Présentation de l’éditeur
Un homme sur une moto, à laquelle est accrochée une remorque bringuebalante, traverse la campagne ukrainienne. Il veut se rendre dans la zone interdite autour de Tchernobyl. Il a une mission. Le voyage de Gouri est l’occasion pour lui de retrouver ceux qui sont restés là et d’évoquer un monde à jamais disparu où ce qui a survécu au désastre tient à quelques lueurs d’humanité.
Mon avis
Je finis aujourd’hui mon cycle « nucléaire » avec ce roman paru pour la rentrée littéraire d’automne 2012. Gouri veut revenir chez lui à Pripyat pour récupérer une porte, la porte où il a noté les tailles de sa fille au fil des ans car sa fille est malade, la porte où il a étendu son père mort pour pouvoir l’approcher du massif de fleurs où il voulait être enterré (ce n’était pas possible évidemment mais c’était une manière de respecter les dernières volontés de son père). C’est l’occasion de revoir ses amis, ceux avec qui il a été sur le toit de la centrale pour aider. C’est l’occasion de se rendre compte de ce monde, son monde, qui s’est écroulé et de comprendre ce qu’il en reste.
Par rapport aux livres que j’ai lu précédemment, ce roman ne permet pas de bien comprendre le Tchernobyl d’avant ou d’aujourd’hui. Par contre, c’est une variation très forte sur le thème du souvenir et du paradis perdu. L’écriture est très sensible pour dire cela. L’originalité d’Antoine Choplin est d’avoir placé son roman dans le cadre de Tchernobyl et d’avoir su comprendre ce lieu pour dire ce dont il voulait parler. Je ne crois pas que le roman aurait été aussi bon si il l’avait placé dans un monde qui vivait encore, aux États-Unis, en France par exemple.
En conclusion, je dirais que j’ai plutôt découvert un auteur sensible et intelligent (j’en essaierai bien un autre) plutôt qu’un livre qui me marquera pour longtemps.
Références
La nuit tombée de Antoine CHOPLIN (La fosse aux ours, 2012)
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