J’aime bien les éditions Fata Morgana. Tous les salons du livre, je vais les voir pour trouver des petits textes plein de poésie, inconnus … Je vais faire un tout petit billet parce que ce texte est vraiment très très court mais je voulais en parler car je ne parle jamais de ces éditions que pourtant j’aime bien (Paul Willems est mon ami depuis que la libraire de la librairie Wallonie-Bruxelles me l’a fait découvrir).
Il s’agit ici d’un texte de la toute première jeunesse de Marguerite Youcenar. En effet, il est paru dans le quotidien L’Humanité le 13 juin 1926 alors que Marguerite Yourcenar avait vingt-trois ans. Quand on publie dans ce journal, il est évident qu’on croit en certaines idées et c’est ce qu’exprime ici Marguerite Yourcenar à travers une allégorie facilement déchiffrable. Un homme est écrasé par des dieux (qui ressemblent plus ou moins à des cafards qui s’accrochent). Il s’épuise, se courbe mais est content de le faire car il sert les dieux. Un jour, il se contemple dans une rivière et s’aperçoit de la mocheté de ces dieux. Il les abandonne et se redresse. Il faut noter qu’ici les dieux sont au pluriel. Il n’est donc uniquement question de la Religion. Dans la postface, Achmy Halley explique qu’il peut être question de la Justice aveugle, de la Guerre, de la Richesse, de la Science.
C’est un texte touchant de sincérité. On ressent sans aucun doute plus fortement la personnalité de Marguerite Yourcenar que dans l’autre texte que j’avais lu d’elle, Anna, Soror. Elle publiera un autre texte dans L’Humanité, dans l’édition du 20 novembre 1926, un poème, intitulé La faucille et le marteau.
Références
L’homme couvert de dieux de Marguerite YOURCENAR – dessins de Philippe Hélénon – postface de Achmy Halley (Fata Morgana, 2012)
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