L'encre du passé de Mael et Bauza

Partons au Japon du 17e-18e siècle avec une très belle bande dessinnée qui va vous aporte pendant une heure (ou plus ou moins) un peu de sérénité.

Résumé de l’éditeur

Dans le Japon d’Edo, môhitsu, calligraphe errant d’un village à l’autre, s’arrête dans une teinturerie. Il y rencontre Atsuko, jeune fille espiègle, chez qui il croit déceler un don pour la peinture. Il décide de l’emmener avec lui jusqu’à Edo, pour y faire son apprentissage auprès du peintre Nishimura. Au cours du voyage, une amitié profonde naît entre le calligraphe et la jeune peintre. Tissé autour d’une longue conversation calligraphique, ce lien leur donnera la force de surmonter les épreuves du passé, et de retrouver l’nspiration. L’encre du passé est une histoire d’amitié et de transmission, où l’élève rend au maître, tout doucement, ce que le maître croyait ne plus pouvoir donner.

Mon avis

En plus d’une très belle histoire, cet album fait rêver par des dessins « aériens » dans le sens où on ne se sens plus sur la même planète. Je trouve que Maël dans le dossier des éditions Dupuis en parle très bien (c’est exactement ce que j’ai ressenti à la lecture de l’album) :

« J’ai cherché à explorer une palette de couleurs plus lumineuse, plus éthérée, qui suivrait les saisons avec une constance mélancolique. Le trait s’adoucit pour mieux cerner ces instants minuscules qui touchent au bonheur et à la tristesse. Dans cette histoire, la place accordée aux silences est primordiale, je voulais que le rythme du récit soit comme une respiration avant un coup de pinceau.« 

Pour réaliser son projet, il a utilisé la couleur directe (je ne savais pas que ça existait c’est pour ça que j’en parle). Il s’agit de coloriser directement sur les planches et ansi de ne pas séparer couleurs et traits. Vous trouverez plus d’informations ici. C’est ce qui donne cette impression de « vaporeux » aux dessins. Comme le dit Monsieur Wikipedia, la couleur directe fait de chaque case un petit tableau à part entière (on voit les coups de pinceaux). Cette légèreté est soutenue par le choix de ne pas utiliser de couleurs fortes.

Je n’ai qu’une chose à dire : c’est un des plus beaux albums que j’ai lu depuis le début de l’année.

Références

L’encre du passé de MAËL et Antoine BAUZA avvec la collaboration de Pascal KRIEGER pour la calligraphie (Dupuis – collection Aire Libre, 2009)

Vous pouvez télécharger ici un dossier proposé par les éditions DUPUIS où on peut trouver des informations sur les auteurs, le résumé, la genèse du projet, la calligraphie japonaise, l’art pictural dans le Japon de l’ère Edo et quelques planches en prime !


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