Présentation de l’éditeur (1er tome)
La première grande enquête du plus grand des détectives. Égypte, 1877. Sherlock Matthiews est un jeune archéologue fantaisiste et indiscipliné, incapable de mener sa vie autrement qu’au gré de ses caprices et autres coups de tête. Jusqu’au jour où une lettre en provenance d’Angleterre lui annonce le suicide de sa mère. Une terrible nouvelle qui a de quoi faire grandir brutalement le plus insouciant des adolescents… Terrassé par le chagrin, Sherlock retourne donc au manoir familial, à Bournemouth, afin d’y rendre les derniers hommages à celle qu’il aimait par-dessus tout, et dont il ne parvient pas à comprendre le geste. Et pour cause. Car si Isadora Matthiews est bel est bien morte la corde au cou, certains détails semblent montrer qu’elle ne se l’est pas passée seule… Sherlock décide alors de mener l’enquête. Sans deviner qu’il va ainsi donner naissance à un mythe, celui du plus incroyable de tous les détectives, dont l’œil habile et les déductions affûtées n’ont pas fini de fasciner les foules. Et de terrifier les criminels…
Présentation de l’éditeur (2e tome)
Le jeune Sherlock Matthews, archéologue de formation devenu détective après le meurtre de sa mère, vient de décrocher sa première grosse affaire : retrouver le chat de la soeur de Mme Hudson. Une enquête indigne de celui qui se fait désormais appeler Sherlock Holmes ! Mais qui le mènera avec cet étonnant sens de la déduction et ce cynisme las qui feront vite sa réputation. Sans se douter que cette affaire en apparence inintéressante le conduira bien vite vers un effroyable meurtre… ainsi que vers les plaisirs enivrants de l’opium…
Mon avis
J’avais découvert cette bd chez Matilda et j’ai donc pris les deux volumes à la bibliothèque vendredi soir après avoir parcouru plein de kilomètres à pied parce que les bus n’étaient que bondés de gens. Les bd ne restent pas dans les PAL et je les ai donc terminé aujourd’hui.
Je voulais parler de trois choses mais si on me demande mon avis, je dirais que cette série est vraiment bien car elle est originale dans son explication de la jeunesse de Sherlock Holmes et de la jeunesse du mythe. Le seul point qui blesse à mon goût c’est le graphisme. Les dessins sont un peu taillés à la hache pour les visages (en général, ils sont donc assez peu expressifs : Sherlock a le même visage quand on lui apprend la mort de sa mère, quand il enquête sur sa mort et quand il découvre le commanditaire du meurtre alors que dans le texte il est précisé très clairement qu’il y a des changements physiques) et les décors ne m’ont pas semblé très fignolés (au contraire des bandes dessinées qui traitent de l’époque victorienne)(en général, en tout cas).
Mais le reste est parfait, absolument parfait (Convard est très fort pour raconter des histoires ; il m’avait déjà bien convaincu avec sa bande dessinée consacrée à Vinci). Les deux tomes peuvent être lu séparément. Le premier tome raconte donc la mort de sa mère par pendaison. Elle a été tué puis on a fait passer cela pour un suicide. Mais cela c’est Sherlock qui le découvre. C’est sa première enquête (tout le monde se demande ce que l’on va bien pouvoir faire de lui) et ce sera une réussite avec un dénouement complètement inattendu même si en y réfléchissant il y avait des indices semés tout du long. Dans le deuxième tome, l’enquête sur la disparition du chat de la sœur de Mrs Hudson m’a fait beaucoup rire ; la suite moins car assez difficile. Elle exploite l’histoire de l’Angleterre, en Inde et en Afghanistan, et aurait pu être écrit par Conan Doyle car elle a un faux air de Signe des Quatre.
Dans les deux tomes, les auteurs expliquent un peu du mythe Sherlock Holmes. Dans le premier, le violon, le nom de famille, Moriarty, l’absence des parents dans la suite des aventures de Sherlock, la mère, Mycroft, Baker Street, Mrs Hudson. Dans le deuxième tome, on nous parle de l’addiction à l’opium, de la rencontre avec Watson. Tout est très ingénieux et ne semble pas sorti du chapeau ; il y a un côté innovation (on n’a pas copié sur les autres en gros).
C’est une série à lire. J’ai une préférence pour le premier car je n’en revient toujours pas de l’apparition de Moriarty dans ce contexte.
Références
Sherlock de Didier CONVARD et Éric ADAM (scénario) et de Jean-Louis LE HIR (dessin et couleur pour le premier tome, dessin pour le second) et Véronique Robin (couleur pour le second tome)
- tome 1 : Révélation
- tome 2 : Les coquelicots du Penjab
Glénat, 2008
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