Je finis de vous raconter mon marathon bd avec celle-ci qui m’a aussi fait découvrir de nouvelles choses (je ne sais pas pourquoi la bd m’emporte très facilement vers de nouveaux univers et me dépayse très facilement par la variété des histoires et des styles graphiques qui sont proposés).
L’histoire se passe au Familistère de Guise. Je ne connaissais pas mais je vous conseille de lire l’histoire et la manière de fonctionner de cette utopie créée par Jean-Baptiste André Godin, totalement différente du paternalisme en vogue à l’époque.
On est en 1914. Le Familistère doit faire face à une vague de meurtres. Dans cet univers d’entraide, de solidarité, cela fait scandale mais surtout cela donne l’impression que l’extérieur est entré dans ce havre de paix. C’est d’ailleurs pour cela que le premier suspect sera quelqu’un d’extérieur car il est plus facile de penser que c’est lui. Pourtant deux personnes ne se laissent pas berner : une jeune habitante et un journaliste. Il découvre alors un secret bien enfoui dans les fondations du familistère.
L’histoire est parfaite car elle donne à découvrir le Familistère (j’ai du coup beaucoup aimé les décors très précis des auteurs), elle est dans le ton. On est imprégné de l’époque (en tout cas ce que j’en imagine) : il y a un air de Maigret, Agatha Christie, Rouletabille. Les dessins et les couleurs contribuent à nous mettre dans cette ambiance. Les personnages ont des moustaches, sont tous bruns, ont tous des manteaux marron, comme on le voit dans certains films. Les couleurs sont très sombres comme si l’approche de la guerre avait refroidi l’atmosphère.
Je n’ai pas rendu justice à cette bd en vous livrant juste mes impressions de lecture mais je vous la conseille vraiment (d’ailleurs je l’ai mise dans ma future liste d’achat c’est pour dire)(parce que c’est un emprunt de la bibliothèque).
Références
De Briques et de Sang de Régis HAUTIÈRE (scenario) et David FRANÇOIS (dessins et couleurs) (KSTR, 2010)
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