Quatrième de couverture
Tout le monde connait Sherlock Holmes. Livres et films ont rendu familiers ses méthodes scientifiques, son fidèle acolyte le docteur Watson et même sa logeuse, Mrs Hudson.
Mais tout le monde ne connaît pas Arthur Conan Doyle. Les années passant, il a rejoint Mary Shelley et son Frankenstein, Bram Stoker et son Dracula au club des auteurs dépassés par leur créature. Pourtant son œuvre littéraire est immense et diverse : histoires policières, romans historiques, nouvelles, contes fantastiques, science-fiction, correspondance, essais. Il a participé à la vie politique, morale, scientifique de son pays, avec une seule idée en tête : respecter les valeurs chevaleresques inculquées par sa mère.
Tendre et coléreux, généreux et emporté, amateur de science moderne et nostalgique de la chevalerie, persuadé de la grandeur de l’Empire et défenseur des humbles, partisan du droit des femmes à divorcer et opposé aux suffragettes, conservateur et anticlérical, Arthur Conan Doyle est à la fois un homme de l’ère victorienne et un précurseur des temps modernes.
Mon avis
J’ai adoré cette biographie d’Arthur Conan Doyle que je recommande pour découvrir le personnage. En effet, Marianne Stjepanovic-Pauly dresse le portrait d’un homme attachant, aimant profondément le genre humain, ayant un caractère bien tranché qui voulait se révéler parfois difficile.
L’auteur s’appuie sur un travail bibliographique important (elle sélectionne les faits et éclaire notamment les anecdotes connues de tous) et illustre son propos par des citations de Ma vie aventureuse, autobiographie d’Arthur Conan Doyle (qui est dans ma PAL bien évidemment et dont je vous parlerais quand je l’aurais lu). Ce qui est intéressant c’est que les faits et les opinions (sur ce qui est le plus discutable dans la vie de Conan Doyle) sont clairement énoncées comme tels. De plus, il n’y a pas à mon sens de suppositions vaseuses sur un peu tout et n’importe quoi (son opinion de son père Charles notamment) ; quand elle ne sait pas, elle dit clairement je ne sais pas. De cette manière, elle dresse plutôt le portrait de l’homme public plutôt que de l’homme privée (c’est la partie où logiquement elle a le moins d’info).
Un autre point intéressant de cette biographie est que finalement Sherlock Holmes n’est pas omniprésent. Elle en a parle bien évidemment mais pas trop. Au final vous sortez avec l’envie de lire les autres livres de Conan Doyle (et bizarrement pas de relire le canon holmésien), les aventures du Brigadier Gérard ou celles du Professeur Challenger par exemple.
Un dernier bonus du livre est qu’il y a un petit dossier avec des textes et images. On peut y lire entre autre un pastiche succulent (sur la mort de Sherlock Holmes) de l’auteur de Peter Pan, J.M. Barrie. À se tordre de rire même si très second degré.
Je peux vous dire que la dame a aussi écrit une biographie de Simone de Beauvoir chez le même éditeur et du coup, elle me fait bien envie !
Références
Arthur Conan Doyle – Sherlock Holmes et au-delà de Marianne STJEPANOVIC-PAULY (Éditions du Jasmin, 2008)
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