Cette série de bandes dessinées est consacrée aux trains de légende. Elle compte actuellement trois tomes : le premier sur l’Orient-Express, le deuxième sur le Transcontinental et le troisième sur le Transsibérien. J’ai lu les trois volumes que j’essaierai de vous présenter au fur et à mesure. Celui-ci est mon deuxième préféré, devant le Transsibérien mais derrière le Transcontinental.
Le livre se décompose en deux parties : la BD à proprement parler, dont l’histoire est centré sur le train concerné, et un dossier historique sur ce même train. Dans les trois volumes, le dossier historique est vraiment très intéressant, complet et instructif pour une première approche (plus faible cependant pour le volume sur le Transsibérien).
Concentrons-nous sur ce premier volume. La BD est centré sur un fait réel. Le 13 septembre 1931, Sylvester Matuschka a posé une bombe sur le viaduc de Biatorbágy, près de Budapest en Hongrie, qui a explosée au passage du train, précipitant plusieurs wagons en contrebas. L’attentat a fait vingt morts. Cet attentat est resté dans les mémoires car dans ce train se trouvait Joséphine Baker qui a échappé de justesse à la mort puisqu’elle se trouvait dans le « seul wagon-lit qui n’a pas déraillé ».
L’histoire s’appuie donc sur ce fait réel, en prenant le point de vue de l’enquêteur chargé de trouver le poseur de bombes. Il se trouve face à la police secrète hongroise, qui cherche à mettre l’accident sur le dos des communistes. Pourtant il ne faillira pas et trouvera bien le responsable, tout en ne faisant pas perdre la face à la police secrète. C’est un franc tireur qui sait ménager sa monture.
C’est une histoire classique mais entraînante, avec beaucoup de rebondissements et d’intelligence (de la part de l’enquêteur), agréable à lire en tout cas. Par contre, je mettrais des bémols par rapport au projet de nous en apprendre plus sur les trains de légende. En lisant juste la BD, j’en ai plus appris sur la situation politique en Hongrie en 1931 que sur l’Orient-Express (il faut dire que je partais de loin vu que je ne connaissais ni le nom de Gömbös, ni le nom de Horthy). L’auteur ne s’est pas rattrapé sur les décors car on voit très peu de l’intérieur des wagons (et quand on le voit, c’est surtout le wagon-restaurant) et pour l’extérieur est bleu, je ne peux pas vous dire grand chose. C’est une déception de ce côté là, heureusement rattrapée par le dossier historique.
Références
Trains de légende – L’Orient-Express de Richard D. NOLANE (scénario), de Diego OLMOS ALMIÑANA (dessin), d’Hugo Sebastian FACIO GARCIA (couleurs) et de Ronan TOULHOAT (illustration de couverture) (Soleil, 2014)
P.S. : Je m’excuse pour mon absence mais les événements à Paris m’ont beaucoup travaillée (je ne sais pas si vous avez remarqué, pour ceux qui habitent à Paris, le silence dans les transports pendant une semaine, cela fait du bien mais pas dans ses circonstances là). Comme je l’ai lu sur un autre blog, j’ai un peu lu comme une zombie. J’ai d’ailleurs remis les livres que j’avais lu dans ma PAL.
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