Présentation de l’éditeur
En Europe, à des époques différentes, deux savants irresponsables jouent dangereusement à Dieu. Victor Frankenstein, obsédé par la vie, donne naissance à un être artificiel surhumain, un monstre conscient de sa propre différence. Bien plus tard, le docteur Jekyll élabore quant à lui une drogue qui lui permet de séparer le bien du mal en chaque individu. Que se passerait-il si le bon docteur Jekyll se retrouvait en possession des dernières recherches de Frankenstein ? Et si le monstre de Frankenstein n’avait pas réellement disparu dans les glaces du Pôle Nord ?
Et si …
Mon avis
Le scénario est absolument génial. Le docteur Jekyll a une gouvernante Mademoiselle Clerval, qui l’assiste de loin dans ses recherches. La première partie de l’album est consacré aux abominations que peut commettre Mister Hyde (et c’est sanglant je peux vous le dire). Celui-ci a tout de même des problèmes qui le font aller consulter un confrère à Paris. Rien de concluant. Mademoiselle Clerval et le docteur Jekyll partent ensuite en Suisse pour chercher des produits illicites dans un laboratoire. Quand ils arrivent, ils découvrent tout le personnel mort au fond d’une cave, tué par une créature dont tout le monde a peur au village, une sorte de croquemitaine qui est en réalité Frankenstein. Mais entre Frankenstein et Mister Hyde de qui doit-on avoir le plus peur ? C’est la question que se posera à mon avis Mademoiselle Clerval dans le deuxième tome à paraître en août parce que elle aussi n’est pas toute blanche visiblement.
Pour ce qui est des dessins et des couleurs, je suis plus réservée, même si la couverture est magnifique. Bien que les décors soient d’époque, les personnages et les couleurs donne une impression de modernité assez en contradiction avec ce que voudrait la collection (dont le nom est 1800 tout de même). Sur la couverture figure Mademoiselle Clerval qui semble victorienne mais Docteur Jekyll, je ne me l’imaginais pas du tout comme ça (même dans son caractère). C’est pour ça que je vais lire le livre de Stevenson Docteur Jekyll et Mister Hyde pour mieux me rendre compte parce que j’avais vu un film (ou une série je ne me rappelle plus) où le personnage me semblait plus d’époque.
En conclusion, je dirais que c’est un très bon album (surtout le scénario), mais qui ne cherche pas à être victorien à tout prix. Les auteurs ont plutôt cherché à respecter je pense le sens des œuvres littéraires dont sont issues les créatures.
Références
Mister Hyde contre Frankenstein – tome 1 : La dernière nuit de Dieu de Dobbs (scénario), de Antonio Marinetti (dessins), de Virginie Blancher (couleurs), de Gérald Parel (couverture) (Soleil – collection 1800, 2010)
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