Cecile's Blog

  • Quatrième de couverture

    Jérôme, venu souhaiter l’anniversaire de sa soeur, la surprend au bord de la fenêtre. Beaucoup trop près. Prête à se jeter dans le vide. Bouleversé, il décide sur-le-champ de chambouler sa propre vie pour donner de la couleur à celle de Mathilde. Son imagination les entraine dans une aventure décousue, virevoltante, remplie d’une tendresse infinie pour écarter le spectre du drame. Mais qui sauvera l’autre ?

    Mon avis

    C’est un livre qui se lit d’un souffle. On est happé dès les premières pages par ces situations cocasses que Jérôme met en place pour ramener le sourire de sa soeur. C’est écrit avec tendresse mais pas de tristesse, dynamique sans l’être trop. La phrase qui résume ce livre : « à quoi bon réussir socialement si l’on est pauvre intérieurement. » (p.119) De quoi se rappeler que la famille c’est ce qu’il y a de plus beau…

    D’autres avis

    Celui de Reno, de Marifran (chez qui j’ai piqué cette idée de lecture et que je remercie donc chaleureusement), de Guilhem R

    Références

    Fabrique-moi des ailes de Perrine LUC (In Octavo Éditions, 2009)

  • Quatrième de couverture

    Baltimore, automne 1849. L’avocat Quentin Hobson Clark est le témoin fortuit des funérailles d’Edgar Poe – un étrange enterrement auquel seulement quatre personnes assistent… Troublé, le jeune homme entend élucider le mystère qui entoure la mort de cet écrivain qu’il admire entre tous, et laver ainsi l’honneur souillé de celui que la presse présente comme un dévoyé.

    ses recherches ne le menant nulle part, Clark décide de tourner le dos à la bonne soicété baltimorienne et d’embarquer sur-le-champ pour la France. Son intention ? Retrouver l’homme ayant sevi de modèle au chevalier C. Auguste Dupin, héros de plusieurs contes d’Edgar Poe habile à démêler les intrigues les plus inextricables, pour qu’il l’aide à tirer l’affaire au clair. À Paris, Clark fait la connaissance de deux hommes – le baron Claude Dupin et le détective Auguste Duponte – qui peuvent tous les deux revendiquer la paternité du personnage. Mais lequel est le véritable Dupin ?

    En consacrant son deuxième roman aux derniers jours de la vie d’Edgar Poe, Matthew Pearl choisit de s’attaquer à l’une des plus grandes énigmes de l’histoire littéraire : la mort, demeurée inexpliquée, de celui qui est considéré – ironie du sort – comme l’inventeur du roman policier. Pearl a eu l’idée géniale et machiavélique de confier aux héros inventés par l’auteur des Histoires extraordinaires le soin de mener eux-mêmes l’enquête sur la disparition de leur créateur…

    Mon avis

    Je me sens toujours un peu bête de ne pas avoir aimé un livre que tout le monde a aimé mais alors dans le cas contraire, je ne vous dis pas c’est encore pire. Si vous voulez voir des avis mitigés (celui de Keisha) à très négatifs, je vous renvoie vers les liens de BOB. Le mien sera plutôt assez bon. J’ai trouvé que c’était facile à lire sans véritablement de recherche au niveau de l’écriture cependant. Je ne pense pas que c’est ce qui est à rechercher dans un tel livre. Pour ce qui est de l’histoire ce que j’ai regretté c’est qu’à mon avis il y trop de Dupin par rapport à peu de Poe. En effet malgré que le roman soit centré sur la mort de Poe, le fait qu’il y ait compétition entre les deux Dupin possibles fait qu’on se focalise plus sur cette question (Dupin a-t-il existé ? Lequel est-ce ?) Finalement, l’auteur se rappelle qu’on aimerait bien savoir comment Poe est mort au chapitre 35. Par contre, quand il le fait, c’est à la manière de Dupin : j’ai cru lire une résolution comme dans les contes de Poe. Notamment, la méthode utilisée par Auguste Duponte et Quentin Clark m’a semblé très proche de celle utilisée par Dupin et son acolyte. En cela, le livre est un bel hommage à Poe.

    En plus, j’ai été flatté (c’est peut-être un peu fort, ça m’a plutôt fait rire) que l’auteur et moi ont ait eu la même idée. L’autre jour, je feuilletais un livre de ma bibliothèque : Des mathématiciens de A à Z de Bertrand Hauchecorne et Daniel Surreau (je vous prierai de ne pas rire : on ne peut pas avoir que des livres glamour dans sa bibliothèque) pour avoir des informations sur le mathématicien Duhamel, quand je vois en tournant la page un mathématicien du nom de Charles Dupin dont les travaux portent « sur la mécanique et la géométrie différentielle. Ses résultats principaux concernent la théorie des surfaces et en particulier l’étude de leurs lignes de courbure. » Je ne sais pas en quoi cela peut aider pour résoudre des énigmes mais quand je l’ai lu j’étais persuadée que Poe s’était inspiré de ce Dupin parce que j’avais entendu dans Mauvais genres de France Culture que Poe était très fort en mathématique ! Je suis très prompte à ce type de rapprochement… Je n’ai pas compris pourquoi Clark l’a écarté de ses candidats potentiels. Moi personnellement, je l’aurais choisit. Si quelqu’un connaît un livre où c’est le cas, n’hésitez pas en commentaire…

    C’était l’annecdote du jour. Je reviens bientôt avec un nouveau billet quand j’aurais combattu ma flemmingite aigue.

    Attention ! Demi-Spoiler !!! J’ai trouvé très astucieux la réponse de Duponte pour savoir ce qui avait donné ce nom de Dupin : ça fera forcément sourire une blogueuse qui a le livre dans sa PAL si j’ai bien compris. Fin du demi-spoiler !

    Merci à MADmoiselle d’avoir réussi à réveiller mon intérêt pour ce livre !

    Références

    L’ombre d’Edgar poe de Matthew PEARL – traduit de l’américain par Viviane Mikhalov (Robert Laffont , 2009)

    Je signale au passage pour les fans de Dickens que le prochain livre de Matthew Pearl portera sur Edwin Drood !

  • Continuons encore un peu notre périple au Japon. J’ai pris cette idée de lecture japonaise chez Naina (bien évidemment !)

    Présentation de l’éditeur

    « Tout commence lorsqu’on exhume le squelette d’une jeune femme emurée vivante en sacrifice au XIIe siècle. Découverte archéologique, mais dans ce village de la lointaine île tropicale d’Okimawa, loin, bien loin du Japon métropolitain, le chamanisme est très puissant et les morts cohabitent avec les vivants. Aussi chacun a-t-il son idée sur ce squelette et sur ce qu’il conviendrait d’en faire. Et lorsque s’en mêle un jeune naïf tout frais débarqué de la préfecture, les rancoeurs et les vanaités familiales pourraient bien venir perturber une histoire d’amour qui avait pourtant bien commencé, à l’ombre des banians et des énigmatiques osements d’une jeune vierge.

    Lire Matayoshi Eiki, c’est découvrir un pan méconnu de la littérature japonaise. L’île d’Okinawa n’a été rattachée au Japon qu’à la fin du XIXe siècle, et sa littérature y a une saveur plus proche de la littérature créole que de Kawabata ou Mishima. Autour de la découverte de ce squelette, c’est toute une communauté villageoise qui se dévoile à nous, avec ses coutumes, ses rivalités, ses personnages hauts en couleur, décrits avec beaucoup de drôlerie par l’auteur qui nous initie au passage à maintes traditions de son île natale.

    Né en 1947, Matayoshi Eiki, premier auteur d’Okinawa lauréat du prestigieux prix Akutagawa (l’équivalent du Goncourt au Japon), ne s’est jamais absenté plus de trois semaines d’affilée de son île natale et y a le statut de héros national. Il vit aujourd’hui de sa plume et poursuit une oeuvre originale imprégnée des croyances et de la culture okinawaïennes.« 

    Mon avis

    Pour moi, Okinawa c’était uniquement la bataille de la Seconde Guerre mondiale que l’on cite dans les films américains. Je ne savais pas situer sur une carte, je ne savais pas non plus qu’il y avait un si fort sentiment de différence entre les Okinawaïens et les Japonais métropolitains (et que cette différence se ressente forcément dans la littérature). On apprend cela dans le livre mais on peut aussi glaner quelques informations sur l’Okinawa et le Japon Médiéval. C’est très intéressant et ça ne fait pas de mal ; cela permet se cultiver sur un pays que l’on ne connaît pas forcément (en tout cas moi). En plus, l’énoncé de ces connaissances n’est pas pompeux !

    Ce livre, ce n’est pas que ça. Avant tout c’est l’histoire de Furugen Meitetsu qui vient de se faire arnaquer par un de ses collègues (il était professeur de grammaire japonaise) qui lui avait demander de se porter caution pour son appartement. Sa mère, avec qui il vivait, en est morte de chagrin mais lui a quand même laissé beaucoup d’argent (comme une assurance-vie). Il décide de « quitter » Naha, la capitale de l’île, pour le Nord, où il a trouvé un travail sur le chantier de fouille du fameux squelette. Il y rencontre Kotono chef du chantier, scientifique pure et dure pour qui seule la science compte, par rapport à ça les traditions ancestrales ne font pas le poids. Il couche avec elle dès le premier soir. Le deuxième jour, il rencontre Sayoko, fille du propriétaire de l’auberge qui leur fournit les repas. Elle est persuadée que le squelette est son ancêtre et ne comprend pas les gens qui veulent montrer scientifiquement que ce n’est pas le cas. On ne peut faire plus différente que Kotono et Sayoko mais le deuxième soir, Meitetsu couche avec Sayoko. Deux femme en deux soirs. Pour un type qui n’a pas l’air d’un sex-symbol, il aurait du se méfier un peu (quand l’éditeur parle de naïveté c’est un euphémisme). Il se retrouve dès lors embringuer dans une histoire où il doit défendre les convictions de l’une par rapport à l’autre (parce qu’en plus elles sont jalouses). C’est la dualité entre les deux femmes, tout ce qu’elle représente qui est très intéressante dans le livre. L’auteur décrite les causes, les actes et les conséquences des deux positions. Il a l’intelligence d’avoir lancer le débat sans pour autant trancher pour nous permettre de nous faire notre propre opinion.

    En conclusion, un bonne lecture enrichissante et dépaysante qui fait réfléchir sur la cohabitation entre science et traditions religieuses.

    P.S. pour ceux qui comme moi se posait la question de savoir ce que représentait la couverture : ce n’est pas une femme en habit de giraffe (comme je le croyais avant d’avoir le livre en main) mais la reconstitution d’une silhouette en coquillages (ce qui est plus logique par rapport à l’histoire) !

    Références

    Histoire d’un squelette de MATAYOSHI Eiki – roman traduit du japonais par Patrick Honoré (Éditions Philippe Picquier, 2006)

     

  • Partons au Japon du 17e-18e siècle avec une très belle bande dessinnée qui va vous aporte pendant une heure (ou plus ou moins) un peu de sérénité.

    Résumé de l’éditeur

    Dans le Japon d’Edo, môhitsu, calligraphe errant d’un village à l’autre, s’arrête dans une teinturerie. Il y rencontre Atsuko, jeune fille espiègle, chez qui il croit déceler un don pour la peinture. Il décide de l’emmener avec lui jusqu’à Edo, pour y faire son apprentissage auprès du peintre Nishimura. Au cours du voyage, une amitié profonde naît entre le calligraphe et la jeune peintre. Tissé autour d’une longue conversation calligraphique, ce lien leur donnera la force de surmonter les épreuves du passé, et de retrouver l’nspiration. L’encre du passé est une histoire d’amitié et de transmission, où l’élève rend au maître, tout doucement, ce que le maître croyait ne plus pouvoir donner.

    Mon avis

    En plus d’une très belle histoire, cet album fait rêver par des dessins « aériens » dans le sens où on ne se sens plus sur la même planète. Je trouve que Maël dans le dossier des éditions Dupuis en parle très bien (c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de l’album) :

    « J’ai cherché à explorer une palette de couleurs plus lumineuse, plus éthérée, qui suivrait les saisons avec une constance mélancolique. Le trait s’adoucit pour mieux cerner ces instants minuscules qui touchent au bonheur et à la tristesse. Dans cette histoire, la place accordée aux silences est primordiale, je voulais que le rythme du récit soit comme une respiration avant un coup de pinceau.« 

    Pour réaliser son projet, il a utilisé la couleur directe (je ne savais pas que ça existait c’est pour ça que j’en parle). Il s’agit de coloriser directement sur les planches et ansi de ne pas séparer couleurs et traits. Vous trouverez plus d’informations ici. C’est ce qui donne cette impression de « vaporeux » aux dessins. Comme le dit Monsieur Wikipedia, la couleur directe fait de chaque case un petit tableau à part entière (on voit les coups de pinceaux). Cette légèreté est soutenue par le choix de ne pas utiliser de couleurs fortes.

    Je n’ai qu’une chose à dire : c’est un des plus beaux albums que j’ai lu depuis le début de l’année.

    Références

    L’encre du passé de MAËL et Antoine BAUZA avvec la collaboration de Pascal KRIEGER pour la calligraphie (Dupuis – collection Aire Libre, 2009)

    Vous pouvez télécharger ici un dossier proposé par les éditions DUPUIS où on peut trouver des informations sur les auteurs, le résumé, la genèse du projet, la calligraphie japonaise, l’art pictural dans le Japon de l’ère Edo et quelques planches en prime !

  • Je me suis inscrite à un très chouette challenge. C’est le « Mathilda’s Contest » (j’ai du chercher dans le dictionnaire le mot « contest »). C’est Raisons et sentiments qui l’a proposé (merci pour cette idée brillante). Son billet est ici ! C’est inspiré de la lecture de Mathilda de Roald Dahl. En moins de six mois, Mathilda lit

    • Nicholas Nickleby de Charles Dickens (PAL)
    • Oliver Twist de Charles Dickens (PAL)
    • Jane Eyre de Charlotte Brontë (PAL)
    • Orgueil et préjugés de Jane Austen (PAL)
    • Tess d’Uberville de Thomas Hardy (PAL)
    • Kim de Rudyard Kipling (PAL)
    • L’homme invisible de H.G. Wells (PAL)
    • Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway (PAL)
    • Le bruit et la Fureur de William Faulkner (PAL)
    • Les raisins de la colère de John Steinbeck (PAL)
    • Les bons compagnons de John Boyton Priestley (je ne sais pas comment le trouver celui-là mais bon !)
    • Le rocher de Brighton de Graham Greene (PAL)
    • La ferme des animaux de George Orwell (PAL).

    Le challenge est de lire tous ces livres + le Mathilda de Roald Dahl mais le plus fort c’est que nous on est pas obligé de les lire en moins de six mois. Il n’y a pas de limite de temps !!!! C’est pas magnifique comme idée de challenge. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à vous inscrire sur le blog de Raisons et Sentiments. Plus on est de fou, plus on s’amuse (ce qui est aussi une des règles du challenge)…

  • Quatrième de couverture

    Dansle New-York des années 20, Nevermore commence avec la découverte macabre d’un double meurtre particulièrement horrible dans le quartier de Hell’s Kitchen. La police patauge jusqu’à ce que, de crime en crime, une évidence s’impose : le meurtrier met chaque fois en scène une nouvelle d’Edgar Poe.

    Il ne faudra rien de moins que les efforts conjugués de Houdini et de Sir Arthur Conan Doyle pourvenir à bout du mystère.

    La vraie histoire entre Houdini et Conan Doyle

    Vous vous demander sûrement comment Houdini, le magicien et roi de l’évasion américain (d’origine hongrois : je vous le dis parce que je ne le savais pas) et Conan Doyle, l’écrivain britannique ont pu se connaître et surtout comment ils ont pu être amis alors que l’un faisait du prosélitisme pour le spiritisme (Doyle) et l’autre était un fervent détracteur de ce même spiristisme qu’il assimilait plutôt à du charlatanisme (que de mot en isme !). Il y a une célèbre annecdote à ce sujet. Conan Doyle aurait organisé une séance avec Houdini pour que celui-ci parle avec sa chère mère disparue. Quand elle est enfin « apparue », elle a fait le signe de croix. Houdini en a été offusqué parce que sa mère était juive ! Conan Doyle lui répond qu’elle s’est convertie dans l’au-delà.

    J’ai fonc fait quelques recherches (qui se sont résumées à la lecture de ma bio de Doyle mais pour ma défense elle est en anglais) pour vous en dire plus à propos de cette étrange amitié (il y a même un livre sur le sujet) qui leur permet de résoudre des énigmes en tout cas fictivement !

    Ils font connaissance quand Houdini envoie à Doyle, en mars 1920, son livre The Unmasking of Robert Houdin (1908). Dans ce livre, censé rendre homage à Robert Houdin, rénovateur de la magie, et faire une petite histoire de cet art, mais qui en vient à parler spiritisme à propos des frères Davenport qui ont réussi à reproduire les résultats des spirites convaincus. Doyle répond à Houdini que d’après lui, les frères Davenport et même Houdini ont en réalité des talnts pour le spiritisme! il faut savoir qu’au départ Houdini a écrit à Doyle en pensait que ça ferait bien sur son CV de connaître le père de Sherlock Holmes. Il est donc estomaqué de la réponse du sir britannique mais il poursuit cependant la correspondance. Un peu plus tard dans l’année, les deux hommes se rencontrent car Houdini vient se produire en Angleterre. À cette occassion, Doyle lui fait faire plein de séances spirites mais Houdini n’est pas du tout convaincu ! Il retourne aux États-Unis au mois de juillet. Ils se revoient une deuxième fois quand Doyle débarque le 9 avril 1922 avec trois de ses enfants et sa femme Jean pour faire une tournée expliquant le spiritisme en Amérique. C’est pendant ce voyage que se situe l’action du roman ! Houdini invite Doyle chez lui le 10 mai. Le britannique est surpris de voir le nombre de livres dans la bibliothèque du magicien qui concerne le spiritisme (pour combattre une idée, mieux vaut la connaître à fond, c’est élementaire mon cher Doyle !). Ce même soir, Houdini tente de prouver à l’auteur que la plupart des spirites sont des magiciens ou des illusionnistes. Il lui fait un tour plus qu’exceptionnel (vous devez lire le livre pour savoir lequel : je ne me sens pas de le décrire vu que je n’ai pas compris). Doyle est bluffé (comme le lecteur) mais remet sur le tapis que Houdini a sûrement des dons spirites ! Le 2 juin, Houdini invite Doyle au banquet annuel de la société des magiciens américains à l’hôtel McAlpin de New York (il y aussi un passage sur ce banquet mais il ne s’y passe pas du tout la même chose). Au début Doyle refuse parce qu’il ne veut pas qu’on se moque de lui. Pour le convaincre, Houdini lui permet de faire un discours à la fin du banquet. Doyle remercie les magiciens d’aider à convaincre les faux spirites mais les enjoit de ne pas juger ce qu’ils ne comprennent pas. Plus tard, Doyle invite Houdini et sa femme Bess à Atlantic City. C’est au cours de ce séjour que se déroule la fameuse séance dont j’ai parlé plutôt (très bien décrite dans Nevermore). Les deux hommes restent cependant amis car Houdini ne dit pas sa véritable opinion. Il la dira en octobre 1922 (après le départ de Doyle des États-Unis ; ce n’est pas tout à fait ce qui se passe dans Nevermore) : après 25 ans de recherches, « he had never seen or heard anything that could convince me that there is a possibility of communications with the loved ones who had gone beyond ». Dès lors, leur lien se distend quelque peu, chacun restant sur ses positions…

    Mon avis

    C’est un roman policier assez sympathique à lire. On devine facilement le coupable (parce qu’il y a un seul « méchant » et une médium bizarre). La principale originalité du livre est de nous faire connaître cette étrange amitié entre Houdini (j’ai trouvé Houdini un peu trop fier de sa personne) et Doyle. On le voit bien ci-dessus : l’auteur a fait des recherches et a su mêler habilement faits rééls et fictions en s’arrangeant avec la réalité pour que ça colle mieux avec son histoire. Il ne s’en cache d’ailleurs pas dans la préface. En cela, c’est diférent des livres du même type (où on fait intervenir des personnages historiques) où en général on brode sur les personnages secondaires et on exploite le manque d’informations (ou le doute) sur une période donnée.

    Pour ce qui nous intéresse ici, Poe apparaît à Doyle comme un spectre l’aidant à résoudre l’énigme. Les meurtres sont aussi commis selon les nouvelles de Poe : il y a deux nouvelles de Dupin (Marie Roget et Rue Morgue), Le Chat noir (je n’aimerai pas mourir comme ça…), Le puits et le pendule, La mort rouge, Hop Frog, Les six orangs-outans, La caisse oblongue et une que je n’ai pas réussi à identifier (une femme morte avec un pic à glace dans le coeur et un corbeau sur la tête). Je n’ai encore pas lu grand chose de Poe ; vous reconnaîterez donc sûrement mieux que moi !

    En conclusion, un bon roman (mais pas un grand roman) policier. Sympathique pour une lecture de vacances.

    En répondant aux commentaires de MADmoiselle (qui est une connaisseuse de Poe), j’ai cherché des listes de romans ou Poe apparaissaient. J’en ai trouvé deux : une sur wikipedia et une sur Alibis. Pour ceux que ça inttéresse !

    Références

    Nevermore de William HJORTSBERG – traduit de l’américain par Philippe Rouard (Folio policier, 2000)

    Conan Doyle – the man who created Sherlock Holmes de Andrew LYCETT (Phoenix, 2007)

    Final séance : the strange friendship between Houdini and Conan Doyle de Massimo POLIDORI (Proetheuse Books, 2001)

  • Quatrième de couverture

    Un corps affreusement mutilé s’échoue sur les rivages de l’Hudson. Nous sommes en 1841 et New York vit des années sombres. L’enquête menée par le vieux Hays patine jusqu’à ce qu’il découvre une nouvelle d’Edgar Allan Poe décrivant exactement le meurtre de la jeune Mary. L’inspecteur rencontre le poète, qui prétend pouvoir résoudre l’énigme…

    Quelques remarques sur ce livre

    Ce livre prend comme point de départ la mort de Mary Rogers (que je vous ai décrit avant-hier, je sais que je suis en retard). Il mêle habilement personnages rééls et personnages fictifs :

    • le vieux Hays, chef de la police new-yorkaise depuis quarante six ans ! C’est pour dire qu’il connaît les bas fonds comme les milieux aisés de sa ville. Il a vu mourir ses quatre fils et sa femme. Il ne lui reste que sa fille Olga, trentre trois ans et celibataire pour s’occuper de lui. Celle-ci travaille dans l’édition en tant qua traductrice-correctrice. C’est une fan inconditionnel de Poe auquel elle tente d’initier son père.
    • la famille Colt : trois frères mais on n’en voit que deux. Samuel est celui qui a inventé le revolve, le fameux colt des séries télé. John Colt est le comptable qui se croyait écrivai. Alors quand son imprimeur Samuel Adams vient lui expliquer que sa prose est nulle et que quand elle est correct, les rumeurs font qu’elle n’est pas de lui mais de Poe, il pète un plomb et tue Monsieur Adams. Après il cache le corps das un colis qu’il essaye d’expédier à la Nouvelle-Orléans. Manque de chance, le bateau sera retardé et on découvrira le corps à cause de l’odeur. Il sera condamné à mort (même suspecté du meurtre de Mary Rogers car il a mis une fille enceinte sans être marié). Il meurt (ou réussit à s’évader ?) dans l’incendie de la prison le jour de son mariage avec la fille enceinte et de son exécution.
    • Il y a aussi les bas-fond, ceux des gangs de Leonardo Di Caprio. Le personnage principal est Tommy Coleman, chef des Quarante Voleurs. Inculpés du meurtre de sa femme, sa fille et de son rival (un chef d’un autre gang), il est condamné à mort et se retrouve dans le couloir de la mort en même temps que John Colt.
    • Bien sûr Poe est présent. Il sera longtemps accusé du meurtre de Mary Rogers à cause de sa Marie Roget qu’il annonçait comme la divulgation du coupable (Joel Rose dit qu’il l’a édulcoré par la suite). Il y a aussi sa femme-cousine et sa belle-mère-tante, les femmes Clemm. On voit l’auteur dans ce qu’a été sa vie et surtout sa déchéance. L’auteur arrive même à éclaircir la mort de l’auteur !

    Il y a une foultitude de personnages secondaires : les personnages de l’affaire Mary Rogers, le gotha littéraire de New-York… Au final, on a ici un formidable roman d’ambiance (il paraît que ça ressemble à L’aliéniste de Caleb Carr : je ne peux pas vous dire car je n’ai pas lu) qui nous décrit le New-York des années 1840. Je ne le classerai pas comme thriller (ce qu’ont fait les éditions Points) mais plutôt comme un roman policier où le contexte est plus important que l’enquête. On se demande parfois où l’auteur veut en venir en nous décrivant toutes ces situations. Mais pour avoir tout lu, je peux vous dire que c’est un divertissement fort habilement construit et un excellent moment de lecture.

    Il ne me reste plus qu’à démêler le vrai du faux !

    D’autres avis sur Bibliosurf.

    Références

    Noir corbeau de Joel ROSE – traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie de Prémonville (Points – collection Thriller, 2008)

  • Il s’agit de la deuxième aventure du Chevalier Dupin et de son comparse anonyme. Elle a été publié en trois épisodes dans The Ladies’ Companion (dans les numéros de novembre 1842, décembre 1842 et janvier 1843). C’est inspiré d’un fait divers qui s’est produit à New York en juillet 1841.

    Le fait divers

    Mary Rogers était très connue de tout le gratin new-yorkais comme « la belle marchande de cigares ». En effet, elle était quelques années plutôt la vendeuse de la célèbre boutique Anderson. En 1838, elle avait déjà disparu mystérieusement une semaine entière. Sa mère, ainsi que tous les messieurs fréquentant la boutique d’Anderson étaient très inquiets (ils avaient même alarmer les journaux). À ce moment là, elle était revenue tranquillement en disant qu’elle avait été voir une parente (sans que sa mère soit au courant…) Elle avait alors décidé, suite aux questions trop insistantes, de quitter la boutique et d’aider sa mère à tenir sa maison d’hôte.

    Le 25 juillet 1841, elle décide de rendre visite à une parente. Elle demande à son fiancé, David Payne, de venir la chercher à la tombée de la nuit. Le soir venu, le temps est mauvais. Il pense qu’elle va rester chez sa parente et qu’il n’a pas besoin d’aller la chercher. Voilà que le lendemain on se rend compte qu’elle n’est jamais arrivée. Tout le monde part à sa recherche. Trois jours plus tard, le cadavre d’une femme est retrouvée sur les bords de l’Hudson. Un amoureux non déclaré, Crommelin, la reconnaît malgré un visage défiguré. Commence alors un mystère que personne n’a jamais résolu. La presse s’emballe et dévoile de nombreux détails de l’enquête, vrai ou faux. On l’aurait aperçu avec un homme à la peau sombre, il y aurait eu une bande de malfrats dans les environs, l’aubergiste (Madame Loss) aurait entendu des cris de femme, on retrouve les vêtements près de l’auberge quelques semaines plus tard. Des années après, madame Loss témoigne que Mary Rogers est morte au cours d’un avortement raté. Finalement de nombreuses hypothèses : est-elle vraiment morte ? Est-ce que l’homme à la peau sombre était l’amant avec qui elle avait fuit la première fois ? Est-ce qu’elle est morte au cours d’un avortement ? A-t-elle été violenté par une bande de malfrats ?

    La nouvelle en elle-même

    Poe, visiblement marqué par ce fait divers, cherche à apporter un dénouement à cette histoire. Pour cela, il transpose à Paris l’histoire de Mary Rogers, devenu en traversant l’Atlantique Marie Roget. Les noms changent, sa profession aussi. Des notes en bas de pages (rajoutées par Edgar Poe lui-même) nous indiquent les correspondances par rapport au fait divers original. La structure de la nouvelle est à peu près la même que pour Double Assassinat dans la rue Morgue. Après un mot d’introduction sur la méthode de Dupin (l’auteur au premier paragraphe a quand même parlé de Mary Rogers), le comparse se livre à un résumé des articles de presse. Dupin analyse ensuite chaque élément pour en révéler toute l’approximation et ce qu’il faut réellement en penser. Les investigations sur le terrain ne nous sont ici pas contées (pourquoi ? Poe nous dit que c’est évident). L’auteur finit par nous rappeler qu’il ne faut pas faire de parallèle entre Marie Roget et Mary Rogers.

    Pour être honnête, je précise que j’ai lu le livre dont je vais vous parler demain avant. Je connaissais les principaux faits de l’affaire Mary Rogers. Si ça n’avait pas été le cas, j’avoue que les notes de bas de page de Poe ne m’aurait pas beaucoup aidée. Sur les trois éditions de la nouvelle que j’ai, il n’y en a aucune où il y a une préface explicative. Je trouve ça un peu dommage (un jour je regarderais dans la collection Bouquins…) Dupin passe 90% de la nouvelle à dire dans tels journaux ils ont dit ça mais c’est faux, on peut cependant en déduire ça. Le problème c’est que je n’ai pas trouvé qu’il était si évident qu’on puisse en déduire ça. Les déductions m’ont paru mal s’enchaîner : elles semblaient arriver comme un cheveu sur la soupe. J’étais donc assez désappointée. Quand ensuite on nous annonce que l’enquête sur le terrain ne nous sera pas décrite, j’ai été franchement déçue. Le problème de cette nouvelle, à mon avis, est que Poe a trop cherché à rester dans le fait divers réel et donc à tenir compte des dernières avancées de l’enquête.

    Il faut cependant reconnaître que c’est fort bien écrit (merci à Poe et à Baudelaire) et que cela reste donc très agréable à lire. Demain, je vous parle de Noir Corbeau de Joel Rose portant sur la même affaire Mary Rogers. Poe est même suspecté du meurtre !!!

    L’avis de Bibliotheca.

    Références

    Le mystère de Marie Roget dans Histoires grotesques et sérieuses de Edgar Allan POE – traduction de Charles Baudelaire – présentation de Roger Asselineau (GF, 2008)

    P.S. La présentation de Roger Asselineau est vraiment très intéressante et nous apprend plein de choses sur les différents textes de ce recueil. Vous pouvez cependant trouver gratuitement le texte sur Wikisource.

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    Cette idée de lecture a été piquée chez Dominique : je pourrais vous faire des billets sur au moins trois mois avec toutes les idées de lecture que je lui ai déjà pris. Pour l'instant, parlons de ce livre. Il s'agit du deuxième roman (mais premier traduit en français) de l'américaine Katharine Weber. On y parle de Patricia Dolan, la petite quarantaine, une historienne de l'art attachée à la bibliothèque de la collection Frick. Célibataire, sa vie se résume à son métier et son père Pete et son grand-père Paddy qui lui tous les deux transmis l'amour de leur terre natale, l'Irlande. Dans cette petite vie, en apparence bien calme, apparaît Mickey, un "cousin irlandais". Il est beaucoup plus jeune qu'elle mais elle en tombe follement amoureuse. Ce que j'ai oublié de vous dire, c'est que l'histoire se situe dans les années 90. uand on parle Irlande, on parle surtout politique et guerre. Mickey est membre d'une faction de l'IRA. Il demande à Patricia de l'aider pour le vol d'un Vermeer, la Jeune femme au luth.Le vol accompli (pas par elle rassurez-vous) elle se retrouve seule avec le tableau, face à la mer dans une maison irlandaise. C'est l'occasion pour elle de nous raconter toute l'histoire depuis le début (sa vie avant et pendant "Mickey") et surtout la fin…

    J'ai beaucoup aimé cette lecture pour l'aspect intimiste du récit : une femme, face à la mer, en plein hiver, regarde sa vie. Elle y parle de ses amours, ses peines, ses chagrins, de comment elle survit (elle ne vit plus depuis assez longtemps) mais aussi de ce que l'Art a pu lui apporté dans sa jeunesse mais encore maintenant. 

    Les premières phrases : "19 janvier, pluvieux. Elle est belle. Rien au monde, absolument rien, n'est plus intéressant à étudier qu'un visage. Son regard me fascine, m'aimante, me tient prisonnière. Il fait froid, sombre, humide. Pourquoi suis-je ici ? Pour quoi faire ? Dans ces journées si courtes de janvier, la campagne entière, avec ses moutons, ses cochons, ses vaches semble plongée dans un désespoir hivernal. Le vent coupant, glacé, souffle jusque dans mes os. Je me demande par moments si j'arriverai un jour à me réchauffer.Je regarde mon visage dans le miroir et il me paraît lointai, flou, moins réel que le sien."

    En conclusion, une belle lecture. Merci Dominique !

    Un autre avis (pour ceux qui ne sont pas encore convaincus) : celui de Dda.

    Références

    Jeune femme au luth de Katharine WEBER – traduit de l'américain par Moea Durieux (Les éditions du sonneur, 2008)

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    Le premier livre voyageur que je lis : il vient de chez Keisha et va partir chez Cécile. N'hésitez pas à demander qu'il fasse escale chez vous à Keisha même si votre prénom n'est pas Cécile : c'est un livre qui me semble destiné à connaître des gens avec d'autres prénoms…

    Il s'agit ici d'un recueil de nouvelles de l'humoriste américain Robert Benchley (1889-1945). Au maximum, elles font huit pages et la plus petite en fait deux. Mais comme le dit son fils, il faut lire ces "morceaux humoristiques" à dose homéopathique pour pouvoir les savourer. Il y a plusieurs types de nouvelles : notamment celle où Robert Benchley se moque des découvertes scientifiques de son époque, ironise sur la géopolitique et d'autres où il croque le quotidien. Les premières : je n'ai pas trop aimé parce qu'il discrédite tout ce qui est scientifique en en faisant un charabia qu'on ne peut pas comprendre. Les deuxièmes : j'ai aimé mais sans plus parce qu'elles s'inscrivent dans un contexte international qui n'est plus le nôtre. Mais quand Robert Benchley croque le quotidien, on ne peut que rire (au minimum sourire) : c'est fait avec justesse, un humour et une ironie formidable.

    Pour les procrastinateurs de tout poil :

    "Nombre de gens sont venus me demander comment j'arrivais à travailler tellement tout en continuant à avoir l'air aussi dissipé. […] Le secret de mon énergie et de mon efficacité incroyable n'est pourtant pas compliqué. Il repose sur l'application d'un principe psychologique bien connu, dont j'ai poussé le perfectionnement à un degré tel qu'il est maintenant devenu presque trop perfectionné, et qu'il me faudra bientôt lui restituer un peu du côté rudimentaire qu'il avait initialement. Ce principe psychologique, le voici : N'importe qui peut accomplirn'importe quelle tâche, aussi lourde soit-elle, pourvu que ce ne soit pas celle qu'il soit censé accomplir à ce moment-là." (p. 37-38)

    Un autre exemple (Benchley est un peu macho mais c'est drôle quand même)

    "Ceci est écrit à l'intention des hommes dont les épouses insistent continuellement pour qu'ils demandent des renseignements aux préposés. Des années durant, j'ai souffert de la persécution suivante : à peine avions-nous mis le nez dehors, ne fût-ce que pour faire une course, que Doris m'obligeait à poser des questions aux gens. […] Il m'est difficile de définir mon aversion pour ce qui est de demander des renseignements aux inconnus. […] Les hommes ont probablement peur de passer pour des casse-pieds ou d'avoir l'air ridiculeusement peu au courant de ce qi se passe. Alors que l'insistance de la femme est vraisemblablement basée sur l'expérience qui lui a appris que presque tout le monde en sait plus long que son mari sur presque tous les sujets." (p. 105-106)

    En conclusion, une lecture qui m'a bien fait rire. Merci Keisha !

    Références

    Le supplice des week-ends de Robert BENCHLEY – traduit de l'américain par Paulette Vielhomme – avant-propos de Jacques Sternberg (10/18, 1981)

    Dans ce recueil, il y a les nouvelles suivantes : Le témoin peut disposer, De la vie sociale du triton, Le supplice des week-ends, Comment venir à bout de tout ce qu'on doit faire, De neuf à sept, Est-ce que les insectes pensent ?, L'étranger dans nos murs, Peinture de moeurs américaines, Arguments d'opéra, Méchants miroirs, La clef des finances internationales, Le voyage en wagon d'enfants, Oncle Edith et son histoire de revenant, Le français à l'usage des américains, Etait-ce le maillon qui manquait à la chaîne ?, Demande donc à ce Monsieur, Le mystère du hareng empoisonné, Le cambrioleur de Noël d'Editha, Qu'est ce que cela veut dire ?, Allocution aux jeunes gens, La folle équipée de Paul Revere, L'offensive européenne contre-attaquée, Comment composer une tragédie américaine, Les crimes fascinants, La semaine du carnaval dans la charmante ville de Las Los,Un autre conte de Noël d'oncle Edith, Si les murs pouvaient parler, Le péril dominical, Devons-nous en croire nos yeux ?, Comment je crée, Premier objectif : trouver le criminel, Le massacre du journal du dimanche, Comment, pas de Budapest ?, Apprenez à écouter la musique, Les vrais ennemis publics, Un homme bien de son temps, Mort aux pigeons, Les pullmans ne sont pas admis, Mystères tombés du ciel, Remarquable, n'est-ce pas ?, Est-ce qu'on rêve à l'envers ?, Des nouvelles du pays, Le coin des enfants, Partie de cartes, Pourquoi nous rions… si nous rions, L'affaire Mozart, "Oui, j'en ai entendu parler", Jusqu'à quand vivrez-vous ?, Des tests faciles, Hé, garçon !, Des records météorologiques, Gare aux espions !