Mon père s’est acheté une tablette grand format. J’en profite donc pour lire plus de BD (c’est quand même bien moins chère, surtout quand on regarde la reprise des occasions pour la BD). Pour l’instant, j’utilise Izneo. Si vous avez d’autres sites à me conseiller, je suis preneuse.
Cette BD est le premier tome d’une série, qui doit en comporter deux (si j’ai bien compris). On est au printemps 1944 à Varsovie, un an après l’extermination du ghetto juif.
On suit un jeune couple, Alicja et Edward, dont il est difficile de donner l’âge au vu des dessins. On saura seulement que lui est mineur. Elle souhaite se battre, dans la mesure de ses moyens, pour la liberté de son pays, encore occupé par les Allemands. Lui n’aspire qu’à la tranquillité et surtout à la liberté, non pas qu’il ne comprend pas la guerre mais elle lui gâche un peu sa jeunesse et son histoire d’amour.
Pour la première fois, Alicja emmène son amoureux dans sa famille. Il découvre une famille où le temps semble s’arrêter. Le père et la mère se dispute pour des broutilles, la sœur aînée, Krystyna, prépare son mariage dans un mois avec Roman. Les victuailles, qui ont été difficiles à rassembler, se trouvent déjà dans la cave. Pourtant, dans cette famille, le gène du combat pour la liberté est là. Le frère aîné en est mort. Roman, qui habite dans l’appartement (mais qui ne retrouve pas Krystyna le soir bien sûr), fait quelques actions de sabotage et de diffusion de tracts. Alicja y participe aussi et Edward va se laisser entraîner (et même y prendre goût comme il dit). On est à la veille de l’insurrection de Varsovie, avant l’orage comme le dit le titre.
L’action n’est clairement pas le point fort de ce tome. Il s’agit plus d’un tome d’introduction à la série, avec la présentation des personnages et des caractères. Les auteurs s’attachent à retracer la vie à Varsovie pendant la guerre, à travers le destin d’une famille mais aussi d’un immeuble. En effet, sont distillés au cours de la narration l’histoire de deux autres personnes : une femme aimant un allemand et un homme aimant une femme juive, qui, malgré le fait que tout l’immeuble était près à couvrir sa présence, s’est sentie obliger dans le ghetto pour protéger l’homme qu’elle aimait. C’est donc plus l’atmosphère que je retiendrais de ce premier tome. une atmosphère où, malgré la guerre en arrière-plan, la vie est prégnante. Une vie toute simple, où les gens essaient de continuer à vivre.
Je trouve que les dessins et couleurs, plutôt pastel et marron, donnent l’impression d’être dans un monde suranné, un monde détruit, ou plutôt qui va être détruit.
En conclusion, j’ai une plutôt bonne impression de ce premier tome, qui ne peut pas se lire seul à mon avis (on ne peut pas s’arrêter à celui-là). Je me demande comment les auteurs vont faire évoluer leurs personnages (mais aussi les dessins et les couleurs) pendant l’insurrection de Varsovie.
Références
L’insurrection – Tome 1 : Avant l’orage de Gawron (dessin) et Sowa (scénario) (Dupuis / collection Aire libre, 2014)
P.S. : Je réponds aux commentaires bientôt …
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