Présentation de l’éditeur
Alors que la Russie est encore soviétique, un jeune Russe, Nikolaï, est contraint d’effectuer son service militaire en Afghanistan, occupé à cette époque par les troupes de l’URSS, en guerre ouverte avec la résistance afghane. Fait prisonnier par une unité de la guérilla, le jeune homme aura l’opportunité de découvrir le vrai visage de ceux qu’il combat – et du même coup de réviser ses convictions de façon radicale.
Mon avis
Cette BD est la suite d’un projet ayant pour moteur Christophe de Ponfilly. Cela avait commencé par un film sorti en salle le 22 novembre 2006 (Christophe de Ponfilly s’est suicidé en mai 2006) associé à la parution d’un livre aux éditions Albin Michel. Cela s’est poursuivi par la parution de cette bande dessinée.
On va commencer parce que j’ai le moins aimé : les dessins et les couleurs. Ils sont biens mais sont vieillots. Pour le coup, je me dis que j’aurais mieux fait de lire le livre mais je crois qu’avec cette bd, les auteurs font passer autres choses (c’est souvent le cas avec les bd d’ailleurs). À la fin, il y a des croquis préparatoires qui sont magnifiques pour contre.
Dans cette bd, on apprend énormément du contexte historique (la guerre russe d’Afghanistan). Le scénario est basé sur le manque de tolérance des deux camps en cas de guerre (c’est donc très généralisable) et aussi sur le fait que la guerre est souvent faite par ceux qui ne l’ont pas décidé. Le jeune russe ne veut pas partir à la guerre (une guerre dont on entend les pires horreurs et qui est la pire affectation que l’on puisse avoir). Quand il se retrouve là-bas, il ne pense qu’à déserter. Quand il se fait prendre (après avoir montré lors d’un pillage d’un village qu’il n’était pas comme les autres), certains Afghans veulent le tuer mais il réussit à s’adapter, à ne pas mourir … Au fur et à mesure, il va faire partie des leurs, adopter l’islam (il découvre l’Autre contre qui il se bat contre son gré). C’est cette transformation qui passe mieux à mon avis en image. On se rend mieux compte. Il va être obligé une fois de tuer ses anciens camarades. Ce qui est triste, c’est qu’il ne sera jamais vraiment accepté et sera tué avant de pouvoir vivre son rêve : faire du rock dans un groupe.
En conclusion, le travail de Christophe de Ponfilly était un travail important car il portait un regard humain sur cette société guerrière.
Références
L’étoile du soldat de Christophe de PONFILLY (scénario), de René Follet (dessin), de Jérôme Deleers (couleurs) (Casterman, 2007)
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