L'ange de la retirada de Serguei Dounovetz et Paco Roca

Quatrième de couverture

Victoria est une adolescente de 17 ans d’origine Espagnole qui vit à Béziers. Très proche de ses racines, elle passe le plus clair de son temps de loisirs à la Colonie Espagnole, une très ancienne association installée dans un immeuble de la vieille ville. Elle y pratique la peinture, la danse flamenco et toutes sortes d’activités avec des jeunes gens de son âge. Parmi ses amis, il y a Adrian, qui n’est pas indifférent à sa beauté un peu sauvage. Victoria est une rêveuse et souvent son esprit par ailleurs. Elle songe à toutes ces générations d’Espagnols qui sont passées à la Colonie depuis sa création en 1889, les premiers ouvriers agricoles à l’époque de l’épidémie de phylloxéra et des guerres Carlistes, les nombreux réfugiés de la guerre civile, issus de la retirada, jusqu’aux dernières générations qui ont fui le franquisme et la famine. Elle imagine les soldats Allemands, pendant l’occupation, qui jettent les livres de la petite bibliothèque par la fenêtre pour les brûler ensuite dans la cour. Elle voit le drapeau nazi à croix gammée flotter sur la façade de l’immeuble de la Colonie Espagnole.

Mon avis

L’histoire de cette bande dessinée est assez intéressante : elle nous permet de découvrir une communauté et la vie dans cette communauté (la communauté espagnole de Béziers), de découvrir certains épisodes de la Guerre d’Espagne (je ne connaissais pas les Tercio marocains). L’histoire est prétexte à réflexion : sur le fait d’être fils ou d’immigré, d’avoir deux nations dans son cœur. La réflexion est, à mon avis, intelligente et censée, sans mièvrerie ou trop de passion.

Les dessins de cette BD m’ont nettement moins convaincu tout simplement parce que j’aime les dessins travaillés et en couleur. Ici, il sont plutôt monochrome et de type journalistique (c’est mon libraire qui une fois a employé ce mot). Pourtant, je les trouve adapté au traitement qui est fait du sujet. Des dessins plus classiques auraient nuit dans le sens où c’est eux qui aurait pris le pas sur l’histoire et sur le propos.

J’ai trouvé que c’était une lecture agréable mais néanmoins instructive, plutôt destinée à mon avis à un jeune public.

Références

L’ange de la retirada de Serguei DOUNOVETZ et de Paco ROCA (collection Plantigrade – 6 pieds sous terre, 2010)


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