Cecile's Blog

Le salon de Nick Bertozzi

Je continue de vous faire les billets de mon Read-A-Thon personnel uniquement passé à lire des bandes dessinées.

C’est une bd dont j’avais entendu parler à la radio, dans l’émission La Dispute, et sur un blog, celui de Yokai. J’ai passé un excellent moment car le travail de Nick Bertozzi est vraiment très original tant par le scénario que par le dessin et les couleurs.

Commençons par l’histoire. On est à Paris en 1907. Un tueuse en série, une femme au teint bleu, choisit ses victimes dans les milieux artistiques. Au même moment, Leo et Gertrude Stein tiennent un salon où se retrouve Guillaume Apollinaire, Erik Satie, Picasso, Georges Braque et la maîtresse de Gertrude Stein, Alice B. Toklas. Tout ce petit monde forme une communauté excentrique, on s’engueule, on s’aime, on s’encourage … mais surtout aime rentrer à l’intérieur des tableaux que les Stein collectionnent en utilisant l’absinthe bleue. C’est Gauguin qui a initié Leo Stein à ce liquide magique. Tous ces personnages décident de mener l’enquête ensemble et on peut dire que le dénouement est plutôt inattendu et farfelu.

Nick Bertozzi a pris quelques libertés avec les éléments biographiques des personnages, en particulier pour Gauguin mais il est franchement très drôle de voir la manière dont Picasso se comporte, dont Georges Braque se prend au sérieux et comment ces deux personnages se mettent à travailler ensemble, et à réfléchir à leur art ensemble.

Pour les dessins, j’ai trouvé qu’ils avaient un style comics américain pour les personnages mais plus franco-belges pour les décors. Cela donne un drôle de mélange. C’est souligné par le fait que les couleurs des personnages sont très tranchées par rapport à celle des décors. De même, le fait que les couleurs changent très souvent autant pour les décors que pour les personnages donnent un aspect psychédélique au travail de Nick Bertozzi mais contribue aussi à maintenir l’attention (dans mon cas en tout cas).

En bonus, il y a les esquisses de Paris, au crayon noir donc, entre les chapitres qui sont absolument magnifiques, très finement travaillées.

En conclusion, si vous avez l’occasion de lire cette bande dessinée, cela peut vous faire passer un bon moment de lecture.

Références

Le Salon de Nick BERTOZZI – traduit de l’anglais (États-Unis) par Christophe Grosdidier (Cambourakis, 2011)


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