Quatrième de couverture
En 1927, Virginia Woolf et son mari éditeur Léonard vivent à Monk’s House dans la campagne du Sussex. Elle vient de publier La promenade au phare et vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West, aristocrate et romancière elle aussi, qui se partage entre l’immense château paternel de Knole et Long Barn, la demeure de son époux Harold. La fascination que ressent Virginia pour Vita, l’opposition entre son milieu bohême et la vieille aristocratie anglaise l’amènent à prendre pour sujet de son nouveau roman l’excentrique Vita qui n’a pour règle que le plaisir de l’instant. Ainsi naît Orlando, homme et femme à la fois, de l’amour et de la frustration, de la jalousie et de la complicité de deux femmes exceptionnelles. Virginia va métamorphoser sa relation amoureuse en création littéraire.
Mon avis
J’avais que je n’ai pas voulu lire ce livre pour ses qualité littéraires mais pour en savoir plus : sur la relation Virginia Woolf – Vita Sackville-West mais aussi sur le genèse d’Orlando que je n’ai toujours pas lu mais qui est très intrigant.
Je n’ai rien appris d’extraordinaires, en tout cas, rien qui me semble extraordinaires. Sur l’histoire entre Virginia et Vita, je n’ai pas compris quelles relations elles avaient. Dans la bd qui retraçait la biographie de Virginia Woolf, j’avais pensé que Virginia était plus éprise de Vita que le contraire mais que Virginia en prenait son partie malgré une légère jalousie. J’avais pensé qu’entre les deux femmes, il y avait énormément de tendresse, une connivence littéraire. Ici, j’ai eu l’impression que Virginia Woolf était une frustrée qui voulait juste toucher les seins de sa copine (ce qui me choque c’est que l’on n’arrive pas au travers du roman à ressentir les émotions qui peuvent passer entre Virginia et Vita). Du même coup, Christine Orban a un peu cassé le mythe que je me faisais de Virginia Woolf. Elle décrit une femme tellement peu sûre d’elle même qu’elle en est jalouse au point de prendre sa voiture dans l’idée de faire une scène, qu’elle en est méchante gratuitement (elle ne fait pas de l’esprit ou n’est pas sarcastique, elle est juste méchante). Dans le livre, on n’arrive même pas à ressentir Virginia Woolf en tant qu’écrivain, ce qui est assez paradoxal pour un livre écrit par un écrivain (on s’attend à ce que ce soit ce qui est le mieux décrit).
On retrouve cette personnalité de Virginia Woolf dans la construction d’Orlando. Elle change les péripéties suivant ses (pseudo)-querelles avec Vita. On a l’impression d’avoir à faire à un écrivain amateur.
En conclusion, tout cela m’a conforté dans le fait que je ne savais pas grand chose de Virginia Woolf. Je vais lire Orlando et me faire mon idée toute seule sur le livre, une vraie biographie de Virginia Woolf (et non un livre où il y a clairement écrit roman dessus) et aussi Portrait d’un mariage pour comprendre qui était Vita Sackville-West au moins vu par un de ses fils. Le pire, c’est que j’ai tout cela dans ma PAL.
Un autre avis
Celui de Yv.
Références
Virginia et Vita de Christine Orban (Albin Michel, 2012)
On nous dit que :
La première édition de Virginia et Vita est parue en 1990 sous le titre Une année amoureuse de Virginia Woolf et sous le nom de Christine Duhon. Cette seconde édition a été revue intégralement par l’auteur.
P.S. J’ai lu ce livre en version électronique et du coup, je ne sais même pas la fin car la dernière page n’est pas la bonne (mais l’en-tête d’un chapitre précédent).
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