Cecile's Blog

Mycroft's testimony de Sophie Bellocq-Poulonis

Quatrième de couverture

Sherlock Holmes ne serait pas tout à fait l’homme décrit par son biographe et ami le Dr Watson. Il serait de ceux qui cachent leurs déviances sous le masque du génie excentrique.

C’est du moins ce que confesse son frère Mycroft dans son récit-testament, en révélant l’ampleur de la crise identitaire dont souffrit le détective durant les trois années où Watson déserta Baker Street pour épouser Mary Morstan.

C’est aussi ce que subodore le Dr Aaron Kosminsky, psychiatre et criminologue, dans l’étude psychopathologique qu’il fait du personnage et publie en 2004.

Ces trois ans, compris entre décembre 1887 et mai 1891, furent d’insoupçonnables années d’errance et d’égarement psychiques qui conduisirent Sherlock Holmes à travers les affres de la désespérance, avant que ne le délivre sa disparition dans les chutes de Reichenbach.

Dans cette période troublée, personne n’en a rien su. Pas même Watson. Comment aurait-il pu ?

Mon avis

Je vais vous faire un commentaire en deux parties. Pour ceux qui serait attirer rien que par la quatrième de couverture, sachez que c’est un bon livre, voire très bon avec des clins d’oeil à Sherlock Holmes et à la période historique dans lequel il est censé vivre, une construction en deux parties particulièrment novatrice : le récit de Mycroft est corroboré par une étude psychopathologique aussi rédigé par l’auteur. Vraiment bien pour les personnes qui aiment Sherlock Holmes (malgré les nombreuses coquilles).

Maintenant pour ceux qui ne voudraient pas le lire ou qui n’aurait pas été convaincu par la quatrième de couverture, je vais essayer d’en dire plus sans trop en raconter. Mais sachez qu’il saura possible de deviner la théorie du livre à partir de la quatrième de couverture et ce que je vais dire.

Ce que j’aime chez les Holmésiens, c’est leur imagination foisonnante surtout celle de Sophie Bellocq-Poulonis dont j’avais déjà pu lire le travail dans Le Cahier de l’escarboucle bleue. Ici, l’auteure revisite la relation entre Sherlock Holmes et Jak l’éventreur. On peut d’ailleurs noter le joli clin d’oeil entre le psychiatre de la seconde partie et une des possibles identités de Jack l’éventreur. Une courte introduction nous apprend comment l’auteur a pu se retrouver avec le testament de Mycroft. Dans la première partie, celui-ci explique comment il a fait surveiller son frère après le décès de son jumeau (qui s’appelait Arthur abrégé en Arty : je suis sûre que cela vous dis quelque chose), comment en sous-main il a provoqué la rencontre Watson – Holmes, comment le mariage du docteur a miné Holmes. Pour cette première partie, elle se base sur les différentes études visant à dater les aventures de Holmes. Dans la seconde partie, c’est l’étude psychologique. Là aussi l’auteur montre un certain talent puisqu’elle change complètement de style mais surtout dans l’étude, elle souligne que pour Aaron Kosminsky le personnage de Sherlock Holmes est fictif (c’est rare en général dans les ouvrages des holmésiens) ce qui rend le récit encore plus crédible.

Comme je le disais, à part les coquilles, c’est un ouvrage que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire. J’y ai cru la preuve j’ai eté vérifié si l’étude était véridicte ! Maintenant, je vais lire Duel en Enfer de Bob Garcia (il vient de sortir en poche c’est pour ça !), qui lui aussi lie Holmes et Jack l’éventreur. C’est un livre qui a été lu par La liseuse (qui a trouvé ça plutôt pas mal malgré certains défauts) et Mathilda (qui n’a pas aimé du tout, et c’est une holmésienne convaincue). Il ne me reste plus qu’à me faire ma propre opinion.

Références

Mycroft’s testimony de Sophie BELLOCQ-POULONIS (Les éditions de l’oeil du sphynx – Les manuscrits d’Edward Derby volume 11, 2009)


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