Quatrième de couverture
Alors que l’ombre de Jack l’Éventreur s’estompe des mémoires et que tous se persuadent de sa disparition, de nouveaux cadavres de femmes apparaissent dans le quartier de Whitechapel. Contrairement aux cinq victimes connues de l’Éventreur, elles semblent ne pas appartenir à l’engeance des prostituées. Pourtant, les blessures observées sur leur corps sont identiques à celles infligées par Jack. Serait-il de retour ?
L’inspecteur Lestrade, en charge de l’enquête, ne sait que penser… Ses supérieurs ont imposé à l’opinion publique une vérité concernant l’Éventreur loin d’être acceptable. Seul, Sherlock Holmes – que les autorités avaient sciemment écarté de cette grande affaire victorienne – pourrait l’aider à éclaircir l’affaire en lui évitant de saborder sa carrière.
Mon avis
J’avais beaucoup aimé le Mycroft’s Testimony du même auteure : je l’avais trouvé plein d’imagination et très bien écrit. On retrouve dans cette enquête « inédite » ces qualités.
Sophie Bellocq-Poulonis sait écrire dans le même style que Watson : ce qui est une qualité indéniable quand on écrit un pastiche. Il y a le ton, le vocabulaire de l’époque aussi. Par obligation, on retrouve les manières, les gestes de l’époque. Le contexte général est donc parfait, les personnages principaux aussi puisque la dame est une fine connaisseuse des ouvrages de Conan Doyle (elle fait partie de la société Sherlock Holmes de Toulouse tout de même).
L’intrigue m’a aussi énormément plu pour deux raisons. On retrouve la connaissance très fine de l’auteure de l’affaire de Jack l’Éventreur mais aussi pour son côté scientifique (cela se voit dans la résolution). Cela lui permet de mêler habilement les détails historiques et les détails de son intrigue pour rapidement nous faire comprendre qu’il y a un imitateur (on ne peut s’empêcher de penser à un moment qu’elle a ressuscité Jack). La manière dont le tueur trouve ses victimes, qui sont ces victimes, j’ai trouvé que tout faisait « d’époque ».
Le seul reproche que je ferais, c’est que le suspens est trahi au trois quart du livre. Pas de manière ouverte et écrite mais on se doute à cause d’une contradiction et on se demande même comment Watson ne l’a pas remarqué ! Cette contradiction ne sera même pas relever par Holmes dans son exposé de conclusion. C’est la seule déception mais petite rassurez-vous !
Références
L’affaire des vierges de glace – une enquête inédite de Sherlock Holmes de Sophie BELLOCQ-POULONIS (Les éditions de l’œil du Sphinx, 2007)
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