C’est le premier roman que je lis de Roberto Bolaño et pourtant, il s’agit ici du dernier roman publié du vivant de l’auteur. J’ai choisi ce livre, sûrement peu représentatif du style de Bolaño (c’est ce que j’ai cru comprendre de ce que j’ai lu), en me disant que cela pouvait être un bon moyen de ne pas me décourager pour rentrer dans l’œuvre de cet auteur.
Ce roman est donc court, moins de 100 pages et raconte l’histoire d’une fille, Bianca, qui vient de perdre ses parents subitement dans un accident de voiture. Elle se retrouve seule avec son frère. Ils abandonnent le lycée par nécessité après avoir essayé de s’accrocher. Elle trouve un travail dans un salon de coiffure et lui, dans une salle de sport. Commence une vie d’habitude, lancinante. Un jour, le frère ramène deux « amis » à la maison. Ils s’installent. C’est le début de la fin. Ils sont biens mais entraînent le frère et la sœur vers le fond, lui vers la délinquance et elle vers la prostitution. Cela n’ira jamais jusqu’au bout mais tout de même. Elle va être d’accord pour se prostituer. La fin du roman verra la renaissance du frère et de la sœur ; ils reprennent leurs destins en main.
J’ai beaucoup aimé l’empathie dont fait preuve Bolaño. Il arrive à se mettre dans la tête de cette adolescence, à nous faire saisir ses rêves, ses envies mais aussi ses contradictions. Il arrive même à nous les faire comprendre, à faire que l’on soit d’accord.
Ce qui m’a aussi interpellé, c’est le fait que Bolaño ne dit pas la descente mais pourtant on ne réfléchit pas pour s’en rendre compte ; c’est évident. J’aime qu’il y ait un sens accessible au lecteur lambda.
Le style est normal ; en tout cas pas compliqué comme je l’imaginais(c’est que j’imagine pour tous les livres que l’on dit difficile d’accès).
Je vais donc continuer ma découverte de Bolaño.
Références
Un petit roman lumpen de Roberto BOLAÑO – traduit de l’espagnol (Chili) par Robert Amutio (Christian Bourgois, 2012)
Livre lu dans le cadre des 12 d’Ys dans la catégorie Auteurs latino-américains (je l’avais déjà fait mais bon …)
Laisser un commentaire