Quatrième de couverture
Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l’accès à l’hôtel Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé du monde pendant trois jours à cause d’une avalanche. Personne n’imagine que, derrière la porte close, se trouve un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres de dix universitaires.
Tous sont venus là, invités par l’éminent professeur Bobo, pour un colloque sur Sherlock Holmes. Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le professeur Bobo devait désigner le titulaire de la toute première chaire d’holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer …
Hommage, plein de rebondissements, à Sherlock Holmes et à Agatha Christie ; regard amusé sur le petit monde de l’Université ; humour et légèreté. Pour lutter contre la déprime ambiante, Le Mystère Sherlock est idéal !
Mon avis
Je vais commencer par parler de moi. Je n’ai pas ri quand j’ai vu Les Visiteurs 1, 2, 3 … quand j’ai vu Les bronzés dans leurs différentes activités non plus. Jamel Debouze, Jean-Marie Bigard, Gad Elmaleh, Nicolas Canteloup (je ne sais même pas si cela s’écrit comme cela) non plus ne m’ont jamais fait rire. L’humour qui me fait rire, c’est celui du quotidien (tant mieux pour moi car c’est celui que j’ai le plus de chance de rencontrer par définition) : le bon mot au moment où on ne s’y attend pas, le geste qui n’a absolument rien à voir, une maladresse qui se termine bien. Le mot clé, là-dedans, est que j’aime l’humour quand il est inattendu.
L’auteur utilise deux types d’humour principalement : celui du langage et celui de situation.
Le livre commence par une présentation des personnages avec le fameux comique de langage. Je me suis sentie agressée parce que ce que l’on peut dire c’est que J.M. Erre ne fait pas dans le léger. Vous avez à peine finie d’en lire une première couche, qu’on vous étale déjà la seconde. À un moment, c’est trop. On n’est pas dans la caricature car dans ces cas-là seul un trait des personnages aurait été forcé mais là c’est tous les traits, tous les personnages sont des sketches à eux tout seul.
À partir du moment où ces universitaires en goguette commencent à se faire tuer, c’est déjà beaucoup plus intéressant car le comique de situation allège le comique du langage. Chaque scène de découverte d’un cadavre est un sketch. De même que les moments où les protagonistes prennent des décisions pour sauver leur peau, ou lors des interventions du colloque Sherlock Holmes, maintenu pour distraire les esprits. La construction du livre est très bien faite pour qu’on puisse penser à des scènes de théâtre puisque le livre utilise différents modes de narrations (lettre, journaux, post-it), chacun réservé à un personnage. Le tout étant très court à chaque fois. La narration a un rythme soutenu qui maintient bien l’attention pour le dénouement final.
La fin est absolument fascinante à mon goût pour la réflexion intelligente qu’elle apporte sur le roman policier, la littérature et la réalité. L’explication du dénouement est aussi un très beau pastiche des classiques (avec un inspecteur Lestrade digne de Sherlock Holmes et Hercule Poirot).
Des lectrices ont plus aimé
Des lectrices de la SSHD : Matilda et Lily Tigre
D’autres lectrices : Keisha et Titine par exemple
Références
Le Mystère Sherlock de J.M. ERRE (Buchet Chastel, 2012)
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