Moi aussi j’ai une PAL et même que des fois je prends des livres dedans. Plus exactement, celui-ci n’arrêtait pas de tomber de cette fameuse PAL. Au bout d’un moment je me suis dit qu’il fallait que je le lise pour ne pas l’abimer (pour info c’est un livre que j’ai acheté en septembre dernier au festival America de Vincennes). Je pensais que c’était un livre sur Noël parce que la couverture était rouge et blanche : allez savoir pourquoi ! Visiblement, c’est plus un moletonnage de cercueil avec des roses rouges. Pourtant, la quatrième de couverture dit bien ce que c’est.
Quatrième de couverture
Au début des années 90 à San Salvador, Olga María Trabanino est froidement assassinée d’une balle dans la tête. Qui peut donc avoir voulu la mort de cette jeune femme apparemment sans histoires ? Au fil de l’enquête, sa meilleure amie, Laura, découvre incrédule tout ce qu’elle lui avait caché : son passé, ses fréquentations, ses vices… Le portrait qui se dessine alors est celui de la bourgeoisie tout entière, qui abrite ses turpitudes et sa corruption sous le masque impavide de la respectabilité. Avec cette intrigue menée d’une plume haletante, l’auteur du Dégoût poursuit sa radiographie au vitriol de la société salvadorienne, gangrenée par les luttes politiques et le trafic de drogue.
Mon avis
Ce livre m’a beaucoup plu. Il est constitué de neuf chapitres qui sont autant de dialogues de la fameuse Laura (la meilleure amie de la morte) avec une autre amie. Dialogues c’est beaucoup dire : ce sont plutôt des monologues. Elle n’arrête pas de parler, de parler. C’est comme si vous aviez une copine en face des yeux qui ne vous en laisse pas placer une. C’est écrit sur ce ton pressé que la copine peut employer à ce moment là. Il y a même les digressions sur d’autres sujets. C’est très réaliste. C’est une manière de raconter très originale que je n’avais jamais rencontrer. Quant au sujet, il nous fait découvrir le Salvador (pays qui malheureusement en ce moment est dans l’actualité par l’assassinat du photographe Christian Poveda) par tout ce qui gangrenne sa société.
En conclusion, j’ai une super PAL parce qu’il y avait un autre livre du même auteur : Le bal des vipères. Je vais donc pouvoir continuer à découvrir cet auteur (sans aller à la librairie) !
D’autres avis
Un portrait de l’auteur chez La Lettrine.
Des avis sur tous les livres chez Wodka 1,2 et 3.
Références
La mort d’Olga María de Horacio CASTELLANOS MOYA – traduit de l’espagnol par André Gabastou (10/18 – Domaine étranger, 2006)
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