Quatrième de couverture
Violet Juniper, une danseuse de cabaret bien connue à Londres, a été étranglée ! Sherlock Holmes, qui a remarqué sur le lieu du crime des petites traces circulaires, ainsi qu’une forte odeur de poisson, charge le jeune Wiggins de l’enquête. Les choses se compliquent lorsque l’apprenti détective apprend que peu de temps avant sa mort, la jeune femme avait reçu en cadeau un perroquet empaillé, et que l’animal a été dérobé …
Mon avis
À mon avis, c’est le première tome de la série au vue de l’introduction qui nous parle du Londres de l’époque (c’est-à-dire 1889 ; je rappelle que Jack l’éventreur c’était 1888) et le premier chapitre qui nous présente le personnage de Wiggins.
Dans ce billet, je vous disais que je trouvais étrange la manière dont parlait Wiggins pour un garçon de quinze ans. Ben aujourd’hui j’ai changé d’avis. Je crois qu’il s’exprime comme Nestor Burma avant l’heure (en tout cas ce qu’on en montre à la télé parce que je n’ai jamais lu les livres). C’est une sorte d’anachronisme parce que Sherlock Holmes ne s’exprime comme Nestor Burma, alors que le premier est quand même le modèle de Wiggins. Ce qui me dérangeait, ce n’est pas comme je le pensais, ce n’est pas le décalage entre le Wiggins de quinze ans (qu’il a aussi dans ce roman : c’est dit p. 16) et les lecteurs de 10 ans.
Là encore l’histoire est brillante, le mystère total et le dénouement bien trouvé et original. Même si je mettrais quand même un bémol et demi. Béatrice Nicodème ne cherche pas à confirmer les intuitions du lecteur. Ce n’est pas très clair mais je m’explique : quand Wiggins découvre un indice qui lui indique la solution ou plutôt qui lui dit que son idée est la bonne, l’auteur ne nous en parle pas (on est obligé d’attendre la réunion avec Sherlock Holmes) alors que dans les pages précédentes, elle nous donne des indices pour qu’on puisse proposer notre propre solution. Cela m’a donné l’impression de ne pas être sur un pied d’égalité avec Wiggins (je vous accorde que c’est lui qui a pris tous les risques).
Ma moitié de bémol, c’est pour l’éditeur (ou pour l’Éducation Nationale si c’est eux qui l’impose) : pourquoi mettre des mots-clés qui décrivent la solution (le cas du livre d’hier) ou des associations de mots qui font qu’on incline vers une solution. Les jeunes lecteurs n’ont pas le droit à un peu de suspens ?
L’avis de Matilda.
Références
Wiggins et le perroquet muet de Béatrice NICODÈME (Souris Noire – Syros, 1993, réédité en 2008)
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