les gens bienveillants qui se fichaient d’elles avant mais qui vont faire un « dernier » petit geste pour les aider (et surtout dans l’idée de passer à la télé). On ressent dans ce cas là, ce que l’on peut accepter quand on manque d’argent (István Örkény (1912-1979) situe la narration dans une époque contemporaine et non future, celle donc des appartements collectifs …). On voit aussi le réalisateur qui veut décider de l’heure de la mort, de la mise en scène. Le troisième personnage est plus particulier car c’est un ami du réalisateur et homme de télé et qui sait donc comment cela marche. Il fera donc une véritable mise en scène de sa mort (alors qu’initialement il n’était absolument pas mourant) et paradoxalement, malgré tout, c’est celle qui touchera le plus le réalisateur car il ne se place plus en tant qu’extérieur mais en tant que proche.

    Le deuxième roman décrit ce que l’on nous dit tous les jours à la télé, le regain de jeunesse des séniors (à noter qu’ici, dans la Hongrie de l’époque, à soixante-deux ans, vous êtes à la limite du grand-âge) et donc le regain du besoin d’amour. Les situations présentées comme burlesques je ne les ai pas ressenti telles qu’elles car elles sont attendrissantes et finalement sont passées dans notre vie courante (parfois, la dame se conduit tout de même comme une midinette).

    Plutôt que burlesques, je dirais que ces livres sont drôles et présentent des situations cocasses. Le style reste celui que István Örkény employait dans Les boîtes, est donc très plaisant et rend ces romans faciles et agréables à lire, tout en faisant réfléchir sur le côté visionnaire de la chose.

    Références

    Floralies de István ÖRKÉNY – traduit du hongrois par Jean-Michel Kalmbach (Cambourakis, 2010)

    Le Chat et la Souris de István ÖRKÉNY – traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba (Cambourakis, 2011)

  • Court récit de 130 pages, paru pour la première fois en 1977, Granny Webster est réédité par Christian Bourgois dans une nouvelle traduction. Caroline Blackwood (1931 – 1996) disait de ce roman qu’il était un des plus autobiographiques.

    Le livre est construit en quatre chapitres permettant de reconstituer au fur et à mesure l’histoire et la déchéance d’une famille anglo-irlandaise. Dans le premier chapitre, la narratrice fait la connaissance de son arrière grand-mère, grand-mère de son père dans des circonstances particulières. La Deuxième Guerre, où son père est décédé (en Birmanie) est terminée depuis deux ans, la narratrice vient de subir une légère intervention. Elle souffre pourtant d’une sévère anémie qui la voit contraindre à prendre l’air marin. La seule personne disposant d’air marin dans la famille est l’arrière-grand-mère Webster puisqu’elle habite très près de Brighton. Manque de chance, l’adolescente de quatorze ans ne verra la plage car l’arrière grand mère Webster ne supporte ni la lumière du jour, ni l’air frais, ni les bavardages, ni la mauvaise tenue, ni … un peu près tout en fait. Tout se passe comme si elle cherchait à sauvegarder à la fois les époques victorienne et edwardienne de toute influence extérieure, une sauvegarde qu’elle étend à sa propre personne. S’en suit pour la narratrice deux mois très difficiles mais quand la vieille dame la raccompagne à la gare, Granny Webster mentionne que son père (celui décédé en Birmanie) venait très souvent pendant la guerre la voir et qu’il lui manquait beaucoup. Il est bien entendu pour la narratrice que c’est très énigmatique, surtout qu’elle ne se rappelle plus réellement son père.

    Les deux chapitres suivant seront plus ou moins les enquêtes de la jeune fille devenue femme pour comprendre. Elle « interroge » dans le chapitre 2, la sœur de son père Lavinia. Celle-ci est très enjoué et très fêtarde, très drôle aussi et pourtant elle vient de faire une tentative de suicide, sans que pour autant personne soupçonne son mal-être. À la lecture, on pense déjà qu’il y a un problème familial quelque part.

    Le chapitre 3 trouvera quelques explications. En effet, la narratrice rapporte les explications d’un ami du père qui marque un tragique destin. La Granny Webster, écossaise inflexible, a perdu son mari très riche au bout d’un an de mariage. Elle a voulu que sa fille unique se marie jeune. Celle-ci aime la société alors quand elle se retrouve marier à l’héritier d’un manoir en Irlande du Nord où les seuls compagnons sont les fuites d’eau, le vent … elle perd la boule, marque de faiblesse que sa mère n’apprécie que très peu et dont celle-ci ne s’occupera jamais. Elle aura pourtant eu le temps d’avoir deux enfants. Le grand-père est désespéré, confronté à une habitation en décrépitude et une femme qui frôle la folie.

    Le chapitre 4 verra la conclusion de cette quête de la compréhension.

    Chacun des chapitres est très différent dans le ton adopté : le chapitre 1 est moqueur, ironique … le chapitre 2 est drôle à cause de la personnalité de la tante … le chapitre 3 marque le pragmatisme dont parle la quatrième de couverture et la chapitre 4 est d’une tristesse infinie. Ce changement de rythme donne une lecture jamais ennuyeuse, pourtant, il n’y a jamais aucun suspens. Cependant, le chapitre 3 est maladroit car il mélange à la fois les dires de l’ami, de la narratrice. On ne comprend plus trop de qui on suit l’avis. On sent pourtant ce qui nous est dit plusieurs fois : le destin de la famille est tragique pourtant il est accepté tel quel sans rechigné. C’est l’incarnation du concept de fatilité.

    En conclusion, je dirais que c’est une lecture très anglaise. Ce n’est pas pour rien que Francis Wyndham, dont j’ai lu il y a quelques mois L’autre jardin, il y a quelques mois a dit dans le Sunday Times : « Ce livre est semblable à un boîte de chocolats fourrés aux amphétamines.« 

    Références

    Granny Webster de Caroline BLACKWOOD – traduit de l’anglais par Michel Marny (Christian Bourgois, 2011)

  • Je vous parlais l’autre jour d’une bande dessinée qui racontait un fait divers allemand datant du début du 20ième siècle où un homme, en abusant de son autorité, prenait en charge des jeunes hommes dans les gars, les ramenait chez lui, couchait avec, les tuait, les découpait, et vendait la viande et leurs vêtements à ses voisins.

    In Cold Blog m’a alors suggéré une lecture, celle de ce livre car elle parlait plus ou moins de la même histoire. Je vais donc voir sur mon ami Amazon si ils en disposaient encore d’un exemplaire et que vois-je, ce livre est destiné à un public averti (bien sûr, personne ne m’a avertit de rien du tout !) Alors je fus rapide à la réflexion : 1) In Cold Blog me prend pour une perverse (pourtant on ne s’est jamais vu) 2) j’allais pouvoir remplir mon défi chez Stephie « Avec Stephie, le mardi c’est permis » (mais alors pour le coup, j’ai été déçue parce que je n’ai pas honte de cette lecture et du coup, je n’ai pas pu remplir le défi mais ne t’inquiète pas Stephie, si je n’ai rien trouvé pour le mois prochain, je lirais Jean Teulé et je ne suis même pas sûre d’en avoir honte parce que si ça se trouve c’est très intéressant. On m’a dit qu’on ne peut pas parler d’un livre avant de l’avoir lu.) Donc bien sûr, j’ai commandé parce que j’aime lire des livres glauques. Le livre arrive, emballé dans le même type de sac où mon père congèle la viande qu’il achète au marché (du coup, c’est peut être là dessus qu’il fallait être averti). Mes grands ciseaux Maped noirs n’ont fait qu’une bouchée du sac de congélation. En pleine féria (où il y avait beaucoup de viande saoule et aussi avariée à croire mon autre ami le midi libre), j’ai commencé ma lecture. Je ne l’ai plus lâchée et je n’ai pu finir qu’impressionner par ce premier ouvrage publié par Vincent Peyrel. (Tout ce baratin pour vous mettre en bouche (je suis trop forte en jeu  de mot foireux), tout en ne mettant pas la quatrième de couverture, auquel je ne comprends rien. Pour le coup, ICB toi, qui t’intéresse au quatrième de couverture, je lis ça, ajouté au sac de congélation, je ne prends pas).

    Si j’ai une âme raconte une autre histoire que celle du boucher de Hanovre mais qui en est très inspirée. D’après ce que j’ai compris, la bd est tout de même plus proches des faits réels que ce livre. Mais, on s’en fiche à mon avis car là n’est pas le but du lecteur de roman. Le narrateur est Hans (en rapport avec Gans le compagnon du boucher de Hanovre). Il est en prison en attendant la décision sur sa condamnation à mort. Il raconte sa vie avec Frederic (le boucher), homme plus âgé avec qui il a habité pendant 6 ans. C’était un homme plus vieux que lui mais qui a su lui apporté quelque chose (à part bien sûr l’art de tuer et découper un corps). Frederic pendant ces six années est sorti les après-midi cherché d’autres jeunes hommes pour coucher avec (dans le livre, il n’est pas question de viol) et les tuer ensuite. Hans était prié de sortir ces après-midi, parfois il revenait et regardait par le trou de la serrure et se rendait bien compte de ce qu’il se passait). Lui aussi couchait avec d’autres hommes (il n’en a tué que deux ou trois). Finalement, le roman, c’est une histoire d’amour très compliquée. Frederic n’est pas sûr de lui et a toujours besoin d’être rassuré et Hans s’est toujours senti seul dans la vie et quand il trouve Frederic, il trouve un foyer, quelqu’un qui ne juge pas et quelqu’un qui est là, tout simplement (on a tous ressenti cela a à un moment). En réalité, Hans Gans était plutôt plutôt une petite frappe qui exploitait le côté faible d’esprit du boucher et couchait avec lui de temps en temps (ils ne vivaient pas vraiment ensemble d’après ce que j’ai compris). L’auteur marque extrêmement bien cette relation d’amour-dépendance entre les deux protagonistes. Par exemple, comment Hans réagit à la moindre dispute, à la moindre engueulade avec son ami, comment il a besoin de se rapprocher de lui par ses gestes. La description du côté de Frederic est beaucoup moins marquée puisque Hans est le narrateur. Là, on ressent le côté fanfaron du personnage où il veut se montrer fort, plus fort même. Toute la force du livre est là dedans : Vincent Peyrel sait décrire une personne, dans son côté clair et dans son côté obscur. Il n’y pas de manichéisme. On voit les faiblesses et les points forts du personnage. Le livre est alternance de passage d’une naïveté étonnante, parfois enfantine, de passage d’une lucidité incroyable sur la vie humaine, sur les « gens ». Le roman est court et intense. C’est une réelle réussite à mon avis. Le seul point faible éventuel, il y a peut être un peu de sexe gratuit parfois et qui ne fait pas franchement avancer le roman (c’est peut être pour cela qu’il voulait que l’on soit averti).

    Merci In Cold Blog de m’avoir fait découvrir ce livre, cet auteur et ces éditions ! N’oubliez pas d’aller voir son billet parce qu’il y a des gens qui savent écrire leurs arguments pour vous faire lire.

    Références

    Si j’ai une âme de Vincent PEYREL – récit (L’amourier, 2007)

  • Quatrième de couverture

    À trente-huit ans, Jô n’a ni passé, ni avenir, et quelquefois se refuse à avoir un présent. La vie est vide et grise, un tissu d’événements sans intérêt, dépourvus de sens. Le temps passe, les choses se couvrent de couches successives de poussière. Son existence – comme celle des autres – est dans une impasse, Jô le sait bien. Elle aurait aimé avoir un enfant, rien que cela, un enfant. Elle aurait pu épouser Artur, puisqu’il est libre : mais il tient à le rester justement, et puis, il a déjà une fille. En plus, l’hiver arrive et ça ne lui vaut rien. Et Paula, qui lui raconte sa vie au téléphone, est-elle vraiment une amie ?

    Quatrième de couverture

    Après la mort de son mari, Graça revient habiter la maison vide de son enfance. Elle tourne en rond, accablée par ses souvenirs. Elle revoit son père, autoritaire et inflexible ; sa jeune belle-mère qu’elle a surprise en train d’embrasser le cousin Vasco, dont elle était elle-même amoureuse. Elle repense aux huit années qui se sont écoulées avant qu’elle les trahisse, les dénonce à son père … Elle est obsédée par l’image de ce père furieux qui l’a chassée et qui st mort sans lui pardonner.

    Mon avis

    Chacun de ces deux livres fait moins de 100 pages et j’ai mis six jours à les lire : ce sont les fameux livres que j’ai lu pendant la non moins fameuse féria d’Alès. Je vais éviter de vous faire un commentaire hautement littéraire (inutile de vous dire que déjà complètement réveillée et concentrée pendant mes lectures, j’ai déjà du mal à faire un commentaire même pas forcément littéraire alors dans ces conditions).

    Le premier livre m’a déprimé parce que j’y ai vu ma future vie (j’ai retenue qu’il ne fallait surtout pas chercher à épouser un banquier célibataire avec une fille quasi majeure mais pas encore mariée et qui ne veut pas d’autres enfants ; si j’avais à choisir je serais la maîtresse d’un critique littéraire parce qu’il pourrait ramener les livres à la maison, je pourrais les lire sans y être obligée et en plus, je ne serais pas obligée d’écrire des billets sur ces livres tout en ne payant pas mes livres et donc du coup en devenant très riche : c’est ma version de la vie de princesse parce que je sais que cela n’arrivera jamais).

    Plus sérieusement, les deux livres parlent de la même chose : des femmes qui vivent dans leurs têtes avec énormément de regrets (un ancien amoureux avec qui on aurait pu être heureux et celui d’avoir été écartée de sa famille par son père à la suite de la dénonciation), des femmes qui supportent leur entourage proche (mère, amie, domestique) sans sourciller malgré tout ce qu’elle peuvent penser, des femmes qui rêvent une autre vie. Dans les deux livres, elles auront la possibilité de vivre une nouvelle vie (de savoir ou de partir et de tout plaquer) et elles vont toutes les deux choisir de rester dans leurs vies étriquées (comme des huitres qui rentrent dans leurs coquilles quand on approche ; d’un autre côté elle ne l’ont jamais quitté leurs coquilles, les huîtres). Je n’ai pas compris du coup et je me suis dis qu’il me manquait quelque chose pour comprendre, soit sur l’histoire du Portugal, sur l’histoire littéraire du pays, sur Maria Judite de Carvalho elle-même (1921-1998, femme de l’écrivain portugais Urbano Tavares Rodrigues) car il m’a semblé que ces deux femmes étaient scellées dans leurs destins comme si elle ne pouvait pas s’en affranchir (et non qu’elles ne voulaient pas) et pourtant elle n’éclaircit pas cela dans les livres (je suis restée dans le doute en gros).

    Le deuxième m’a cependant beaucoup plus convaincue que le premier à cause d’un procédé qui cependant nécessite beaucoup d’attention à la lecture : les allers-retours incessants entre passé et présent se font par des éléments de décors et la narratrice divague. De même, dans ce deuxième livre, il y a un dévoilement progressif d’une intrigue : qui Graça attend ?

    Ces deux livres sont accompagnés d’une autre parution, Les Idolâtres, aux éditions de la différence, celle de nouvelles qui mêlent « fantastique et science fiction ».

    Références

    Paysage sans bateaux de Maria Judite de CARVALHO – récit traduit du portugais par Simone Biberfeld (collection Minos – La Différence, 2011)

    Ces mots que l’on retient de Maria Judite de CARVALHO – récit traduit du portugais par Simone Biberfeld (collection Minos – La Différence, 2011)