Quatrième de couverture
Tout au long des quatre aventures qui composent ce volume, le plus célèbre détective du monde en voit de toutes les couleurs. Harcelé par une nymphomane, il est obligé de fuir Londres alors même que Jack l’éventreur y sème la terreur. Watson et Mrs. Hudson, de leur côté, sont dévorés par le démon du jeu. Pour couronner le tout, des émules de Robin des Bois font flèche de tout bois afin de rançonner les riches au nez et à la barbe du grand Sherlock Holmes. Un séjour à Liège, dans les locaux apparemment hantés de l’Académie des Beaux-Arts, sera-t-il suffisant pour remontrer le moral de notre héros fatigué ?
Mon avis
Un jour, je n’avais pas le moral et j’ai commencé à lire ce livre dans le bus et j’ai recommencé à sourire … Pas à rire parce que j’étais dans le bus. La première nouvelle est extraordinairement drôle ! On n’apprend qui est Moriarty, le pourquoi des chutes de Reichenbach. Jean-CLaude Mornard, membre (enfin je crois) de la très honorée SSHF, nous livre ici une nouvelle qui est totalement éloignée du canon, très moderne dans les propos et la relation Watson et Holmes. Il le fait sans culpabiliser et sans se soucier de ce que les gens sérieux, qui ne veulent voir que le canon et ne comprenne pas forcément l’humour, peuvent en penser et c’est juste trop trop drôle. Cette nouvelle vaut le prix du livre.
Les trois autres nouvelles sont très bonnes mais pas aussi excellentes que la première parce que justement moins irrévérencieuse que la première. Il y a toujours cet humour délicieusement drôle et qui fait sourire (des relations Holmes-Watson moins moderne mais issu d’une vision tout aussi personnelle de Jean-Claude Mornard). Dans la deuxième nouvelle, intitulée Watson mène le jeu, comme d’ailleurs pour les nouvelles du canon, Holmes me manque beaucoup (le côté loufoque m’a quand même énormément plu). La troisième est plus dans la lignée du canon, plus dans l’enquête … Elle est basée sur une remarque intéressante :
L’idée, apparemment saugrenue, de confronter Sherlock Holmes et Robin Hood, m’est venue du fait que, dans de nombreux films consacrés à ce dernier, son ennemi est joué par un comédien holmésien : Errol Flynn contre Bail Rathbone en 1938, Don Taylor contre Douglas Wilmer en 1954 ou encore Richard Greene contre Peter Cushing en 1960.
Jean-Claude Mornard
La quatrième nouvelle est un hommage de l’auteur à sa ville de Liège et à son académie des Beaux-Arts. Il pourrait carrément servir de guide. En tout cas, une chose est sûre c’est qu’il donne envie d’y aller.
En conclusion, c’est un recueil de quatre très bons pastiches !
Références
Les déboires de Sherlock Holmes de Jean-Claude MORNARD (The Book Edition, 2010)
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