Présentation de l’éditeur
Pauvre Jack Taylor ! Lui qui pensait prendre un nouveau départ aux États-Unis, il s’est fait refouler par la police des frontières et l’avion a décollé sans lui… Il renoue alors une idylle désabusée avec l’Irlande, son pays, dont les vieux démons ont été réveillés par la crise.
Carburant au cocktail Xanax-Guiness-Jameson, Jack s’engage dans une affaire diabolique : des cadavres martyrisés selon un rituel satanique font surface dans les rues de Galway. Surtout, il ne cesse de croiser la route d’un mystérieux Mr K., sans jamais réussir à le cerner…
Avec l’aide de ses fidèles acolytes – Stewart, le dealeur zen repenti, Ridge Ni Iomaire, la fliquette lesbienne [très machiste comme présentation], et le père Malachy –, Jack Taylor s’engage dans un combat contre le mal qui redonne du piment à sa vie.
Considéré comme un maître du roman noir, Ken Bruen brosse un portrait caustique de notre époque, à travers le regard d’un Irlandais perdu, pathétique et drôle. Le Démon est la huitième enquête de Jack Taylor.
Mon avis
Je n’ai pas vu passé les 360 pages de ce livre (s’il en fait bien 360 pages comme annoncés par l’éditeur car je l’ai lu en électronique et n’en ai donc aucune idée). La raison est simple : je me suis demandée pendant tout le livre si le démon existait vraiment (je suis crédule … ceci explique cela) ou si tout était dû aux addictions de Jack Taylor et le fameux cocktail Xanax-Guiness-Jameson(-nicotine sur la fin du livre) (dont il est vrai Ken Bruen nous le dit très très souvent dans le livre).
Par rapport aux autres volumes de la série, j’ai un peu mieux senti Jack Taylor même si j’ai tout de même toujours du mal à croire à son caractère – comportement. Il faut bien voir que dans le livre, c’est Jack Taylor qui parle et donc en toute logique, on est dans sa tête et on doit suivre ses pensées, ses sentiments … Je ne le comprends pas tout le temps. C’est clairement un gars bien, qui déteste les méchants, aime les gentils sans se soucier de qui ils sont … Il nous est présenté comme quelqu’un capable de stratégie mais aussi de violents coups de sang. C’est le moment où je ne le comprends pas et je crois que c’est de la faute de son créateur. Il tire deux balles dans les genoux de quelqu’un et le fout à l’eau comme vous (moi en tout cas) iriez prendre un paquet de chips dans le placard. Il ne réfléchit pas et ne se « débriefe » pas. J’ai du mal à croire au fait qu’il ressasse ses idées noires (d’un autre côté il est sous Xanax) ou même qu’il est toujours le grand lecteur de ses débuts (est-ce que franchement vous arriveriez à lire avec tout cela dans le sang).
Le point le plus intéressant de cette série de Ken Bruen est la description de la « vraie » Irlande, pas celle du vert émeraude. Comme dans les autres volumes, on a le vieux Galway contre le récent Galway, les traditionnels « mauvais » quartiers où on trouvait les vrais délinquants opposés à la délinquance nouveau genre qui roule dans des voitures de luxe. Ce qui est nouveau, c’est que dans ce volume, l’Irlande est en plein dans « LA » crise (je l’écris comme cela car je n’arrive plus à comprendre si on en a changé ou si on est toujours dans la même mais je suis sûre que vous vous serez). Franchement, en lisant ce livre, on se dit qu’on est vraiment tous dans le même bateau, ce qui n’était pas évident à la lecture des journaux.
Comme je l’ai déjà dit sur le blog, c’est pour moi l’essence du roman noir : capter la société avant qu’elle ne se comprenne elle-même. En cela, Ken Bruen réussit un excellent roman. Les aventures de Jack Taylor restent un très bon fil conducteur pour cela à mon avis.
L’avis très positif de de Yvon et plutôt mitigé de Cathe.
Références
Le démon – une enquête de Jack Taylor de Ken BRUEN – traduit de l’anglais (Irlande) par Marie Ploux et Catherine Cheval (Fayard Noir, 2012)
Pourquoi a-t-il changé d’éditeur pour ce livre ? Mystères et boules de gomme !
Laisser un commentaire