Présentation de l’éditeur
Oskar, 9 ans, est surdoué, ultrasensible, fou d’astrophysique, fan des Beatles et collectionneur de cactées miniatures. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center en lui laissant une clé. Persuadé qu’elle expliquera cette disparition injuste, le jeune garçon recherche la serrure qui lui correspond. Sa quête désespérée l’entraîne aux quatre coin de la ville où règne le climat délétère de l’après 11 Septembre.
Mon avis
J’étais resté à cette histoire. Du coup, il traîne en grand format dans ma PAL depuis … euh … sa sortie en 2006. Puis je voulais essayer ce nouveau format et c’était celui qui me faisait le plus envie (l’autre exemplaire est à Paris si ça peut m’excuser). Du coup, je l’ai lu sans qu’il traîne dans ma PAL. Je suis faible et l’attrait de la nouveauté est grand pour moi.
Le nouveau format. Comme je disais à Matilda, il est fait pour moi ! Il fait pour moi et pour mon sac à main, car il y a une poche qui fait exactement la bonne taille. Du coup le livre ne s’abime pas, ne m’alourdit pas (parce que vous pouvez me croire, je n’ai pas besoin de ça), ne s’abîme pas surtout. Il est très facile à sortir à tout moment pour lire (je le faisais déjà pour les autres formats). Quand je lis dans mon lit, il est aussi parfait car je lis sur le ventre et je n’ai plus besoin de bouger la tête quand je change de côté de page, je n’ai plus besoin de lacher le livre pour tourner la page. Je le pose, je tourne … car oui c’est un livre dont ne vous pouvez pas abîmer la tranche (c’est bien pour les maniaques comme moi), la couverture est cartonnée. C’est juste magnifique. Les pages qui sont plus petites se tournent aussi plus rapidement (pas de problème avec la police : c’est à mon avis, un faux débat car il y a des livres de poche qui sont écrits plus petit que ça) et quant au fait que c’est du papier bible, j’en ai déduis que j’étais faite pour les Pléiades car j’ai tout de suite tourner une page par une page. C’est un bel objet, j’espère que le prix baissera quand il n’auront plus à payer l’exclusivité du brevet (plein de livres de poche comme cela, qui portent enfin bien leur nom parce que pour le coup Le Prince des marées dans ma poche … ) ou si le tirage arrive à augmenter, c’est-à-dire qu’en France, les gens en lisent). J’en ai parlé avec la libraire et elle m’a dit que ce n’était pas le prix qui freinait les gens mais plutôt qu’ils n’étaient pas sûrs que ce soit réellement le texte intégral malgré ce qu’il y a écrit sur la couverture.
En résumé, l’objet est à mon goût. En plus le texte à l’intérieur m’a énormément plu. L’histoire principale est celle décrite par l’éditeur et j’avoue que j’aurais eu un peu de mal si on était resté sur la parole d’Oskar dans la totalité du livre, même si c’est un original dans l’âme, qu’on ressent son immense peine (et qu’il n’arrive pas à croire au départ définitif de son père). En cela, il ressemble aux adultes car il ressent le manque, la peine, l’incompréhension mais tout ce que l’on a jamais dit, tout ce qu’on aurait pu dire si on avait su que c’était la dernière fois. Je pense que le point de vue de l’enfant est adopté pour justifier les aventures rocambolesques … et donner un peu plus d’ampleur au livre, cela permet aussi de présenter New-York post-11 septembre et plus exactement les New-Yorkais (ambiance délétère je ne suis pas sûre mais bon c’est l’éditeur).
Mais là où j’ai trouvé Jonathan Safran Foer malin, c’est qu’il entremêle au récit de l’enfant, le récit de la grand-mère (la mère du père) et du grand-père, qui a abandonné femme et enfant avant la naissance et qui va revenir après le 11 septembre. Le truc c’est qu’en fait ces personnages ont subi les bombardements de Dresde en 1945 et ont perdu toute leur famille. Jonathan Safran Foer montre comment ces deux blessés de la vie ont essayé de se reconstruire tous les deux mais qu’ils n’y sont jamais parvenus malgré tout plein d’essai. La grand mère est un personnage très original dans son caractère et le grand-père par le fait qu’il ne parle pas et qu’il est obligé de tout écrire dans un cahier. Cependant, ils se réunissent autour d’Oskar pour essayer que lui surmontent ce traumatisme. Là, je dis chapeau Jonathan Safran Foer parce que c’est ce qui m’a donné l’impression que ce livre n’était pas facile et plein de bons sentiments, que l’auteur avait réellement réfléchi sur ce que c’était que perdre un ou des membres de sa famille dans les tragédies de l’Histoire (il me faut lire son premier roman qui est aussi dans ma PAL mais on ne dit rien, merci).
Livre lu dans le challenge de Theoma. C’était le coup de coeur de Reka !
Références
Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran FOER – traduit de l’anglais (États-Unis- par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso (.2, 2011)
P.S. Je déteste ma voisine qui a invité une amie pour glouglouter et qui trouve intelligent de ne pas fermer sa porte d’entrée pour que sa voisine du dessous entende tout comme si elle y était (parce qu’il y a bien sûr un jour sous la porte). Le problème, chère voisine, c’est que tu parles espagnol et que moi, je n’en parle pas un mot ! D’un autre côté, elle ne parle pas français. Comment pourrait-elle glouglouter en français ? Seul l’avenir nous le dira.
Laisser un commentaire