Quatrième de couverture
Deux pensionnaires d’un collège religieux de Barcelone ont disparu. Une nonne délirante et un policier véreux promettent la liberté à un délinquant fou à condition qu’il éclaircisse le mystère.
Ce roman policier d’une férocité parodique porte sur l’Espagne de l’après-franquisme un regard aussi cocasse qu’impitoyable.
Mon avis
Voilà un livre fichtrement drôle. LibraryThing m’a appris qu’il s’agissait en réalité de la deuxième enquête de Ceferino (sur trois tomes apparemment). Je vais m’empresser de lire les deux autres. Faites-moi confiance pour cela.
Ceferino est un délinquant enfermé dans un hôpital psychiatrique à cause d’un commissaire qui vient le sortir de là pour qu’il enquête sur la disparition d’une pensionnaire d’un collège religieux. Les nonnes sont inquiètes car il y avait eu, dans les mêmes circonstances, une disparition il y a six ans. Pourtant, tous les protagonistes de le première histoire ont été changés ! On commence à mettre à l’aise notre héros, Ceferino, en lui proposant un petit Pepsi-Cola (il sirote cela comme d’autres enquêteurs sirotent du whisky). Là commence la parodie car le commissaire et une nonne vont charger Ceferino d’enquêter contre une possible mise en liberté. Ceferino est enthousiaste bien évidemment même si cela commence mal car on ne lui donne ni le nom de la petite disparue, ni celui de la première disparue. Il n’a d’ailleurs pas le droit d’approcher du collège. Il doit pour autant enquêter. Il est libéré sans avoir eu le temps de se laver après sa partie de football. On ne lui donne pas d’argent, ni ses papiers d’identité d’ailleurs (difficile dans la période « prépostfranquiste » où se passe l’histoire). Il va donc voir sa sœur prostituée pour qu’elle l’aide. Elle ne veut pas, bien évidemment. Malgré tout, il va quand même essayer de mener à bien son enquête et il va réussir. C’est cela qui est drôle !
Le tout est raconté dans un style très baroque, un peu comme un vieux vendeur embobineur vous parlerait pour vous vendre une tonne de savon dont vous n’avez pas besoin. Ceferino joue très bien son rôle de fou car parfois, ses déductions n’ont aucune logique mais s’avèrent justes. Parfois, ils retrouvent ses esprits et fait des remarques tout à fait justes sur les personnes qui l’entourent.
À la fin, il pense tout de même que la vie à l’hôpital psychiatrique est moins compliquée que dehors : il a son équipe de foot, on lui permet de se laver quand il veut et il peut avec de la chance avoir du Pepsi-Cola à volonté !
C’est à lire car on rigole vraiment beaucoup.
Références
Le mystère de la crypte ensorcelée de Eduardo MENDOZA – traduit de l’espagnol par Anabel Herbout et Edgardo Cozarinsky (Points seuil, 1998, réédition de 2011)
Première parution en espagnol en 1979 et en français en 1982.
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