Livre habilement sous-titré « a mystery inspired by Sherlock Holmes and one of his most famous cases » (c’est le Chien des Baskerville pour tout vous dire).
La première page
My name is Violetta Aristotle. […] I have always wanted to be a librarian. There is something so comforting about the smell of a new book; the pristine white pages practically glow and the aroma of the ink and paper is like fresh baked cookies to me. Even when I was a little girl I used to play library and would check out books to all my teddy bears. I don’t know where I got this obsession, mom and dad are well-read, but not bookish, so I can’t say it runs in the genes. But libraries are my passion, as were my late husband’s. Some people like to say that libraries are a good place for eccentric people to work or to hide, and maybe they’re right. You’ll have to judge for yourself.
Mon avis
J’ai rigolé du début à la fin. Pendant tout le début, je cherchais à voir où était le lien avec Sherlock Holmes. Je me disais que si le seul lien était qu’un des livres préférés du bibliothécaire, fort justement appelé Hugo, était Le Chien des Baskerville, on était très mal parti. J’ai failli écrire à l’éditeur en lui expliquant que tout roman policier n’était pas forcément inspiré de Sherlock Holmes. Me concentrer sur cet aspect des choses aurait pu me faire échapper le pouvoir humoristique de ce livre.
Violetta Aristotle est une jeune femme de 32 ans, habitant Chicago, veuve depuis cinq ans et qui depuis cinq ans vit dans le souvenir de son mari. Ses parents sont italien et grecque (j’entends d’ici que vous me susurrez le mot cliché à l’oreille … les Français ne s’appellent-ils pas tous Dupont ?) Elle est responsable d’un département où elle aime que es gens se sentent bien et c’est pour cela qu’elle pratique le feng shui. Elle travaille avec des gens aussi bizarre qu’elles et qui portent des noms des plus étranges : Scarlett, son assistante, Lois Vandermeer (texane dont on peut se moquer sans vergogne), Hieronymus Wilde, directeur du département d’histoire (qui s’habille, se comporte comme Oscar Wilde qui est son auteur favori)(quoi, vous pensez, encore à un cliché ; c’est être mauvaise langue à mon avis), Dolly Wilde, la femme de ce dernier (ouvertement trompée mais qui aime d’amour son mari), Peter Lancaster, le petit-ami de Scarlett et qui ressemble à Beethoven, Mark de Winter (qui veut reconquérir sa femme) et Roxanne de Winter, la femme du dernier et maîtresse de Wilde.
Dans cette bibliothèque, tout le monde couche avec tout le monde et a des griefs contre Hieronymus Wilde. Il est donc normal qu’il meurt empoisonné par des cookies grecs à l’arsenic, après avoir été frappé à la tête par une canne de marche et une statue de Shakespeare, lors d’une petite fête à la bibliothèque. Bien sûr, c’est Violetta et Scarlett qui le trouvent et qui le déplacent (parce que quand quelqu’un est mort et que c’est visible, il est d’une logique incroyable de le déplacer pour le vérifier). Là-dessus arrive le beau Mick McGuire, beau policier musclé, irlandais et qui est donc forcément roux avec des yeux verts (quoi, encore un cliché … les suédoises ne sont-elles pas toutes blondes, grandes avec une forte poitrine). C’est le coup de foudre avec Violetta mais aucun des deux n’osent se l’avouer. Mais l’auteur, dans son infinie mansuétude, ose nous faire partager les pensées de ces deux personnes. Pour vous imager un peu la chose, c’est comme si vous l’entendiez elle dire « suis-je sexy ? » et lui « j’ai envie de la prendre là sur la table ou même contre l’étagère des dictionnaires (ou des atlas, vous pouvez mettre ce que vous trouvez le plus torride) ». Après deux épisodes comme cela, je guettais plus cela que la résolution du crime ou même un quelconque rapport à Sherlock Holmes (car franchement, c’est tout ce qu’il y a de plus chiché, c’est fait sans aucune subtilité et du coup, cela n’a pas arrêté de me faire rire). Comme l’enquête n’avançait pas (forcément le policier avait autre chose dans la tête), il y a un autre meurtre. Mark de Winter est tué par une épée plantée dans la gorge (pourra plus reconquérir sa femme celui-là). C’est encore Violetta qui le trouve mais cette fois-ci elle ne le déplace pas car elle se rend compte qu’il est mort (elle apprend vite). Elle est traumatisée mais Mick n’enquête toujours pas ; il passe son temps à savoir comment elle va, à la nourrir … Comme il reste un peu trop de monde à la bibliothèque, tout le reste du personnel est empoisonné à la strychnine lors de la cérémonie en mémoire de notre ami Hieronymus. Même Violetta. Toujours aucune de la part de Mick (heureusement, il a des subordonnés efficaces … apparemment c’est l’attribut de tous les grands hommes). Mais heureusement Violetta est là pour aider notre pauvre policier car elle, elle a lu Le Chien des Baskerville (c’est aussi un attribut des grands hommes … la femme qui se cache derrière lui). Mais là je vous laisse découvrir tout seul ce qui a bien pu se passer.
Pour information, ils ne coucheront pas dans ce volume (parce qu’il va y avoir une suite … l’impatience m’a déjà gagné) car on les laisse dans l’escalier.
Marion, Matilda, j’ai honte de mettre ce livre pour la SSHD mais il parle un tout petit peu de Sherlock Holmes … et quand cela arrive, c’est même surprenant !
Références
Murder in the library de Felicia CARPARELLI (MX Publishing, 2011)
P.S. J’ai remarqué la même chose que Matilda. Les phrases en français sont bourrées de faute d’orthographe. Les mots ne sont pas en italique, comme si finalement c’était du texte en américain (ils ont apparemment inventé leur propre français), alors que les mots en grec sont eux en italiques.
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