Quatrième de couverture
Au Xe siècle, les Vikings conduits par Erik le Rouge abordent la côte ouest du Groenland et y fondent une colonie.
Quatre siècles plus tard, ce peuple jadis glorieux vit ses derniers instants dans l’isolement et l’oubli. Dévoré par le froid, la famine et la peur, captif des glaces et des préjugés, il s’accroche aux ruines de sa civilisation.
L’homme tordu, c’est l’autre, celui que l’on craint, le primitif. L’existence d’Einar Thovardsson prend pourtant un sens nouveau lorsqu’il fait l’expérience de la vie avec les Inuits, qui ne semblent pâtir ni du froid ni de l’austérité de cette terre.
Récit de l’Homme, cette histoire dépeint la survie du corps et de l’âme dans un monde où les sauvages ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Mon avis
Ouah ! J’ai adoré ce livre (qui se lit très vite car il n’y a que 120 pages).
Pour l’histoire d’abord que j’ai trouvé très orginale. À travers l’illustration d’un choc des cultures entre Inuits et Vikings, cela fait réfléchir sur ce que l’on peut apprendre des autres, sur un rapport de force qui peut apparaître comme dominants / dominés (on pense toujours que sa civilisation est la plus forte et ici c’est vrai dans les deux cas mais à l’épreuve c’est tout de même les Inuits qui gagnent). En tout cas, cela m’a beaucoup fait réfléchir.
Ensuite, c’est un livre où on découvre les Inuits dans leur environnement (en tout cas de l’époque). Cela a d’autant plus de valeurs que l’auteur a fait de multiples expéditions dans les régions polaires (il fait de la finance quand il n’est pas là-bas. Comme quoi, il ne faut vraiment jurer de rien.)
Bien sûr, tout cela est décrit avec une telle force. Quand vous avez les Inuits qui pêchent, vous sentez la tension, la concentration. Mais quand l’auteur vous raconte les sentiments d’Einar Thorvalddson, c’est tout aussi puissant. Vous vous sentez comme lui, tiraillé entre les deux communautés, admiratifs aussi, plein de pitié aussi pour les Vikings qui souffrent et qui meurent.
La fin est trop triste. Mais bon, je peux pas vous la dire.
En gros, c’est un livre pour les gens comme moi, qui aime les régions polaires.
Références
L’homme tordu – le roman d’Einar Thorvaldsson de Guillaume HINTZY (Arthaud, 2010)
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