Le roman commence par l’introduction d’un personnage « Maria Christine, née von Tornfeld, veuve von Rantzau et épouse en secondes noces de Reinhold Michael von Blohme, conseiller d’État à la cour de Danemark et ambassadeur extraordinaire ». Cette femme qui vit le jour dans les années 1700, voyagea tout autour du monde et eu une vie bien remplie dans une période très troublée.
Pourtant une chose l’a poursuivie toute sa vie, un épisode concernant son père, Christian von Tornfeld. Quand elle était très jeune, son père est parti tout à coup faire la guerre au côté du roi de Suède. Pourtant, après son départ, il venait la voir très régulièrement en cachette le soir.
Un jour, on annonce à Marie Christine la mort de son père au combat, trois semaines auparavant. Elle n’a jamais compris comment ce père mort soi-disant pouvait être venu l’embrasser la veille au soir.
C’est ce qu’explique tout le roman. Leo Perutz utilise la thématique rebattue de l’usurpation d’identité mais la traite brillamment à l’aide d’une construction brillante – les éléments de l’histoire s’entremêlent de manière cohérente et surtout convaincante, de personnages haut-en-couleurs dignes des meilleurs romans picaresques, d’une écriture et d’une formulation des idées et des phrases qui permet de se situer très facilement dans la période décrite.
Si vous ne l’avez pas déjà lu, je vous le conseille (rien que pour admirer la manière dont la scène finale est amenée). Il a traîné pendant des années dans ma PAL et je le regrette.
Références
Le cavalier suédois de Leo PERUTZ – traduction de Martine Keyser (Phébus Libretto, 1999)
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