Quatrième de couverture
Sous le grand chapiteau du cirque Barboza, les frère Zalindas, funambules, trouvent la mort dans une chute fatale. Simple accident ? Sherlock Holmes n’est pas de cet avis. Aidé par les Mouches, une bande de gamins des rues, le célèbre détective mène l’enquête.
Mon avis
La première chose qui doit vous choquer à la lecture de la quatrième de couverture, c’est les Mouches. Il s’agit bien en réalité des Irréguliers de Baker Street car il y a Wiggins. Les auteurs avaient gardé le nom des Irréguliers mais la traductrice en a décidé autrement … comme d’ailleurs beaucoup d’autres choses : Irene Hadler, Une enquête à Scarlet, Mme Hudson est devenue une simple domestique (je croyais que c’était sa logeuse). Sherlock Holmes au début du livre tutoie tout le monde (en particulier Watson puis vouvoie Watson à la fin du livre) et tout le monde tutoie Sherlock Holmes. Même une jeune fille tutoie Sherlock Holmes : « Laisse-moi t’expliquer ». Après il y a aussi les expressions qui m’ont paru étranges comme « boule de canon » ou « du crottin de chevaux ». La conclusion est que si ce que je vais vous en dire après vous donne envie de le lire, lisez-le en anglais ou passez votre chemin malgré tout. J’ai les deux autres parus en français dans ma PAL et je peux vous dire que je le regrette à cause de ces problèmes de traduction.
Wiggins n’est plus seul comme dans les livres de Béatrice Nicodème. Ici, ils sont une douzaine à habiter dans un Fort. Il y a aussi Ozzie, Alfie, Elliot, Rohan et d’autres, mais ce sont cela les personnages principaux (et les seuls nommés). Wiggins vit depuis toujours dans la rue, les autres depuis qu’ils ont perdus leurs parents dans des incendies, naufrages et maladies. Elliot (dont le surnom est Suture) est celui qui coud les vêtements et les plaies car son père était tailleur (il faut quand même avoir pas d’imagination pour sortir ça). Tous les cinq sont très attachants même si les auteurs se centrent beaucoup plus (en tout cas dans cette aventure) sur Ozzie. C’est le seul à travailler chez une copiste (en réalité il est surtout faussaire), c’est le seul à avoir encore de la famille (qu’il cherche à retrouver). Quand il rencontre au cirque (où ils enquêtent) une jeune gitane de leur âge, Pilar, celle-ci tombe amoureuse de Ozzie (qui reste quand même le meilleur de Wiggins).
Pour ce qui est de l’histoire, c’est aussi très différent des livres de Béatrice Nicodème car ici (c’est sûrement plus canonique) Wiggins et ses Irréguliers participent aux enquêtes de Sherlock qui apparaît donc beaucoup. C’est ce qui fait tout le plaisir du livre ! Pour ce qui est de cette enquête ci, elle est très bien menée et efficace, mêlant à la fois le Prince de Galles, les Stuarts et des funambules.
Une lecture en demi-teinte à cause de la traduction mais pour un premier tome, les personnages sont bien développés ; cela donne envie de lire la suite pour suivre Ozzie. Le point faible est que Watson est quand même beaucoup écarté des enquêtes de Sherlock et leur relation n’est pas décrite (sauf par le mépris pour le caractère bavard du Docteur à la fin).
Références
Sherlock Holmes et Associés : Tome 1 – L’affaire Zalindas de Tracy MACK et Michael CITRIN – traduit de l’anglais par Valérie Mouriaux (Livre de Poche jeunesse, 2008)
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