L’autre jour, j’ai raté un entretien d’embauche. En fait pas vraiment. Les deux personnes que j’avais en face de moi m’ont juste expliqué que j’étais imbécile. J’avais du coup besoin de me remonter le moral. Je suis allée à la librairie bien évidemment et cela avait bien agit. Mais ce n’était pas suffisant. Alors j’ai écumé ma PAL, tout déplacé (parce que cela me détend) et j’ai retrouvé ce livre. Dedans, il y avait une dédicace de ma maman et cela m’a fait plus que plaisir « Comme le temps passe. Déjà 22 ans. Je t’aime. Maman » (je vais sur 29 ans en janvier. Cela vous donne une idée du temps que les livres passent dans ma PAL).
Ngaio Marsh est une néo-zélandaise qui écrit des romans qui se passe dans la campagne anglaise, avec tout ce qui va avec : le thé, les commérages, le microcosme où il y a forcément un meurtrier. Surtout, il y a le beau Roderick Alleyn, beau, cultivé et très gentil (j’en étais amoureuse quand j’étais jeune)(la honte est que j’avais 18 ans) et marié avec Troy, le célèbre peintre plein de talent. Tout cela est magnifique. Il y a toujours une petite vieille, pas forcément si vieille que cela d’ailleurs, qu’il prend en sympathie et qui l’aide dans son enquête. Il y a aussi toujours un inspecteur qui lui sert de faire valoir. Ici, c’est l’inspecteur Fox, qu’il appelle l’ami Fox (c’est les bizarreries de la traduction à mon avis). En gros, c’est de la structure plus que classique.
En général aussi, le meurtre se passe vers la 100ième page et le dénouement est très proche de la fin. Ici, cela n’échappe pas à la règle puisque Roderick Alleyn arrive après l’enquête car il y a encore des doutes. La quatrième de couverture nous dit :
Deux fois veuve, Sybil, héritière d’une grosse fortune, de goûts snobs, d’un beau-fils affreux et d’une propriété ravissante, était d’autant moins femme à se suicider qu’une grande joie venait de lui arriver. Pourtant, depuis quelque temps, Sybil paraissait changée et avait été très contrariée que sa fille préférât un autre garçon au prétendant qu’elle lui destinait. Trop d’ombre entoure sa mort pour que le perspicace Roderick Alleyn, flanqué de l’inspecteur Fox, laisse classer l’affaire. Une intrigue machiavélique et tout le charme d’un village anglais, pour les nostalgiques d’Agatha Christie [c’est un peu surestimé Ngaio Marsh à mon avis].
Ce qui est bien dans ce volume, c’est qu’il y a vraiment beaucoup de rebondissements, des faits dans l’enquête qui apparaissent au fur et à mesure mais aussi des faits que l’inspecteur n’avait pas remarqué. Le tout saupoudré d’un peu d’actions donne une lecture vraiment très plaisante.
Je me suis intéressée à cette série au moment où 10/18 republiait les deux premiers tomes de toutes leurs séries mais ne republiaient jamais les autres ; et du coup, il ne restait plus qu’à faire les bouquinistes et les brocantes (d’un autre côté, on en revendait plein parce que plein de monde les avaient achetés). Cela me manque ce côté série que l’on suit à vie, que l’on ouvre en sachant où on met les pieds, où on ne prend jamais le risque d’être déçu, où il n’y a pas de violences (des meurtres, un peu quand même) et que des nobles sentiments (même si tout le monde s’en veut). Le petit côté Barnaby quoi … Je vais m’y remettre, un peu, je pense.
Références
Affaire à enterrer de Ngaio MARSH – traduit de l’anglais par Maurice-Bernard Endrèbe (10/18, 2000)
P.S. Pour l’anecdote, mes parents, surtout ma mère, s’inquiétait car elle croyait que 10, 18 étaient les âges pour lesquels étaient destinés ces romans (elle les lisait aussi ; elle n’était pas snob). Quand je lui ai expliqué que c’était le format, elle m’en a acheté un par semaine en faisant les courses (maintenant vous voyez combien je peux avoir de 10/18 dans ma bibliothèque).
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