Quatrième de couverture
1909. La France a perdu la guerre de 1870 et l’Alsace-Lorraine est entrée dans le IIe Reich. Son nouveau maître, Guillaume II, investit son énergie et ses précieux Goldmarks dans la région. Mais derrière l’intérêt qu’il semble afficher pour l’Alsace, se cachent peut-être d’autres projets… Pourquoi s’est-il pris de passion pour cette vaste ruine qu’est le château du Haut-Koenigsbourg, pourquoi s’acharne-t-il à la relever et pourquoi, depuis que le bâtiment a été inauguré, y reçoit-il secrètement son état major ?
Dans la campagne anglaise, Sherlock Holmes goûtait aux joies de la retraite ; cette affaire autour de la forteresse va l’obliger à reprendre du service. Voilà donc le détective le plus célèbre de tous les temps qui débarque en Alsace. Qui est un ami ? Qui est un espion ? Élémentaire mon cher Watson …
Jacques Fortier est journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace à Strasbourg, et correspondant du Monde. Il avait auparavant travaillé au Nouvel Alsacien (Strasbourg), puis comme rédacteur en chef de France Bleu Alsace (Radio France).
Il a écrit Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Koenigsbourg en hommage à Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930), pour le cent cinquantième anniversaire de la naissance du créateur du grand détective.
Mon avis
J’ai beaucoup beaucoup aimé ce pastiche de Sherlock Holmes pour plein de raisons. D’abord parce qu’il se situe dans une région que j’ai visité plusieurs fois et que j’adore : l’Alsace, plus précisément près de Sélestat au château du Haut-Koenigsbourg. Si vous ne voyez pas du tout la tête de ce château, je vous conseille d’aller voir les images sur la page wikipedia. Il est très différent de tous les château que l’on peut voir dans le reste de la France pour deux raisons : parce que c’est l’Alsace (et qu’elle a été pas mal allemande ; du coup il y a un mélange des cultures et des traditions vraiment très intéressants dans cette région) et parce que la reconstruction date d’il y a un peu plus d’un siècle et a été effectué par un Allemand Bodo Ebhardt (un peu comme le château de Pierrefonds a été reconstitué par Viollet-le-Duc ; on en parle d’ailleurs dans ce livre).
Le premier chapitre du livre est très intéressant car il restitue de manière habile l’histoire du château, vue du point de vue de la narration. Les faits historiques sont apparemment réels mais l’auteur y glisse des indices pour la suite de son histoire. On comprend qu’il y a quelque chose de cacher au Haut-Koenigsbourg depuis le temps de Frédéric Barberousse et que ce quelque-chose a été largement convoité au cours des générations. Cependant il est toujours au château. Sherlock Holmes et le docteur Watson sont chargés, par Mycroft frère de Sherlock, de récupérer le quelque chose même si ils ne savent pas quoi. Leur couverture est le fait d’écrire un petit traité sur les châteaux en reconstruction. Ils passent rapidement à Pierrefonds pour arriver au Haut-Koenigsbourg. Là, l’enquête commence. Au bout de la moitié du livre, on a l’impression que Sherlock Holmes ne sait toujours pas où il en est. Vingt pages plus loin, on se dit que c’est nous qui ne sommes pas de très bons détectives. Sherlock Holmes a trouvé bien évidemment ! Jacques Fortier avait mis tous les indices entre nos mains ; seul Sherlock a su les décrypter de manière efficace. Tout au long de cette partie, il s’agit surtout d’une phase de réflexion et d’interrogatoires. On découvre l’Alsace, les Alsaciens, le château (on retrouve très bien l’atmosphère).
Après, les deux compères agissent ensemble pour récupérer le fameux objets. Ils déjouent des pièges, des fausses pistes qu’on leur a délibérément tendu. L’action s’emballe mais reste crédible, dans la lignées des écrits de Conan Doyle.
La bonne nouvelle c’est que sur la tranche du livre, il y a un numéro 1. On peut donc penser qu’il y aura un numéro 2 des enquêtes rhénanes (de Sherlock Holmes ? je l’espère) D’après le site de l’éditeur, cela devrait être en octobre !
D’autres avis sur la page de l’éditeur consacré à ce livre.
Références
Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Koenigsbourg de Jacques FORTIER (Le verger éditeur – Les enquêtes rhénanes, 2009)
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