Pourquoi j'ai lu ce livre ?
Suite à un encart de Page (les livres lus et conseillés par les libraires) : "Inspiré d'une nouvelle de Stevenson, notre récit installe Hélène, convalescente, dans un manoir familial. Les habitants des lieux, tous plus étranges les uns que les autres, cachent un terrible secret."
Je trouve juste que ces encarts sont trop tentateurs. Ne pas dire de quelle nouvelle de Stevenson la BD est inspirée, est-ce que ce n'est pas diabolique ? J'étais déjà obligée d'aller à la librairie pour trouver la réponse. Et en plus il y avait une histoire de secrets, de famille un peu étrange (je m'imaginais la famille Adams)… J'ai donc ouvert l'album et je suis tombée sous le charme !
Mon avis
Ceux et celles qui connaissent l'oeuvre de Stevenson sur le bout des doigts (et je sais qu'il y en a) vous avez déjà trouvé de quelle nouvelle il s'agit mais pour les autres, c'est Olalla des montagnes (ou Olalla tout simplement pour certaines éditions).En fait pour avoir lu la quatrième de couverture de Olalla (que j'ai aussi en deux exemplaires : j'ai honte mais je n'en ai acheté qu'un, l'autre a été offert à ma mère), je peux vous dire que la BD est très très librement inspirée. Ils ont changé le titre, les personnages, seule la trame de fond reste…
C'est une jeune fille blonde, très indépendante et libre, qui se retrouve malade des bronches. Son médecin l'envoie faire une cure de bon air de la montagne dans le val d'Aoste. Pour s'affranchir de son père, qui voulait qu'elle réside dans une certaine auberge, elle choisit de vivre dans une résidence (une sorte de château) très éloignée du village où habite une veuve et ses deux fils. La veuve pour la faire partir lui mord le pied, un des fils est un peu simplet et méchant (il tue les oiseaux à mains nus). Seul le deuxième fils, Amato, paraît normal. Il est surtout très beau (quels yeux!). Évidemment, la jeune fille en tombe amoureuse… Pendant ce temps là, la vallée est en effervescence : on retrouve des jeunes filles assassinées ! Le scénario est glaçant…
Dans les références, je vous ai écris ce qu'il y a dans l'album. Les bulles ne sont pas des dessins mais des peintures. Vous pouvez trouver des exemples de planches ici. J'ai lu sur internet que soit on se laisse porter soit non. Je suis dans le premier cas. La simplicité et la "grossierté" apparente des traits joue énormément dans l'ambiance suffocante de l'album. Tout est "flou" comme dans un mauvais rêve dont on croit que la jeune fille va se réveiller. Les couleurs sombres des intérieurs et les couleurs joyeuses des extérieurs renforce l'impression de noirceur de la maison.
En conclusion, une réussite qui donne envie de se jeter sur Olalla !
Références
Amato. Un récit de Denis Lapière. Peintures de Aude Samana (Futuropolis, 2009)
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