Je recommence à ne plus réécrire de billets régulièrement. Je pense que cela vient du fait que j’ai repris les cours d’allemand la semaine dernière. Cela m’a bien déprimé aussi car le groupe a changé en partie et il y a forcément des gens que j’aime moins que les autres. Voilà quand même un billet !
J’avais ce livre dans ma liseuse depuis sa sortie en grand format. Je l’ai ressorti l’autre jour parce que j’ai vu que le troisième tome était sorti. Comme vous pouvez le voir sur la couverture, il s’agit en effet d’une trilogie, la Trilogie de Brighton et ici, c’est le premier volume. Après lecture, je peux vous dire que j’ai bien fait d’attendre car clairement il n’y a aucune réponse à la fin de ce livre et pourtant le livre ne cesse de poser des questions.
L’histoire consiste en deux enquêtes une actuelle et une passée, une sorte de cold case.
L’enquête actuelle
Le livre s’ouvre sur une scène d’assaut. La police assiège une maison, où elle suppose trouver un homme qu’elle recherche. Le quartier est maintenu par des familles de malfrat. Les forces de l’ordre se base sur le tuyau d’un indicateur et sont donc sur d’elles. Sarah Gilchrist fait partie de l’équipe d’intervention. Elle sent tout de suite le coup fourrée ou plutôt l’opération mal préparée. La suite lui donnera raison car quatre personnes seront abattues sans raison par la police et l’homme recherché ne se trouve pas dedans. Ce carnage provoquera deux nuits d’émeute. Robert Watts, gros bonnet des forces de l’ordre de Brighton, non présent (et même pas au courant) au moment des faits, prend tout de suite la défense de ses hommes. Cela provoque un tollé car on suppose que la police va couvrir ses arrières. Pour calmer le feu, on oblige Bob Watts a démissionné, sans auparavant avoir démoli son mariage avec Molly en dévoilant publiquement sa relation d’un soir avec Sarah Gilchrist. Sauf que Bob croit à la conspiration et il est teigneux. Le voilà donc parti en campagne pour comprendre ce qui s’est passé ce soir-là. Il sera aidé par Tingley, un ami qu’il a connu pendant sa période militaire, et par Sarah. Il est conforté dans son idée par le fait que plusieurs officiers impliqués ce soir-là sont tués et les autres menacés. De plus, ses supérieurs étouffent l’affaire en obligeant les personnes restantes à démissionner pour raison de santé.
Le cold case
Kate est la fille d’un politique, « ami » de Bob Watts. Elle travaille à la radio locale. Un jour, elle reçoit un coup de fil du propriétaire d’un hôtel qui dit avoir retrouvé les anciens dossiers d’un meurtre datant de 1934, le meurtre à la malle. On avait trouvé les bouts de corps d’une femme, découpée donc, en gare de Brighton (dans une malle) et de Londres (je ne me rappelle plus laquelle). Elle va consulter les dossiers dans l’idée d’en faire une émission rétrospective. Elle se prend de passion pour ce cas et décide de plus ou moins enquêter. Elle demande l’assistance de Bob Watts qui n’a plus rien à faire puisqu’il a été viré. Leurs enquêtes mettra au jour que le grand-père de Kate et le père de Bob (toujours vivant et écrivain de romans policiers), alors policiers, ont été mêlés de très près à l’enquête.
Mon avis
Clairement, le livre est mal écrit (ou il y a un problème dans la traduction, je ne sais pas). On suit trois personnes : Kate, Bob et Sarah. Pour Bob, on est au « je » et pour les deux autres, à la troisième personne du singulier. Le changement de point de vue se fait à l’intérieur d’un chapitre. Il faut quelques lignes pour comprendre qu’on a changé de personnages. Ce mode de narration est perturbant dans ce contexte car cela casse le rythme, pourtant haletant tout au long du roman, et en plus cela paraît complètement artificiel comme découpage. Par exemple, il y a, dans certains cas, des cliffangers à la fin des paragraphes
C’est par contre un roman qu’on ne lâche pas facilement. Les personnages sont très bien campés, tant au niveau du physique que du caractère. Comme je l’ai vu dans beaucoup de billet, la réussite de l’auteur est la description de Brighton. Pour moi, Brighton = station balnéaire. Pour Peter Guttridge, il y a bien la mer, mais il y aussi le sexe, la débauche de la ville et celle importée quand les gens viennent de Londres en villégiature, le crime à tous les étages, la drogue … Les gens ne sont pas tous heureux à Brighton, que ce soit chez les policiers ou chez le commun des mortels. C’est une description de Brighton que l’on sent vraie. L’auteur confirme dans la postface que plusieurs des affaires criminels dont il parle dans le livre sont réels. On peut citer par exemple, le gars qui sous l’effet de la drogue arrache les dents de sa copine à la tenaille (inutile de vous dire qu’elle ne s’en est pas remise).
Clairement, je vais continuer cette série car je n’aime pas ne pas savoir et qu’aucune des deux enquêtes n’est résolue à la fin de ce livre. Même pas le début d’une piste (pour moi en tout cas).
P.S. : J’ai oublié de préciser que si je me base sur LibraryThing, il s’agit plus d’un quartet que d’une trilogie. J’espère quand même avoir la solution au bout de trois tomes.
Références
Promenade du crime de Peter GUTTRIDGE – traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue (Éditions du Rouergue, 2012)
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