Présentation de l’éditeur
Set at a boys’boarding school in New England during the early years of World War II. A Separate Peace is harrowing and luminous parable of the dark side of adolescence. Gene is a lonely, introverted intellectual. Phineas is a handsome, taunting, daredevil athlete. What happens between the two friend one summer, like the war itself, banishes the innocence of these boys and their world.
A bestseller for more than thirty years, A Separate Peace is John Knowles’s crowning achievement and an undisputed American classic.
Mon avis
La couverture du livre est parfaite. Le flou, les couleurs pastels font penser à une certaine nostalgie, à une époque non datable. Un garçon en premier plan regarde vers une place sans arbre, faisant partie d’un village, à l’arrière. Il y a même sur la couverture quand vous la regardez de prêt les défauts d’un vieux film. C’est exactement le sujet du livre.
Gene revient dans son ancien établissement et repasse à des évènements douloureux qui se sont passés à la fin de sa scolarité durant la Seconde Guerre mondiale. Le livre commence durant l’été 1942, l’été de ses seize ans. Son ami s’appelle Phineas. Il est celui qui attire tous les regards, qui n’a que des amis et qui le mérite car il est très avenant, le grand sportif qui gagne tous les prix, l’élève moyen qui ne se fait donc pas détester par ses notes. Gene est lui plus introverti, très bon élève, sportif moyen. Pourtant cet été-là, ils sont les meilleurs amis du monde. Gene, peu sûr de lui, interprète mal les intention de Phineas et pense qu’il est faux, qu’il n’est pas aussi gentil que cela ou tout du moins que cette gentillesse cache une mauvaise intention. Cela poussera Gene a faire une bêtise qui se transformera en tragédie à la fin du livre. Cela lui fera perdre toutes ses illusions et transformera toute sa vision du monde. La dernière phrase du livre est formidable pour tout dire à mon avis :
All of them, all except Phineas, constructed at infinite cost to themselves these Maginot Lines against this enemy they thought they saw across the frontier, this enemy who never attacked that way – if he ever attacked at all ; if he was indeed the enemy.
Ce livre est donc l’histoire des relations d’amour / haine / amitié que l’on entretient à l’adolescence, amplifié par le fait que l’histoire se place dans un internat.
Les sentiments dans le roman sont exacerbés par le contexte historique. On est en pleine Seconde Guerre mondiale. L’été 1942 est leur dernier été de tranquillité, où ces adolescents sont encore comme ceux de la génération précédente. On les invite à fond à profiter de leurs insouciances. Les professeurs semblent les voir comme déjà morts. Le roman continuera jusqu’à la remise des diplômes en 1944. Le poids de l’extérieur deviendra de plus en plus fort. Doivent-ils s’engager avant leur dix-huit pour aider leur pays ? Pourtant, leur établissement reste un lieu de paix préservé surtout par son architecture, par son entretien ancestral, par sa résistance aux bruits de l’extérieur. C’est le genre d’endroit que l’on n’imagine pas entourer d’un village par exemple. J’ai trouvé un passage qui illustre bien l’atmosphère de l’établissement, Devon :
Finny sat down on a bench, struggled out of his sheeplined winter coat, and took a deep breath of gymnasium air. No locker room could have more pugnent air than Devon’s ; sweat predominated, but it was richly mingled with smells of paraffin and singed rubber, of soaked wool and liniment, and for those who could interpret it, of exhaustion, lost hope and triumph and bodies battling against each other.
C’est cette atmosphère que j’ai aimé, pleine des anciens élèves des lieux. Ils ont patiné les meubles, les escaliers… J’imagine tout à fait Devon flotter dans une atmosphère hors du temps, un peu flou comme sur la couverture. Je crois que c’est cela qui permet aux adolescents du livre de se construire sur des bases solides.
C’est une idée de lecture que j’ai piqué chez Karine (j’ai lu son avis et peu de temps après, la couverture que j’avais trouvé si jolie m’a sauté aux yeux chez W.H. Smith). Je suis d’accord avec tout ce qu’elle dit mais mon niveau d’anglais ne me permet pas d’en faire un coup de cœur. On plonge dans l’atmosphère, dans le groupe de ces adolescents sans aucun souci mais avec un niveau d’anglais bof, on n’a tout de même l’impression qu’il y a certains passages qui échappent. Je le lirais sûrement en français un jour dans sa version publiée chez Autrement.
Références
A separate peace de John KNOWLES (Scribner, 2003)
Je vous souhaite à tous une bonne année, une bonne santé et bien sûr de très belles lectures ! Je souhaite aussi à mon blog un joyeux anniversaire car il devient grand du haut de ses quatre ans et de ses pratiquement 700 billets …
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