Le château du prince de Polignac de Anthony Trollope

Anthony Trollope commence cette courte nouvelle (55 pages) par une description du Puy-en-Velay qui donne envie d’aller faire du tourisme là-bas (en gros, pour faire autre chose que d’aller chercher des lentilles)(la parenthèse précédente est dédiée à mon père). On a cette impression persistante que La Puy est la ville où il faut être (même si le livre a été écrit il y a plus de 100 ans).

On peut faire tenir le résumé en une phrase : Mr Lacordaire, dont on ne sait rien, veut demander en mariage Ms Thomson, veuve, mère de deux jeunes filles, dont une placée en pension au Puy.

Trollope jette un regard tout en contradiction avec le titre. En lisant Le château du prince de Polignac, on s’imagine un univers plein de romantisme, d’amour … Or, l’auteur propose un récit empreint de pragmatisme où l’intérêt pratique du mariage est prépondérant : revenu, situation professionnelle du mari. C’est très drôle du coup car cela vire rapidement à la critique d’une certaine société et aux sarcasmes. En prenant à contre pied les clichés habituels (femme romantique et homme pragmatique), l’auteur renforce l’intérêt que l’on peut avoir puisqu’il prend par « surprise » le lecteur.

Au passage, Anthony Trollope dénonce une société anglaise qui a rejeté cette jeune veuve anglaise, arrivant des Indes, après avoir perdu son mari (pour le prétexte qu’elle n’était pas assez riche).

L’Herne va sortir au début du mois de novembre une autre nouvelle de cet auteur dans la même collection. Celle-ci est issue d’un recueil de nouvelles Tales of All Countries.

Références

Le château du prince de Polignac de Anthony TROLLOPE – traduit de l’anglais par Béatrice Vierne (L’Herne – Carnets, 2011)


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Commentaires

2 réponses à “Le château du prince de Polignac de Anthony Trollope”

  1. Avatar de niki

    je suis intriguée par ce que tu dis de cette nouvelle dont j’ignorais l’existence 🙂
    en fait je ne connais trollope que de nom

    1. Avatar de cecile
      cecile

      Je pense qu’elle doit être libre de droit en anglais. C’est pour cela que j’ai indiqué le nom du recueil d’où elle était tirée. J’en ai trois dans ma PAL (c’est une honte) et du coup j’ai lu le quatrième (le plus petit bien évidemment).

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