Quatrième de couverture
Michael Newman, architecte londonien renommé, a vécu une relation passionnelle avec madeleine, une femme fragile et mystérieuse, de quinze ans son aînée, dont il ne connaissait rien, ni son histoire ni son passé. Sans doute était-elle la femme de sa vie, mais il l’a compris trop tard : Madeleine a été assassinée dans d’étranges circonstances.
Trois ans plus tard, Michael, qui ne s’est toujours pas remis de ce drame, prend quelques jours de repos dans un hôtel en Suisse. C’est là qu’il fait la connaissance d’un couple de riches hongrois, qui lui montrent quelques photos de la villa qu’ils sont en train de restaurer en Italie. Sur l’une d’entre elles, Michael reconnaît une tour Eiffel en améthyste, une pièce unique créée pour Madeleine, le seul objet dérobé par l’assassin après le meurtre.
Dès lors Michael, devenu la proie d’une série d’agressions, décide de lever le voile sur les secrets de Madeleine et de reprendre l’enquête sur sa mort. C’est le début d’un ténébreux voyage qui, de Londres à Venise en passant par New York et Athènes, le conduira au cœur du cauchemar nazi et de ses expériences les plus inhumaines.
Dans un style à la puissance d’évocation remarquable, Les Enfants de la nuit pose des questions fondamentales sur la relation entre l’Histoire et les destinées individuelles, la nature du mal, les traumatismes et la résilience, sans jamais se départir d’un suspense qui bien vite tourne à l’obsession. Thriller d’exception aux multiples rebondissements, à la tension omniprésente, il est apparu comme un véritable coup de tonnerre dans le paysage éditorial anglo-saxon lors de sa parution.
Mon avis
C’est une très jolie quatrième de couverture (ce commentaire est pour Keisha : il n’y a pas de problème avec celle-là, tu peux la lire), qui n’en dévoile ni trop ni pas assez. Le seul problème c’est que le héros c’est Nicholas pas Michael. De là à vous dire que la personne qui l’a rédigée regardait trop la Ferme de notre première chaîne nationale, il n’y a qu’un pas mais je ne le franchirais pas !
Une fois que vous avez été bien intéressée par la quatrième de couverture, vous ouvrez le livre. Le début est un peu lent. Mais, à la page 50, Nicholas se lave les cheveux à l’acide (on soupçonne les hongrois), se fait vider ses comptes … On se dit : « ah, ouais quand même ». À la page 100, on tente de l’immoler par le feu. Là, j’ai lancé les paris avec toute ma famille pour savoir si Nicholas arriverait entier au bout des 560 pages. Figurez-vous que oui ! À la page 150, rien. À la page 200, on veut l’étouffer avec un sac en plastique rempli de poudre. Après, il y a bien une autre tentative avec des parpaings mais après il se fait peur c’est tout.
Avec l’acide, Nicholas se doute qu’il a mis le doigt sur un gros truc avec cette histoire de tour Eiffel. Après le feu, il reçoit des explications et là commence vraiment le thriller psychologique. Vous avez envie de savoir la suite, les rebondissements sont intéressants et inattendus. L’histoire est originale et n’aborde pas le régime nazi de manière conventionnelle. Tout cela en fait un fait un bon livre (je ne l’ai pas lâché pendant deux jours).
Il y a cependant deux choses (en fait trois, mais la troisième est anecdotique et c’est moi qui n’avait pas compris) qui m’ont un peu gênées. La première est le fait que la base historique du roman n’est pas assez exploitée (à mon goût). Finalement, les abominations du régime nazi décrites auraient pu être commises pas d’autres (on ne parle pas de camps de concentration ici). Cela m’a fait notamment penser à la série télé Le Caméléon. La deuxième c’est le fait (aussi à mon goût) que Frank Delaney n’arrive pas à camper ses personnages. Le narrateur est donc Nicholas Newman. Il y a un tel décalage entre ce qu’il dit être (un gigolo qui n’arrive pas à s’engager ni même à aimer) et ses actions et même ses pensées (il passe son temps à s’interroger sur lui-même) que je n’ai pas réussi à y croire. Les personnages secondaires sont décrits par une seule caractéristique, ce qui les rend trop lisses, surtout les policiers ou assimilés : Christian avec l’ironie subtile d’un éléphant conjugué à celle d’un mammouth et d’un hippopotame (aujourd’hui j’ai décidé de parler d’animaux et de ferme africaine), le Dr. Pankratikos digne d’un grand maître zen. La troisième chose c’est la chronologie. Naïvement, je pensais que c’était une histoire qui se passait dans les années 2000. Alors quand pour « rentre rapidement » de Suisse à Londres, il prend sa voiture puis le ferry. Cela choque un peu. En fait à ce moment là on est en 1991. Madeleine a été assassinée en 1988. Dans la suite du roman, on apprend que Nicholas prend le concorde (pourquoi n’a-t-il pas pris l’avion pour rentrer de Suisse ? mystère et boule de gomme).
Ce qu’il faut voir c’est que Les enfants de la nuit démarre une tétralogie (c’est ce que dit le rabat de la quatrième de couverture ; pour l’instant il n’y en a que trois (je pense;) paru au Royaume-Uni) dont Nicholas Newman sera le personnage récurrent. Ce premier tome a le défaut qu’ont souvent les premiers tomes de série : l’installation des personnages est un peu laborieuses.
Ce n’est à mon avis donc pas très grave car comme je vous l’ai dit, je n’ai pas lâché le livre (pour une fois il s’agit vraiment d’un thriller) pendant deux jours et je lirai le deuxième tome quand il sortira.
En conclusion, un bon roman même si le sujet est difficile.
Livre lu dans le cadre d’un partenariat de Blog-o-book (que je remercie comme d’habitude de tous ces livres) avec Le Cherche Midi (que je remercie pour l’envoi).
D’autres avis
Un avis enthousiaste de Biblio !
Références
Les enfants de la nuit de Frank DELANEY – traduit de l’anglais (Irlande) par Hubert Tézenas (Le Cherche Midi, 2010)
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