Ben, j’ai été déçue par cette bande dessinée. Le sujet est extraordinaire : le gorille albinos, unique cas connu, qui a vécu près de 40 ans au Jardin Zoologique de Barcelone. Le gorille est mort en 2003 à la suite d’un cancer de la peau. Je ne sais pas ce que vous auriez fait mais moi j’aurais parlé de sa vie, de comment on l’a capturé, de sa mort, de qui il était de ce que l’on aurait obligé à faire, quitte à être choquant et irrévérencieux.
Mais l’auteur n’a pas choisi cette voie. On a l’impression qu’il a plutôt choisi de relater sa relation avec le gorille. Par exemple, il raconte une version « inventée » de la capture du gorille (après il explique que ce n’est pas le cas mais que la réalité est plus barbare car elle fait intervenir des braconniers). Il raconte l’émotion qu’il a en attendant de revoir le gorille, juste avant sa mort (il vient à Barcelone car la mort prochaine a été annoncée). Il raconte son émotion après l’avoir vu. Il raconte l’émotion d’une petite fille qui se rend compte de ce qui se passe pour le gorille. En lisant cela, je ne me suis jamais sentie proche du gorille, je n’ai rien appris. J’ai un sentiment de frustration de ne pas être rentré dans un univers particulier. Ce sont des attentes déçues, peut être pas forcément un mauvais album. Mais bon …
En plus, comment il a réussi à rentrer dans cette bd sa relation sexuelle avec une fille rencontrée par hasard, et surtout le rapport avec le gorille albinos me dépasse.
Les dessins ne sont pas trop ma tasse de thé car il ressemble à des dessins de presse et peuvent donc être parfois très caricaturaux, notamment sur les visages.
Références
Le roi blanc de Davide TOFFOLO – traduction de l’italien de Émilie Saada (Casterman / écritures, 2005)
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