Le thème principal de cette bande dessinée est la maladie d’Alzheimer et son impact pour le malade et ses proches. Les auteurs traitent ce thème avec beaucoup de sensibilité, de justesse et de talent. Ils font passer beaucoup d’idées et de sentiments.
Les personnages principaux de l’histoire sont Florent et Lilie, un père et sa fille. Celui-ci s’est retrouvé veuf à la trentaine après le suicide de sa femme, qu’il aimait tendrement mais visiblement il ne lui a pas assez montré. Il se retrouve seule avec sa fille. Il a autant de mal avec elle qu’avec sa femme. Elle le quitte le plus vite possible pour se réfugier ses grand-parents anglais. Elle le laisse seul pendant 20 ans. Mais aujourd’hui il en a 70 et a besoin d’elle.
Il la cherche partout. Le problème est qu’il a Alzheimer et quand il cherche sa fille, il la cherche dans ses souvenirs, à la maternité, quand elle avait 5 ans et qu’il l’a perdue de vue sur le bateau de retour après l’enterrement, quand elle est partie de la maison. Il s’enfuit de l’hôpital pour la retrouver mais aujourd’hui Lilie est là, sans vraiment lui avoir trop pardonner. Elle veut et va l’aider de son mieux.
Le scénario mélange toutes les époques et suit les pensées de Florent qui sont donc assez chaotiques. La grande force de ce récit est d’arriver à ne pas nous embrouiller, nous. Je pense que c’est grâce à des dessins très travaillés. Le dessinateur a vieilli son personnage, en en gardant les expressions types. Il est donc très facile à reconnaître et de comprendre les transitions dans l’histoire. Ce que j’ai aimé aussi dans les dessins, c’est le fait que la mère et la fille apparaissent sous les mêmes traits, un peu comme si elles étaient des apparitions. Cela aussi cela rend bien la confusion dans l’esprit du malade.
C’est une bande dessinée avec un bon scénario et des dessins qui le servent habilement. C’est une très bonne découverte.
Références
Ceux qui me restent de Damien Marie (scénariste) et Laurent Bonneau (dessinateur) (Grand Angle, 2014)
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